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Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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En 1905, l’Organe du 22 octobre signale que la démission du notaire Jacques est acceptée et que l’adjudication pour la construction  d’une route au lieu-dit des Chars-à-Bœufs, avec rectification de celle du cimetière à Cahay [ ?] sera ouverte.

Le 29 octobre de la même année : une noyade à Bovigny et un vol à Sart.
Depuis quinze jours on recherchait la nommée  Bovy M.H. veuve Lejeune. On savait qu’elle était allée du côté de la chapelle St-Martin malgré la tempête et la pluie. Ce matin, un ouvrier carrier se rendant à son ouvrage a découvert le cadavre de la disparue qui aura sans doute voulu traverser la rivière sur des pierres mais les eaux étant fortes, elle aura glissé et se sera noyée.
Des escarpes se sont introduits dans la maison Archambeau-Daco, cabaretier à Sart-Lierneux. Tout en pensant avoir fait une bonne rafle, les voleurs sont volés car croyant enlever beaucoup de viande ils sont partis avec un jeune veau trouvé dans les flancs d’une bête tuée la veille !

L’Organe du 13 octobre 1907 nous apprend que Mademoiselle Géradon fille de notre géomètre du cadastre a réussi avec grand fruit l’examen de sortie de l’école normale de Nancy.
A Bovigny, Mme Gester et sa fille étaient occupées à arracher du sable quand survint un éboulement les ensevelissant toutes les deux. Après de nombreux efforts, on parvint à retirer les malheureuses mais la jeune fille avait cessé de vivre. Madame Gester portait de nombreuses blessures et avait une jambe cassée. Son état est inquiétant.
Depuis le 10 octobre dernier, Vielsalm est éclairé « électriquement ». Ce nouveau  service marche admirablement et fait honneur aux ouvriers qui ont fait ce travail.

Dans l’Organe du 1er décembre 1907, on apprend que le chemin de fer Malmedy-Stavelot va entrer dans la voie de la réalisation. Ce projet est toujours néanmoins combattu par l’état-major de l’armée belge pour qui c’est une voie stratégique d’accès dans notre pays méditée par l’état-major allemand. Souci d’ailleurs partagé par la France. Par contre, les populations des deux villes sont dans la jubilation !

Le 25 octobre 1908 : A St-Vith, jeudi dernier, Mr Mathonet , marchand de grains, revenait de Gérolstein avec un ami mais une discussion a dû surgir car le lendemain des passants ont trouvé, baignant dans son sang et à l’état de cadavre le pauvre Mr Mathonet : une balle de révolver lui avait traversé le crâne. Les soupçons se portèrent évidemment sur le compagnon de la veille qui est déjà sous les verrous. Il s’agit, affirme-t-on, d’une simple jalousie.
Mais plus bas, extrait du journal L’Etoile,  on annonce que l’auteur du crime serait le coureur cycliste Otto Breuer bien connu sur les pistes belges et allemandes comme « stayer »  dont le train de vie très élevé est bien connu.

Toujours du côté de la frontière allemande : les automobiles qui, les années précédentes, faisaient fureur et semaient l’épouvante dans les villages frontières sont devenues des oiseaux rares. [Étonnant : en 1907 le parc automobile devait être encore assez restreint.] C’est que le gouvernement allemand a établi un droit d’entrée non exorbitant mais qui porte à réfléchir et tous les chauffeurs ne veulent donc  pas payer cette taxe, ce qui permet aux villageois de respirer. A quand les dirigeables, moins encombrants pour les piétons ?


A Vielsalm, un ouvrier travaillant à la construction du nouveau pensionnat a fait une chute de 8 m de haut. On espère sauver la victime qui porte de terribles blessures à la tête et aux bras.

                                                                     Robert Nizet

La Renaissance en terre de Salm...

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Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Un article de l’Organe de Vielsalm du 13 octobre 1907 intéressera incontestablement les ornithologues et d’une façon générale ceux qui se passionnent pour la gent ailée et qui pourront comparer avec ce que l’on connaît un siècle plus tard.
Le commencement du mois d’octobre coïncide avec le départ, le retour ou le passage de nombreux oiseaux migrateurs. Les pies grièches quittent nos parages vers cette époque, sauf la pie grièche vigilante qui n’émigre pas.
Quant aux alouettes, quoiqu’elles ne disparaissent jamais de nos contrées, il s’en fait en ce moment des migrations partielles. Des sarcelles et les canards siffleurs arriveront dans quelques jours, de même que le milan royal dont l’apparition coïncide avec celle des bécasses.
Vers le 15, passage automnal des grives françaises, signe ordinaire que la bonne saison de la grive communeest près de finir ; les bécasseset les bécassines séjournent plus longtemps. La dernière semaine d’octobre est marquée par une troisième arrivée de canards.

Dans l’Organe du 7 novembre 1909  on apprend que l’Automobile  [sic] d’un de nos sympathiques sportmann  [re-sic] de la chasse à courre a écrasé lundi dernier le chien de M.Gillis mais que celui-ci a été largement rémunéré. Dans celui du 14 novembre : lundi dernier le tram partant de Vielsalm  à 5h04 a renversé une charrette à bras se trouvant sur les rails en face de la scierie Denis à Vielsalm-Station. Le propriétaire du véhicule s’est vu contraint de payer 50 Frs de dommage pour dégradations à la locomotive.

Le 27 novembre 1910  il est de nouveau question de l’attentat de Hermanmont dont il a été question précédemment : le principal inculpé , F.Louis, a été renvoyé  des fins de la  poursuite par jugement rendu au tribunal correctionnel de Marche.

Le 24 novembre 1907 :
 Une belle course à Vielsalm entre deux sportmen (Comte de Jonghe et Comte Arnould d’Oultremont) et pour un pari de plusieurs milliers de francs. Le second avait parié que son cheval avec une voiture dite « américaine » rallierait Spa en 1 heure et 30 minutes. Pari gagné en 1 heure et 16 minutes sous les acclamations d’une foule enthousiaste et suivi d’un goûter chez le maître d’équipage de Sinçay.

A Courtil un incendie dû probablement à la malveillance détruit  complètement deux habitations logeant les familles Quoilin, Jacquet et Winant et jette 15 personnes dont 10 enfants sur le pavé à l’époque la plus dure de l’année.

A Bihain,  il est question d’instituer une école ménagère. Les futurs cordons bleus pourront apprendre à faire du bon café, à cuire les œufs et les pommes de terre et à détester l’eau de vie. Ces jeunes filles apprendront aussi que dans un jardin on peut cultiver autre chose que des choux et des poireaux.

Le 17 novembre 1907 :
Un accident de vélo à Bovigny : le dénommé R. de Halconreux a renversé près de Sterpigny un vieillard de 73 ans qui a eu le bras foulé et de nombreuses contusions à la figure. Il a reçu les soins du Docteurt Bozet de Limerlé.

A Hébronval,  un troupeau de 3 vaches, 3 génisses et 2 veaux a disparu pendant un moment d’absence du propriétaire. Celui-ci et la gendarmerie ont battu le pays toute la nuit sans succès dans un brouillard intense. Ce n’est que trois jours plus tard qu’on retrouva les bêtes sur le pic de Colanhan .
                                                                                         Robert NIZET


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Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 2 octobre 1910
Depuis très longtemps, il est question d’agrandir la gare de Gouvy mais aucun projet n’avait jusqu’ici été présenté. Un plan définitif vient d’être approuvé. L’acquisition des terrains sera faite au début de l’an prochain et c’est du côté du vieux Gouvy que la gare sera agrandie. Plusieurs centaines de mètres de nouvelles voies sont prévues pour servir à la formation des trains et pour le dépôt des locomotives. Près du château d’eau, le plan renseigne les ateliers et les remises aux machines. La réalisation de ce projet doublera presque la surface actuelle du terrain occupée par la gare.

L’Organe du 9 novembre 1913  Dimanche dernier vers 7 heures du soir à Vielsalm deux automobiles arrivant en sens inverse et appartenant l’une à M. van Praet de Bruxelles et l’autre à un officier allemand voulurent se croiser dans la rue de Neuville qui est actuellement encombrée de matériaux de  construction. Les chauffeurs vinrent s’immobiliser contre les tas de pierres. L’auto de M. van Praet put tant bien que mal continuer sa route mais celle de l’allemand avait l’avant défoncé et dut rester chez Gillis. Il n’y eut heureusement aucun accident de personne à déplorer.

L’Organe du 8 décembre
Tout le monde a été surpris et les grincheux criaient déjà que notre nouveau système d’éclairage  fonctionnait mal et que cela n’irait jamais parce que jeudi dernier Vielsalm était plongée dans l’obscurité. La cause en était le bris d’une pièce à la turbine, ce qui peut arriver. Malgré les criailleries et les articulets parus dans une feuille d’annonces prétendant que l’électricité marchait cahin-caha, tout le monde est unanime à reconnaître que ce système marche bien mais qu’il faudrait simplement un peu plus de lampes.

L’Organe du 15 décembre 1907
La gendarmerie de Gouvy ayant été avertie  que  deux chevaux avaient été volés chez M. Lassine  cultivateur à  Chaumont-Hompré et que les voleurs se dirigeaient vers la frontière, se mit en battue et vers 2h1/2 et mit la main au collet des voleurs. Ceux-ci sont de Verviers et avaient préparé leur larcin en s’étant engagés comme domestiques  chez ledit Lassine.
Dimanche à Hébronval, route de la Baraque de Fraiture chez les demoiselles Gaspard des voleurs ont brisé le carreau d’une fenêtre et ont fait main-basse sur des victuailles : un demi pain, 100 g de lard, 500 g de pain d’épices. Quel étrange menu !  Ainsi pourvus de nourriture, les malandrins se sont enfuis sans enlever les objets qui étaient à leur portée.
On avait déjà volé il y a quelques temps chez les mêmes demoiselles un pain et une demi livre de sucre.
Le même journal annonce une modification du règlement provincial sur les voitures de luxe : toutes les voitures servant au transport des personnes devront être déclarées chez le receveur des contributions directes dans la première quinzaine de janvier. Il sera verbalisé contre les personnes qui après le 1er avril feront usage sur la voie publique d’une voiture non revêtue de la plaque distinctive pour l’année en cours.
                                                                     Robert Nizet



Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 30 mars 1913 rapporte qu’à Lierneux, un incendie d’une extrême violence s’est déclaré dimanche soir dans l’habitation de M. André Monfort.  Grâce au prompt secours apporté par le pompier volontaire de la colonie avec son matériel moderne, le sinistre a pu être localisé. Sur plainte anonyme, le parquet de Verviers a ouvert une enquête et interrogé plusieurs pensionnaires.
Il est vrai que les Monfort connaissent des incendies à répétition !

Dans celui du  12 mars 1933 :  Un avis important : Eugène Grognard a l’honneur d’informer le public qu’il vient de louer le moulin et la scierie Kieffer et qu’il se recommande pour tout ce qui concerne des deux industries en garantissant un travail parfait et à un prix avantageux.

L’édition du  7 janvier 1934  signale des jeux dangereux. Des jeunes gens de la localité étaient occupés à glisser sur la Vieille tchavi. Un des toboggans sur lequel avaient pris  place J. Bande, J. Ravigna et A.Jeunejean n’a pu s’engager sur la route de Ville-du-Bois et alla buter contre un arbre. J. Bande eut une déchirure à la cuisse et J. Ravigna fut tout contusionné.

Rebelote le 11 février de la même année : glissant au même endroit, le petit Paul Fraiture  tomba si malencontreusement qu’il se fractura le bras.

Unecollision d’autos à Vielsalm dans L’Organe du 21 janvier 1934 :
M. Toussaint, garagiste à Ville-du-Bois, pilotant la voiture de M. Demoulin, se dirigeait vers Vielsalm, lorsque arrivé au pont sur l’eau maréchal [sic. Serait-ce à l’entrée de la propriété de Rosée ? ] il entra violemment en collision avec l’auto Gillis-Dumont, boucher à Vielsalm et roulant en sens inverse. La dépanneuse du garage Biémont vint dépanner les voitures et la police enquête pour déterminer les responsabilités de cet accident qui n’a causé que des dégâts matériels.

Le 11 mars 1934 : A Ville-du-Bois,  l’instituteur Depierreux  donnait une leçon de gymnastique et employait un extenseur dont il tenait une extrémité tandis que les élèves tiraient à l’autre bout. Soudain, l’un d’eux lâcha la poignée qui fut lancée au visage de l’instituteur, lui brisant les lunettes dont un éclat pénétra profondément dans l’œil. Le médecin mandé d’urgence put extraire l’éclat de verre et malgré la vilaine entaille espère lui conserver l’œil.

Dans le même journal, de l’espionnage à Vielsalm ?
Le 1er mars une nouvelle servante vint s’engager chez M. M… à Ville -du-Bois. Mercredi, les ouvriers occupés aux fortins remarquèrent que cette demoiselle photographiait un de ces fortins sous  tous les angles. La gendarmerie vint lui confisquer toutes les plaques. Cette personne, une allemande dont les papiers ne sont pas en règle, vient d’être réexpédiée à la frontière comme indésirable en Belgique. La mise à l’ombre aurait été plus judicieuse.
Mais le 18 mars  une rectification est apportée : contrairement à ce qui était annoncé et de renseignements puisés à source certaine, il est absolument faux qu’il y ait eu une affaire d’espionnage à Ville-du-Bois.
Précipitation ou psychose ?

                                                                                         Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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La rubrique nécrologique de L’Organe de Vielsalm du 17 février 1935  nous apprend le décès de Louis Stevens de la Compagnie de Suez, volontaire de guerre et décoré de la Croix de guerre, survenu inopinément le 9 du mois à Ismalia en Egypte à l’âge de 39 ans. L’inhumation et les absoutes auront lieu à Vielsalm en toute intimité.
Louis Stevens était le beau-frère du notaire Jules Lambert.

Le 24 février de la même année : par suite de l’épidémie de grippe, l’Ecole moyenne avec Section d’Athénée de Stavelot sera fermée jusqu’à nouvel ordre. Les élèves seront avertis de la date de reprise des cours par correspondance ou par le journal.

Le 12 janvier 1936, dans le compte rendu du conseil communal, le bourgmestre Kieffer remercie et félicite Auguste Bourgeois, garde-champêtre, atteint par la limite d’âge et qui a été autorisé à prendre sa retraire , pour les bons et loyaux services qu’il a rendus à la commune, à la satisfaction de tous. Il lui remet une belle pipe et une blague à tabac. Il associe Madame Bourgeois qui a toujours entretenu l’hôtel de ville en parfait état et n’a rien négligé pour la rendre coquette et agréable et la remercie chaleureusement. Le commissaire d’arrondissement qui est présent à la séance félicite à son tour Monsieur Bourgeois pour sa belle carrière.
Lors de ce conseil il est question de réfectionner le chemin du moulin Lebecque : M. Talbot estime qu’avec les pierres du chemin de fer, on ferait quelque chose de bien.
Le chemin de fer Vielsalm-Born, si c’est de lui qu’il s’agit, était bien en exploitation à ce moment. De quelles pierres peut-il bien s’agir ?
Mardi dernier des malandrins se sont introduits dans l’habitation de M. Octave Sépult pendant son absence. Rien n’a  été enlevé mais tout le mobilier a été mis sens  dessus dessous.  Le même soir ils ont tenté de s’introduire chez les dames Beaupain mais une personne les a aperçus et a déjoué leur manœuvre en appelant la gendarmerie. S’agit-il de voleurs ou de farceurs ?

Le 2 février 1936  il est question de  l’heure d’été qui sera mise en vigueur cette année le 19 avril à 2 heures. Ce qui est très tardif mais ce sont là des considérations dont on ne tient pas compte dans notre pays pas plus qu’en France. Les économies réalisées, les avantages physiologiques et la logique elle-même voudrait que ce changement ait lieu le dimanche le plus proche de l’équinoxe de mars et  faire le retour à l’heure d’hiver le premier samedi de novembre. L’heure d’été atteindrait ainsi son maximum de rendement utile.

Le 10 mai 1936, dans la rubrique de l’ état civil ,il y a publication de mariage entre Jules Henri Vander Velde, capitaine d’artillerie breveté d’Etat-Major, domicilié à Namur et Kieffer Josette, s.p., domiciliée à Ixelles, rue Maraîchère, avant à Vielsalm.
Vander Velde finira sa carrière – et sa vie – avec le grade de colonel. Ce qui permettait à Josette de se faire appeler La Colonelle !

Le même jour Lucien Rulmont-Crasson fêtera l’ouverture de son café (Amon KèKê). Un accordéoniste se fera entendre à partir de 7 heures.

Robert NIZET

Glain et Salm, Haute-Ardenne n°71 (novembre 2013)

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Sommaire

- V. GOMEZ, Souvenirs de Victor Gomez, exploitant de carrières et ancien bourgmestre de Vielsalm (seconde partie), pp. 8-21.
- HONORÉ, Mémoires de la guerre 1914-1918 à Vielsalm, pp.22-28.
- C. DOSSOGNE, À Gouvy, dans les années 20, autour de l’atelier de Jean Dossogne, pp.29-34.
- R. NIZET, Les débuts de l’ère automobile à Vielsalm, pp.35-51.
- F. THONUS, Vielsalm, la maison du piqueur, pp.52-59.
- G. BENOIT, Contribution à l’histoire paroissiale de Bihain au XVIIIesiècle, pp.60-64.
- H. d’OTREPPE, Croix d’arkose en Haute Ardenne, pp.65-67.
- G. COTTIN, DCA au Bonalfa (Vielsalm), pp.68-69.
- C. LEGROS, Retour, à Saint-Martin, de la statue de saint Martin, pp.70-71.
- F. THONUS, Interview : au passage à niveau, la vie d’un garde-barrière, autrefois, pp.72-79.
- J. REDRICH/F. LORENZ/V. du Gl., Henri Lorenz (gens de chez nous), pp.82-83.
- R. NIZET, Identification d’une carte postale mystérieuse, p.84.
- C. SCHMIT, La lessive de nos grand-mères, pp.88-90.
- R. NIZET, Identification controversée, pp.92-93.
- G. ANTOINE/H. d’OTREPPE, Politique communale à Bovigny : les foires, la prévention des incendies, pp.94-100.
- V. du G., La croix de Sart, p.101.
- J. DEPIERREUX, Des chiens, des chiens…, p.102-105.

La Renaissance en terre de Salm ...

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Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 5 février 1911
A Rencheux, les amateurs de concours de chants de coqs ont formé une petite Société qui organise tous les dimanches des concours  qui ont lieu ordinairement un dimanche à Rencheux (café Grandjean) et le suivant à Vielsalm (café Léopold). La commission est formée comme suit : Président, M.J. Duchesne, vice-président, M.L. Delhalle, commissaires, MM. A. Colson, D. Grandjean, T. Archambeau, Secrétaire-trésorier, Jos. Hoffmann.
A Gouvy, une partie de la maison des enfants Manard Mélan s’est écroulée samedi à onze heures : seule une vache a été tuée et les meubles brisés. Dégâts importants.

Le 12 février 1911, toujours à Gouvy,  un incendie s’est déclaré de nuit chez le négociant Dalscheid, d’une violence telle que les habitants n’ont eu que le temps de s’enfuir. Le bétail a été sauvé mais meubles et marchandises ont été la proie des flammes : cent mille francs de dégâts. L’habitation voisine de l’horloger Karelle a été évacuée mais n’a que peu souffert.

Statistique criminelle : de 1900 à 1908, le nombre des individus condamnés pour délits en Belgique variait de 52000 à 52500. En 1909, ce nombre est tombé à 50000 soit 37500 hommes et 12500 femmes. Les récidivistes forment un peu plus de la moitié. C’est entre 21 et 35 ans que les condamnations sont les plus nombreuses ;  on en compte 70 d’enfants de moins de 16 ans et 1611 de jeunes gens de 16 à 18 ans. Ce sont les crimes contre les personnes – meurtres, lésions corporelles volontaires, calomnies et injures - qui ont amené le plus grand nombre de condamnations.

L’Organe du 12 mars 1911 reprend d’un journal arlonnais l’information suivante : La ligne vicinale Manhay-Lierneux est impossible puisque les subsides provinciaux liégeois sont subordonnés à l’utopique tram Lierneux-Stavelot que l’Etat vient de refuser pour la seconde fois.
A Vielsalm, le conseil communal a rejeté par 9 voix contre une la demande d’intervention par subsides proposée par l’Aéro-club de Belgique, et ce par esprit  d’économie  (200 F étaient demandés !),  mais a transmis la demande aux notables de la localité pour former un comité. C’est bien regrettable car ça nous prive de voir affluer un grand nombre d’étrangers qui seraient venus assister aux atterrissages qui devaient avoir lieu aux Grands Champs, donc au centre de Vielsalm. Celle-ci, qui est un endroit très joli, ne fait absolument rien pour attirer l’étranger et une fois qu’une occasion se présente, on la laisse s’échapper. L’étape de Vielsalm est donc supprimée et les concurrents du Circuit atterriront à Stavelot où la demande d’intervention a  été accordée à l’unanimité.

A Deiffelt, un acte de banditisme. Jeudi dernier vers une heure de l’après-midi, un individu s’est introduit chez Nicolas Nockels qui habite une maison isolée aux Trois frontières, sachant que seule une jeune fille de 21 ans était présente. Il la terrassa et tenta de l’étrangler à l’aide d’une corde.  Le père arriva à ce moment et se saisit d’un révolver mais le coup ne partit pas et l’agresseur put s’enfuir poursuivi par le père qui perdit sa trace au Grand-Duché. Grâce au signalement précis, la gendarmerie de Gouvy serait sur une piste sérieuse. Jeunes filles, soyez sur vos gardes car c’est déjà la seconde personne de Deiffelt qui a failli être victime.

Le 19 mars cet individu aurait été formellement reconnu par Nicolas Nockels mais l’instruction se poursuit assez lentement du fait que le coupable présumé s’est réfugié en Allemagne.

Le 26 mars : A Salmchâteau, la Concordia a fêté son président d’honneur, le commandant Jules Laplume qui vient de rentrer après un sixième terme au continent noir. Il est un des plus anciens Africains de Belgique et est actuellement à la tête d’essais intéressants pour l’avenir du pays noir : le dressage des éléphants pour coopérer à la traction animale.

                                                                                     Robert NIZET


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 14 janvier 1912 annonce la démission  de M.Henry Delvaux de Fenffe, gouverneur de la province de Liège dont les nombreuses interventions lorsqu’il était membre de la Chambre des représentants étaient à chaque fois rapportées par ce journal.
A Trois-Ponts, à cause du déraillement d’un train de marchandises au tunnel, tous les trains ont subi du retard. Il a fallu un jour pour déblayer la voie.
A Burtonville, une association libérale est en voie de formation. La première réunion se tiendra au local de l’Aurore le 21 janvier prochain.

Dans l’Organe du 28 janvier 1912 on apprend que la population de Grand-Halleux  a fait une belle réception à M. Léon Houssa qui rentrait du Congo où il occupait les fonctions de commis des impôts.
Le 12 février on adjugera à Neufchâteau le service de malle-poste entre Amberloup et Bertogne et entre Houffalize et Bertogne.
Dans les carrières de Bihain les ouvriers s’éclairent avec du carbure. Hier soir Pierre Bidonnet s’approcha d’un tonneau avec une lampe allumée et provoqua une violente explosion. L’ouvrier eut la face entièrement brûlée et les yeux sont dangereusement atteints: on craint qu’il ne perde la vue.

L’Organe du 17 mars 1912 
Les ardoisières sont à l’ordre du jour depuis le désastre de Warmifontaine où des affaisements de galeries ont provoqué des écroulements de maisons.


(Carte postale de Warmifontaine : affaissement du sol le 11 mars 1912) .

A ce sujet il circule dans nos parages le bruit de rachat d'exploitations salmiennes par la Société de Warnifontaine. Si cela est vrai, cette nouvelle sera bien accueillie par nos ouvriers. [?]
A Goronne, deux ménagères avaient laissé leur lessive au pré la nuit : le matin il avait disparu. Une jeune fille de Rencheux aux allures étranges ayant été vue la veille dans les parages, la gendarmerie se rendit chez elle et tout fut retrouvé mais déjà transformé. La personne portait même sur elle certains vêtements volés. C’est, bien sûr, un moyen de se préparer à entrer en ménage à peu de frais.   
Dans le même village la maison de M. Delhalle –Kleid a reçu une visite nocturne : le matin toutes les portes étaient ouvertes. On a retrouvé  à quelques mètres un biberon ayant contenu de la crème  et la canne du propriétaire. Un pain, quelques pièces de lard et un essuie-main ont aussi disparu. Les gendarmeries  de Vielsalm et Lierneux  s’étant mises en campagne, on découvrit le voleur à Lierneux, portant encore le pain enveloppé dans l’essuie-main. Honneur à nos pandores !!
A Bovigny, pendant que deux enfants prenaient leurs ébats dans la cuisine, une ménagère déposa une marmite d’eau bouillante sur le parquet : un bambin tomba dedans et fut affreusement brûlé. M. le Curé  appelé en toute hâte donna au petit des soins empressés qui calmèrent immédiatement ses souffrances.  [ Un curé rebouteux ? Il n’y a pas incompatibilité !]
La nécrologie mentionne le décès à Vielsalm le 15 mars  de Madame Julie Cahay  [première] épouse de M. Victor Jeunejean [mon grand-père maternel] .

                                                                                         Robert NIZET


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’automne ramenait chez nous une activité dont peu de localités pouvaient s’enorgueillir et qui conférait à la nôtre un prestige et une renommée importants : la chasse  à courre dont on peut aujourd’hui  raisonnablement regretter la disparition.
L’Organe de Vielsalm consacrait souvent une partie de ses colonnes aux comptes rendus  de ces chasses ainsi qu’à la fête de saint Hubert célébrée avec faste au début novembre. Mais lorsqu’on compare les articles d’une année à l’autre, on constate que le rédacteur-imprimeur du journal ne se fatiguait pas beaucoup : le texte était repris d’une année à l’autre presque mot à mot !


En 1907, cet imprimeur semble avoir bénéficié d’un chroniqueur au sein même du Rallye-Vielsalm car les comptes rendus de style presque télégraphique sont très détaillés. Ainsi, le 13 octobre pouvait- on lire : [ orthographe du chroniqueur respectée]
Rendez-vous Deyfeld  11 octobre 1907, 12h1/2
Attaqué  un brocard à Wathremal,  prend son parti, rentre à la Schmiède ; Va à Espeler, retourne à son enceinte d’attaque, débuche à Wathremal, longe la ligne de chemin de fer, vient aux trois barraques, passe à Ouldange et vient rentrer aux sapins Delvaux, rebat au change, bien maintenu par la meute il débuche à Deyfeld où il est pris et porté bas par la meute après 2 heures ½ de belle chasse sans défaut.
Les honneurs ont été rendus à Madame la Comtesse de Songeons.
Assistaient à cette chasse Monsieur St-Paul de Sinçay, maître d’équipage, Monsieur Henri de  Sinçay, Monsieur le Prince  Albert de Ligne, Mr et Mme la Comtesse de Songeons, Mr et Mme la Baronne de Stheenhault, Monsieur le Comte de Jonghe, Monsieur le Comte d’Oultremont, Messieurs les Comtes de Moerkerke, Monsieur le Baron de Wircherslod,  Messieurs Nagelmackers père et fils, Madame Mathieu, etc. (Sic, sic et re-sic)
Articles similaires le 20 octobre pour des rendez-vous à Regnez, à Cierreux, à Joubiéval ; le 27 à Halconreux ; le 3 novembre à Deyfeld ; le 10 à St-Martin et à Deyfeld ; le 17 à Deyfeld toujours. Et aussi en 1905, 1906, 1909, 1911 et 1913.

L’Organe  de Vielsalm du 5 novembre 1905 relate  la Saint- Hubert à Vielsalm et cet article servira de base (au moins)  à celui des années 1906, 1907, 1909, 1911 et 1913 !
La messe traditionnelle de la St-Hubert a été célébrée samedi matin à 10 heures à l’église de Vielsalm. Outre les membres très nombreux de la Société de chasse à courre « Rallye-Vielsalm » et leur famille une affluence assez considérable de monde  y assistait.
A l’issue de l’office ces hardis Nemrods ont continué à honorer le bienheureux patron. Des automobiles les ont transportés au lieu de rendez-vous.
Le soir a eu lieu le banquet à la villa des Dragons, résidence du Grand veneur M. Gaston de Sinçay.


                                                                                         Robert Nizet

La Renaissance en terre de Salm

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La Renaissance en terre de Salm
à paraître prochainement...


Préface (B. Caprasse)
Introduction (H. d’Otreppe)
Notice sur le comté de Salm par Bertels (M. Clotuche)
Avènement des Reifferscheidt à Salm
La prise de possession du comté de Salm au XVe siècle
Les premiers seigneurs de Reifferscheid, comtes de Salm
La vicomté de Xhoris
Sous la domination des archevêques de Trèves (1485-1508)
À propos de la confiscation du comté de Salm en 1529
Le château et la seigneurie de Reifferscheid
Werner de Salm-Reifferscheidt (1545-1629), un comte de la Renaissance
Au service de la France
Prise de Bedburg en 1578
Au service de l’Espagne
Le sac du château de Dyck
Le château de Dyck
Le monastère de St-Nicolas
La guerre dans l’électorat de Cologne
La prise de Bonn
Seconde prise de Bedburg
Obtention des seigneuries de Bedburg et Hackenbroich par le comte de Salm
Le château de Bedburg
Le loup-garou de Bedburg
La famille de Neuenahr et la Réforme
À propos de livraison d’armes
Personnalité du comte Werner
Engagère du comté de Salm à Philippe de La Marck
La fin d’une vie
Les fils survivants du comte Werner
Le sceau et les armoiries de Werner de Salm-Reifferscheidt
Généalogie
Biographies des comtes de Salm-Reifferscheidt
Les châteaux de Salm
Le premier château à Vielsalm
Le second château à Salmchâteau
Règlement d’ordre intérieur au château de Salm, 1553
La domesticité
La table du seigneur
La voiture du vin
Les jardins
Les châtelains, puis hauts-officiers de Salm, les receveurs
Hermanmont
L’origine de la ferme seigneuriale
Héraldique
Qu’en est-il de l’existence de Marguerite de Hermanmont ?
Qu’en est-il des armoiries d’Henry de Bedburg ?
Le comté de Salm avant 1630
Limites territoriales
         Villages et hameaux composant le comté
         Répartition administrative
         La mairie de Laloux
         La mairie des Halleux
         La franchise de Salm
Promenade toponymique depuis les sources de la rivière du comté
         Les cours d’eau de moindre importance
         Les ponts
Les viviers
Le Pouhon de Hourt
La pêche
Le cours de l’eau
Frontières linguistiques
Démographie
         Condition sociale des habitants
         Hommes francs ou bourgeois
         Les habitants de condition servile
         Les « hommes de fief »
         Les « masuiers »
         Le droit d’issue
Organisation de la justice
         La cour censale ou haute justice
         La cour féodale ou haute cour
         La franchise
Nomination des fonctionnaires
         Les mayeurs de Laloux
         Les mayeurs des Halleux
         Les prévôts
         Les greffiers
         Les échevins
         Les sergents
         Les procureurs d’office
Transactions enregistrées à la cour de Salm
         Les ventes
         Le habot
         Le couvrechef
         Les échanges
         Les engagères, hypothèques ou assignations
         Le retrait lignager
         L’émancipation
        Constitution de mambour
         Les testaments
         Les donations entre vifs
         Les reliefs
Les maisons
         Architecture
         Chastesse, chesau
         L’assise
         Arbres fruitiers
         Jardins, courtils
         Terres arables et sartables
         La culture du seigle et de l’avoine
         Rentes en seigle
         Redevances seigneuriales céréalières
         Les dîmes
         Les cortelages
         Le terrage
L’élevage
         Les trouves de mouches à miel
         Bail à cheptel
         Les marchands de bestiaux
         Le pâturage
         Le foin
Les moulins
         La banalité
         Les moulins banaux
         L’entretien
         L’exploitation
         Rentes annuelles en nature dues par les meuniers
          La fabrication du pain
Les bois
          Les francs bois
          Les bois communs
          Les bois privés
          Charbonnage
          Les coupes
          La glandée
          Les haut-forestiers
          Les forestiers subalternes
         Délits forestiers
Les accensements de terres
La fabrication de bière
         L’abrocage
        Ordonnance comtale concernant les tavernes
Les carrières
         Lieux d’exploitation
         Prix et échéances pour la location des carrières
         Aliénations abusives de carrières par les exploitants
         Exclusion d’une carrière
         Corporation
         Les ardoises
         Commercialisation
         Octroi exceptionnel
         Les marchands
        Tarif des ardoises
        Couvreurs
         Les pierres à aiguiser
         Les ardoises portatives
         Les meules
         Taxe sur l’exportation
         La recette seigneuriale par rapport au produit des carrières
Les foires
        Tonlieu des foires
        Le droit de haut-conduit
Degré d’instruction
Le surnom
Les mœurs
         Le mariage
         Délinquance
         Superstition
Les homicides
Le gibet de potence
Épidémies, chirurgiens, maladreries, épizootie
La mortemain
Le histoux
Procès entre le comte et les masuiers
         Exécution de la sentence de 1560
Soldatesque
         Contributions militaires
         Contributions volontaires
         Emprunts de la communauté
         Jean-Christophe de Salm-Reifferscheidt
         Carrières militaires
La « joyeuse entrée » de l’infante Isabelle
Le droit des épingles
Les affres de l’inquisition
L’émigration
La gestion de la Réforme
La charité
La cour de Thommen
         La famille de Manderscheidt
         Les bois de la cour de Thommen
         Logements militaires
Gouvy
         Juridictions seigneuriales
         Exemptions des francs hommes et sergents de la mairie de Hoffelt
         La mairie de Gouvy
         L’entrecour de Gouvy
         La seigneurie d’Ama
         Quelle est l’origine de l’appellation « seigneurie d’Ama » ?
         Transmission de la seigneurie depuis les Steinbach jusqu’aux Vervoz d’Ama
         Aliénation de Gouvy
         Fonctionnaires de l’entrecour de Gouvy
                  Mayeurs pour la part de Bastogne
                  Mayeurs pour la part de Salm
                  Mayeurs pour la part d’Ama
                  Échevins
                  Sergents
         Nicolas de Gouvy, seigneur engagiste
                  Une ascension fulgurante
                  L’effondrement
         Le château de Gouvy
Procès concernant l’aisance entre Deiffelt et Ourthe
         Le record de justice d’Ourthe
Les relations avec la principauté de Stavelot-Malmedy
L’Abbaye de Stavelot
Le ban de Wanne
         L’ascension sociale d’une famille régionale : les Huart
                  La maison forte de Lierneux
La seigneurie d’Hébronval (Vielsalm)
Le ban de Lierneux
         Concernant les habitants de Provedroux
         Sur l’hypothétique seigneurie de La Bedinne (Vielsalm)
         Seigneurie foncière à Sart
La seigneurie et mairie d’Ottré
Aux confins de la baronnie de Houffalize
L’ascension d’une famille scabinale de Sterpigny
Seigneuries de Rouvroy et de Steinbach
         Érection de Steinbach et Limerlé en seigneurie hautaine
Les enclaves de Salm
Le fief d’Amberloup
Tonny
Wigny
Fermine
         Guillaume de Froidcourt
La seigneurie foncière de Bihain
Dénombrement de la seigneurie de Bihain 12 février 1624
Circonscription ecclésiastiques régionales
Répartition du subside ecclésiastique de 1531
La paroisse de Salm
         L’église des Halleux
L’église d’Arbrefontaine
La paroisse de Mont-St-Martin
         L’église Notre-Dame de Bovigny
         La chapelle de Courtil
La cure de Gouvy
L’église St-Pierre de Beho
La cure de Rettigny
         La tour de Rettigny
L’église d’Ottré
La cure de Bihain
Sources
Sources globales
Sources imprimées
Remerciements

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Dansl’Organe de Vielsalm du 22 décembre 1907 : le point d’arrêt de Cierreux a été cambriolé.  Les bandits ont brisé deux fenêtres pour s’emparer du montant de la recette du jour (40 frs), divers vêtements et menus objets. On ne possède aucun indice permettant de découvrir ces audacieux voleurs.
Le 30 décembre à midi à Neufchâteau il sera procédé à l’adjudication du service de malle-poste entre Hébronval-Regné (arrêt du vicinal de Lierneux) et Laroche par Samrée. [Il semble donc qu’une correspondance était assurée entre ces deux modes de transports ]

Dansl’Organe du 28 novembre  1909 :A Bihain la famille de notre honorable et sympathique bourgmestre M. H.J. Laurent comptant déjà six garçons vient d’être augmentée d’un septième qui selon la coutume sera le filleul du roi [Léopold II].
Mais  le 19 décembre suivant  le journal annonce la mort du Roi  survenue à Laeken à l’âge de 74 ans. Lorsque Léopold II monta sur le trône,  il dit dans son discours aux membres des deux Chambres : Je ne promets pas à la Belgique ni un grand règne ni un grand roi. Il n’a pas tenu cette promesse  car il a rempli son règne de 45 ans de choses qui ont fait la Belgique plus grande et plus estimée.
Toujours dans l’Organe du 19 décembre : A Commanster, un petit « Moresnet » disparaît. Entre autres particularités qui donnent à ce village frontière un cachet original, il possédait en fait une zone de 12 ha située entre les bornes 88 et 96 n’appartenant ni à la Belgique ni à l’Allemagne. Un paysan était venu y installer une petite exploitation agricole que le fisc n’atteignait pas. Mais une dénonciation aux agents des contributions révéla l’anomalie des deux cadastres s’arrêtant en-deçà de cette zone. Après de longues discussions, la cause est aujourd’hui entendue  et la frontière rétablie à celle fixée par le Traité d’Aix-la-Chapelle de 1816. La zone en question revient donc à la section de Beho tout en ayant les honneurs du cadastre prussien. Les habitants du cottage qu’on avait dénommé « Château des Alouettes »,  sont maintenant déchus de leur petite royauté !
Dimanche matin à Salmchâteau, dans le petit chemin qui conduit à La Comté, on a découvert le cadavre du sieur Constant  Delsemme, fabricant de pierres à rasoir,  dont la mort serait due à une congestion provoquée par le froid.
A Bèche, un accident s’est produit dans la carrière dénommée « Gros Thier » : un bloc de pierre s’est détaché et a atteint à la tête le maître ouvrier P. Fraikin. L’état de celui-ci constaté par les docteurs Tilman et Legros serait grave.

L’Organe de Vielsalm du  26 décembre 1909 informe que jeudi a eu lieu en l’église de Vielsalm une messe solennelle pour le repos de notre regretté Roi. Toutes les notabilités ainsi que nos fonctionnaires y étaient représentés et rapporte qu’un terrible accident s’est produit jeudi vers 3 heures ½ à Vielsalm-Gare.


 Mademoiselle Juliette Brasseur, 20 ans, était occupée pour le compte de l’hôtelier Poncin (voir la carte postale montrant son établissement ; peut-être Juliette se trouve-t-elle parmi les figurants ? A droite, l’arrière de la maison Payon devenue l’archéoscope.)  à rincer du linge au bord de la Salm [lisez du Glain]. Ne la voyant  pas revenir et ayant trouvé une manne au bord de l’eau et du linge que celle-ci avait emporté vers l’aval, l’alerte fut donnée et ce n’est que vers 7 heures que l’on aperçut le cadavre de la malheureuse au barrage du moulin Cottin. Les eaux étant très fortes, on ne put enlever le cadavre qui était pris entre les montants du barrage. On dut soulever les vannes mais la force de l’eau emporta la noyée jusqu’au-delà de Grand-Halleux où il ne put être repêché que le lendemain vendredi.
La victime aurait bien pu être retirée de l’eau en amont du moulin Cottin mais un vieux préjugé qui malheureusement existe encore à Vielsalm a arrêté les curieux qui attendaient la gendarmerie avant de procéder au sauvetage. Disons -le une fois pour toutes, dans un cas semblable il faut procéder immédiatement au sauvetage et laisser le cadavre sur les lieux ; en attendant l’arrivée du docteur et de la gendarmerie, on doit tenter le rappel à la vie  au moyen de la respiration artificielle.


                                                                               Robert Nizet
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