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Channel: Vielsalm et ses environs
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Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 14 janvier 1912 annonce la démission  de M.Henry Delvaux de Fenffe, gouverneur de la province de Liège dont les nombreuses interventions lorsqu’il était membre de la Chambre des représentants étaient à chaque fois rapportées par ce journal.
A Trois-Ponts, à cause du déraillement d’un train de marchandises au tunnel, tous les trains ont subi du retard. Il a fallu un jour pour déblayer la voie.
A Burtonville, une association libérale est en voie de formation. La première réunion se tiendra au local de l’Aurore le 21 janvier prochain.

Dans l’Organe du 28 janvier 1912 on apprend que la population de Grand-Halleux  a fait une belle réception à M. Léon Houssa qui rentrait du Congo où il occupait les fonctions de commis des impôts.
Le 12 février on adjugera à Neufchâteau le service de malle-poste entre Amberloup et Bertogne et entre Houffalize et Bertogne.
Dans les carrières de Bihain les ouvriers s’éclairent avec du carbure. Hier soir Pierre Bidonnet s’approcha d’un tonneau avec une lampe allumée et provoqua une violente explosion. L’ouvrier eut la face entièrement brûlée et les yeux sont dangereusement atteints: on craint qu’il ne perde la vue.

L’Organe du 17 mars 1912 
Les ardoisières sont à l’ordre du jour depuis le désastre de Warmifontaine où des affaisements de galeries ont provoqué des écroulements de maisons.


(Carte postale de Warmifontaine : affaissement du sol le 11 mars 1912) .

A ce sujet il circule dans nos parages le bruit de rachat d'exploitations salmiennes par la Société de Warnifontaine. Si cela est vrai, cette nouvelle sera bien accueillie par nos ouvriers. [?]
A Goronne, deux ménagères avaient laissé leur lessive au pré la nuit : le matin il avait disparu. Une jeune fille de Rencheux aux allures étranges ayant été vue la veille dans les parages, la gendarmerie se rendit chez elle et tout fut retrouvé mais déjà transformé. La personne portait même sur elle certains vêtements volés. C’est, bien sûr, un moyen de se préparer à entrer en ménage à peu de frais.   
Dans le même village la maison de M. Delhalle –Kleid a reçu une visite nocturne : le matin toutes les portes étaient ouvertes. On a retrouvé  à quelques mètres un biberon ayant contenu de la crème  et la canne du propriétaire. Un pain, quelques pièces de lard et un essuie-main ont aussi disparu. Les gendarmeries  de Vielsalm et Lierneux  s’étant mises en campagne, on découvrit le voleur à Lierneux, portant encore le pain enveloppé dans l’essuie-main. Honneur à nos pandores !!
A Bovigny, pendant que deux enfants prenaient leurs ébats dans la cuisine, une ménagère déposa une marmite d’eau bouillante sur le parquet : un bambin tomba dedans et fut affreusement brûlé. M. le Curé  appelé en toute hâte donna au petit des soins empressés qui calmèrent immédiatement ses souffrances.  [ Un curé rebouteux ? Il n’y a pas incompatibilité !]
La nécrologie mentionne le décès à Vielsalm le 15 mars  de Madame Julie Cahay  [première] épouse de M. Victor Jeunejean [mon grand-père maternel] .

                                                                                         Robert NIZET



Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 30 mars 1913 rapporte qu’à Lierneux, un incendie d’une extrême violence s’est déclaré dimanche soir dans l’habitation de M. André Monfort.  Grâce au prompt secours apporté par le pompier volontaire de la colonie avec son matériel moderne, le sinistre a pu être localisé. Sur plainte anonyme, le parquet de Verviers a ouvert une enquête et interrogé plusieurs pensionnaires.
Il est vrai que les Monfort connaissent des incendies à répétition !

Dans celui du  12 mars 1933 :  Un avis important : Eugène Grognard a l’honneur d’informer le public qu’il vient de louer le moulin et la scierie Kieffer et qu’il se recommande pour tout ce qui concerne des deux industries en garantissant un travail parfait et à un prix avantageux.

L’édition du  7 janvier 1934  signale des jeux dangereux. Des jeunes gens de la localité étaient occupés à glisser sur la Vieille tchavi. Un des toboggans sur lequel avaient pris  place J. Bande, J. Ravigna et A.Jeunejean n’a pu s’engager sur la route de Ville-du-Bois et alla buter contre un arbre. J. Bande eut une déchirure à la cuisse et J. Ravigna fut tout contusionné.

Rebelote le 11 février de la même année : glissant au même endroit, le petit Paul Fraiture  tomba si malencontreusement qu’il se fractura le bras.

Unecollision d’autos à Vielsalm dans L’Organe du 21 janvier 1934 :
M. Toussaint, garagiste à Ville-du-Bois, pilotant la voiture de M. Demoulin, se dirigeait vers Vielsalm, lorsque arrivé au pont sur l’eau maréchal [sic. Serait-ce à l’entrée de la propriété de Rosée ? ] il entra violemment en collision avec l’auto Gillis-Dumont, boucher à Vielsalm et roulant en sens inverse. La dépanneuse du garage Biémont vint dépanner les voitures et la police enquête pour déterminer les responsabilités de cet accident qui n’a causé que des dégâts matériels.

Le 11 mars 1934 : A Ville-du-Bois,  l’instituteur Depierreux  donnait une leçon de gymnastique et employait un extenseur dont il tenait une extrémité tandis que les élèves tiraient à l’autre bout. Soudain, l’un d’eux lâcha la poignée qui fut lancée au visage de l’instituteur, lui brisant les lunettes dont un éclat pénétra profondément dans l’œil. Le médecin mandé d’urgence put extraire l’éclat de verre et malgré la vilaine entaille espère lui conserver l’œil.

Dans le même journal, de l’espionnage à Vielsalm ?
Le 1er mars une nouvelle servante vint s’engager chez M. M… à Ville -du-Bois. Mercredi, les ouvriers occupés aux fortins remarquèrent que cette demoiselle photographiait un de ces fortins sous  tous les angles. La gendarmerie vint lui confisquer toutes les plaques. Cette personne, une allemande dont les papiers ne sont pas en règle, vient d’être réexpédiée à la frontière comme indésirable en Belgique. La mise à l’ombre aurait été plus judicieuse.
Mais le 18 mars  une rectification est apportée : contrairement à ce qui était annoncé et de renseignements puisés à source certaine, il est absolument faux qu’il y ait eu une affaire d’espionnage à Ville-du-Bois.
Précipitation ou psychose ?

                                                                                         Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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La rubrique nécrologique de L’Organe de Vielsalm du 17 février 1935  nous apprend le décès de Louis Stevens de la Compagnie de Suez, volontaire de guerre et décoré de la Croix de guerre, survenu inopinément le 9 du mois à Ismalia en Egypte à l’âge de 39 ans. L’inhumation et les absoutes auront lieu à Vielsalm en toute intimité.
Louis Stevens était le beau-frère du notaire Jules Lambert.

Le 24 février de la même année : par suite de l’épidémie de grippe, l’Ecole moyenne avec Section d’Athénée de Stavelot sera fermée jusqu’à nouvel ordre. Les élèves seront avertis de la date de reprise des cours par correspondance ou par le journal.

Le 12 janvier 1936, dans le compte rendu du conseil communal, le bourgmestre Kieffer remercie et félicite Auguste Bourgeois, garde-champêtre, atteint par la limite d’âge et qui a été autorisé à prendre sa retraire , pour les bons et loyaux services qu’il a rendus à la commune, à la satisfaction de tous. Il lui remet une belle pipe et une blague à tabac. Il associe Madame Bourgeois qui a toujours entretenu l’hôtel de ville en parfait état et n’a rien négligé pour la rendre coquette et agréable et la remercie chaleureusement. Le commissaire d’arrondissement qui est présent à la séance félicite à son tour Monsieur Bourgeois pour sa belle carrière.
Lors de ce conseil il est question de réfectionner le chemin du moulin Lebecque : M. Talbot estime qu’avec les pierres du chemin de fer, on ferait quelque chose de bien.
Le chemin de fer Vielsalm-Born, si c’est de lui qu’il s’agit, était bien en exploitation à ce moment. De quelles pierres peut-il bien s’agir ?
Mardi dernier des malandrins se sont introduits dans l’habitation de M. Octave Sépult pendant son absence. Rien n’a  été enlevé mais tout le mobilier a été mis sens  dessus dessous.  Le même soir ils ont tenté de s’introduire chez les dames Beaupain mais une personne les a aperçus et a déjoué leur manœuvre en appelant la gendarmerie. S’agit-il de voleurs ou de farceurs ?

Le 2 février 1936  il est question de  l’heure d’été qui sera mise en vigueur cette année le 19 avril à 2 heures. Ce qui est très tardif mais ce sont là des considérations dont on ne tient pas compte dans notre pays pas plus qu’en France. Les économies réalisées, les avantages physiologiques et la logique elle-même voudrait que ce changement ait lieu le dimanche le plus proche de l’équinoxe de mars et  faire le retour à l’heure d’hiver le premier samedi de novembre. L’heure d’été atteindrait ainsi son maximum de rendement utile.

Le 10 mai 1936, dans la rubrique de l’ état civil ,il y a publication de mariage entre Jules Henri Vander Velde, capitaine d’artillerie breveté d’Etat-Major, domicilié à Namur et Kieffer Josette, s.p., domiciliée à Ixelles, rue Maraîchère, avant à Vielsalm.
Vander Velde finira sa carrière – et sa vie – avec le grade de colonel. Ce qui permettait à Josette de se faire appeler La Colonelle !

Le même jour Lucien Rulmont-Crasson fêtera l’ouverture de son café (Amon KèKê). Un accordéoniste se fera entendre à partir de 7 heures.

Robert NIZET

Glain et Salm, Haute-Ardenne n°71 (novembre 2013)

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Sommaire

- V. GOMEZ, Souvenirs de Victor Gomez, exploitant de carrières et ancien bourgmestre de Vielsalm (seconde partie), pp. 8-21.
- HONORÉ, Mémoires de la guerre 1914-1918 à Vielsalm, pp.22-28.
- C. DOSSOGNE, À Gouvy, dans les années 20, autour de l’atelier de Jean Dossogne, pp.29-34.
- R. NIZET, Les débuts de l’ère automobile à Vielsalm, pp.35-51.
- F. THONUS, Vielsalm, la maison du piqueur, pp.52-59.
- G. BENOIT, Contribution à l’histoire paroissiale de Bihain au XVIIIesiècle, pp.60-64.
- H. d’OTREPPE, Croix d’arkose en Haute Ardenne, pp.65-67.
- G. COTTIN, DCA au Bonalfa (Vielsalm), pp.68-69.
- C. LEGROS, Retour, à Saint-Martin, de la statue de saint Martin, pp.70-71.
- F. THONUS, Interview : au passage à niveau, la vie d’un garde-barrière, autrefois, pp.72-79.
- J. REDRICH/F. LORENZ/V. du Gl., Henri Lorenz (gens de chez nous), pp.82-83.
- R. NIZET, Identification d’une carte postale mystérieuse, p.84.
- C. SCHMIT, La lessive de nos grand-mères, pp.88-90.
- R. NIZET, Identification controversée, pp.92-93.
- G. ANTOINE/H. d’OTREPPE, Politique communale à Bovigny : les foires, la prévention des incendies, pp.94-100.
- V. du G., La croix de Sart, p.101.
- J. DEPIERREUX, Des chiens, des chiens…, p.102-105.

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 21 mai 1905 rapporte un crime qui vient d’être commis à Recht. Dimanche dernier, le jeune Zangerlé, 19 ans, avait quitté la maison paternelle et comme il n’était pas rentré à 1 heure du matin, ses parents se mirent à sa recherche ; ils  le trouvèrent à une courte distance, baignant dans son sang. Il est mort le lendemain sans avoir repris connaissance après avoir  été frappé à trois reprises dans la nuque avec un instrument pointu. L’auteur de ce forfait est inconnu.

Le 11 juin suivant, le Premier procureur d’Aix la Chapelle offre 500 Marks de récompense à qui permettra de faire arrêter le meurtrier.

Le 8 avril 1904,  la Chambre des Représentants débat d’égouts et de voirie à Vielsalm.  Le pavage de la route de Salmchâteau est prévu depuis trois ans et on va tenter d’accélérer les travaux.  On y parle aussi de l’établissement d’une voie de chargement du vicinal qui ne doit pas être un frein aux travaux précédents.

Le 15 avril, une nouvelle pétition circulerait dans la section de Salmchâteau pour démembrer la commune et en créer une nouvelle avec Bèche et [La] Comté.

Le 22 avril 1906, il est question du Circuit du 3juin des automobiles dont le circuit a été modifié : toujours vallées de l’Amblève et de la Salm, Manhay, Werbomont puis Aywaille, Remouchamps, Theux soit 128km.

Le 3 juin, on annonce que les concurrents passeront à Vielsalm à partir de 9 heures 45. Les habitants sont priés de veiller sur leurs enfants et autant que possible ne pas laisser circuler leurs bestiaux sur la route du circuit.
Malheureusement, aucun compte-rendu de cet événement pourtant exceptionnel pour l’époque ne se trouve dans les éditions suivantes,  et aucun résultat de l’épreuve non plus. Les ouvrages spécialisés indiquent que cette course avait réuni 40 concurrents et que les trois premiers furent Braconnier sur FIAT (vainqueur), Jacobs sur Ariès et Bourlard sur Germain.

Photo : Un des participants qui est donc passé à Vielsalm ce jour-là, à plein gaz sans doute : Kinet sur une Pipe, marque belge.

Dans l’Organe de Vielsalm du 14 avril 1907 on demande des fermières : la majorité des servantes viennent de la campagne. Des fermiers qui ont cinq ou six filles placent l’une d’entre elles bien qu’ils aient besoin de main-d’œuvre. D’autre part, des filles sont attirées par la ville. Cet exode féminin porte déjà ses fruits : des jeunes fermiers, même bien nantis, quittent leur ferme parce qu’ils ne trouvent pas de compagne désireuses de s’associer à leurs travaux. Avis donc aux jeunes citadines qui se sentiraient des goûts bucoliques et une grosse envie de grand air !

Le 21 avril, deux annonces retiennent l’attention.
Les personnes qui désirent installer chez eux l’éclairage électrique sur le réseau de la commune sont priées de s’adresser pour renseignements et devis à Jos. Mullenaerts, rue de Neuville qui se rend à domicile.
Mr Hanay de Bastogne sent, lui, semble mener un combat d’arrière- garde car il vend des lampes à pétrole « Washington » 500 bougies, consommation 1/3 litre par heure. Placement gratuit et fonctionnement garanti !

Le 26 mai, un vol est signalé à Vielsalm. Le boulanger Demoulin s’étant aperçu de nombreux vols commis chez lui a établi une surveillance et a pu prendre en flagrant délit François Dirix, hollandais employé comme ouvrier boulanger. Voici comment : le frère du boulanger, Nicolas, s’est caché dans une garde-robe en face de l’armoire contenant l’argent ; l’ouvrier se croyant seul a fouillé et a été pris sur le fait. On évalue à 900frs le total des détournements.

Le 2 juin, le Parquet de Marche a procédé à l’enquête concernant ce vol puis l’accusé encadré de trois pandores est reparti pour sa villégiature forcée à Marche par le train de 14h57.


                                                                     Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 21 mars 1903 donne le compte rendu d’un conseil communal grandguignolesque qui a bien réjoui la nombreuse assistance. En voici quelques morceaux choisis.
Le conseiller Talbot de Ville-du-Bois conteste un sujet qui n’était pas mis à l’ordre du jour :  …lors de mon installation, vous m’avez servi un pied de cochon, je vous servirai un cochon tout entier.
M. Gomez : Serait-ce vous par hasard ?
M. Talbot : Je crois que je suis ici dans une ménagerie.
M. Gomez : Dont vous êtes le principal fauve.
M. Talbot, dans un accès de rage,  agresse alors M. Gomez qui reste calme sous l’avalanche des grossièretés et des calomnies qu’il est impossible à l’éditeur du journal de rapporter.
Rappelé à l’ordre, M. Talbot continue : J’entends vous faire enrager. A M. Gomez : Dis tout ce que tu veux, frère Gomez, on te connaît.
A propos d’une lettre envoyée par le notaire Crepin : C’est un mangeur de bouillon, il était saoul. Pendant la lecture de cette lettre, Talbot se démène d’une façon très violente et frappe à coups de poing sur le pupitre.
Comme il est de nouveau rappelé à l’ordre, Gomez dit : N’insistez pas, M. le Président, cela amuse la galerie et il est heureux qu’il ne se trouve pas dans la salle un garde de la colonie de Lierneux. Et l’autre rétorque : Tais-toi, vieux casseur de bon Dieu, tu as dit que j’étais un sauvage, je le serai.
Comme nos conseils communaux sont policés de nos jours ! Hélas, peut-être ?

Le 18 avril, l’Organe  annonce :
- la nomination commenotaire à la résidence de Vielsalm de J.A. Lambert, candidat notaire à Liège, en remplacement de M. Gomez appelé à d’autres fonctions ;
- les travaux de pavage entre Vielsalm et Salmchâteau sont enfin en voie d’exécution. Ce sera une excellente amélioration pour cette route sur laquelle le trafic est intense ;
- des essais pour le transport des voyageurs en autobus viennent d’être faits sur le parcours Vielsalm-Lierneux. Le trajet assez rude s’est effectué sans panne.
On peut s’étonner de ceci car le tram n’est en service que depuis cinq ans et les véhicules automobiles n’en sont qu’à leur début.

Dans l’Organe du 25 avril  on rapporte qu’on a trouvé au pied du remblai de la ligne de chemin de fer à Trois-Ponts le cadavre du piocheur Servus : jambe droite coupée, bras droit broyé. On suppose qu’il aura été surpris par un train descendant vers Trois-Ponts, soit celui de 19h40,  soit celui de 20h07. Agé de 37 ans, Servus qui habitait Rochelinval,  laisse une veuve et quatre enfants de 11, 9, 7 et 2 ans.


                                                                               Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe  de Vielsalm du 3 avril 1910  reparle du drame de Spa signalé le 2 janvier de la même année : un quadruple assassinat y avait été commis. On vient de retrouver, trois mois après donc, sur le comptoir du café, dissimulé sous un tiroir un poignard ensanglanté !  Cette découverte établit d’éloquente manière l’incroyable incurie de ceux qui ont dirigé cette instruction et la négligence impardonnable qui a présidé aux premières constatations. C’est alors qu’on faisait l’inventaire en vue de la vente publique de l’établissement qu’on a fait cette découverte.
A la chasse à courre de Vielsalm, il y a chaque jour des prises et les Hallali se font presque dans la localité. Samedi dernier, un magnifique  chevreuil est venu tomber dans les anciennes carrières ouvertes de Cahay suivi bientôt par trois chiens. La curée s’est faite à l’entrée de Vielsalm.

L’Organe du 1er mai rapporte un nouvel accident sur le chemin de fer : le serre-frein Jos. Brasseur enallant prendre son service a été atteint par un wagon vide lancé sur une voie de manœuvre. Atteint de blessures et de fractures le malheureux a été transporté à l’hôpital de Stavelot où il est décédé le lendemain. Il y avait à peine trois mois que sa fille s’était noyée accidentellement dans la Salm [le Glain].
Dans la même édition on apprend que le chien des époux  Denis Colson, colporteurs à Vielsalm avait voulu mordre sa maîtresse et l’on suppose que la bête était atteinte de la rage.

Dans L’Organe de Vielsalm du 14 avril 1912 : depuis 1905 une ligne vicinale relie Vielsalm et le chemin de fer de Gouvy à Trois-Ponts à Lierneux, siège de la colonie wallonne d’aliénés. Ce terminus ne donne qu’une satisfaction relative et le prolongement de la ligne vicinale revient une fois encore sur le tapis : on voudrait qu’elle aboutisse à Trois-Ponts ou même à Stavelot. En fait, comme  une route superbe relie  Lierneux à Stoumont en descendant la vallée de la Lienne, c’est cette route que le vicinal suivra. Venant de  Liège, on ne devra donc plus faire le détour par Trois-Ponts ou Vielsalm et ce nouveau vicinal permettra d’admirer une des plus ravissantes  vallées de l’Ardenne.

On sait, depuis, que ce projet n’a jamais été réalisé.

Le 5 mai 1912 : un accident à Lierneux. Un brave cultivateur nommé Servais, de la Falize, conduisait un bœuf attelé à un rouleau-plombeur. L’animal s’est effrayé et le rouleau de 300 kg est passé sur l’homme dont l’état est grave.

L’Organe  du 11 mai 1913  annonce que des courses de motos traverseront notre localité les 11 et 12 : départ à Bruxelles et arrivée à Spa via  Namur, Marche et Bastogne.

Celui du  18 mai annonce le retour du Congo de C. Denis, fils de M. Denis-Derochette  après y avoir séjourné deux ans. Les Echos de la Salm dont Denis est membre est venu lui souhaiter la bienvenue. Une foule énorme était massée sur le quai de la gare pour l’accueillir.

Le 25 mai cet « exploit » d’automobilistes  est rapporté par  L’Organe : A Bihain, mercredi dernier vers 9h30 du soir , une automobile grise n’ayant pas de phare et marchant à une vitesse vertigineuse se dirigeait vers Houffalize et vint foncer sur un troupeau de moutons appartenant à M. Vincent du Bois St-Jean. Sans faire attention aux cris et aux appels de ce dernier, l’auto continuait à avancer dans ce troupeau de bêtes apeurées. Le fermier constata  que 11 moutons avaient été tués net et 9 autres furent abattus le lendemain. Les auteurs de cette tuerie volontaire n’ont pas daigné s’arrêter et ont continué en riant. L’enquête menée de concert par les gendarmeries des Tailles et de Houffalize ont pu amener la découverte des auteurs de cette sauvagerie.


                                                                     Robert NIZET


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 12 avril 1914 : un Rallye-Cycliste réunira ces dimanche et lundi tous les cyclistes désireux de participer au tirage au sort de plus de 1000Frs  de primes en espèces. Il suffit de faire inscrire – gratuitement -  son n° de plaque provinciale.
Nestor Remacle de Priesmont vient de subir brillamment à Liège son examen de moniteur de gymnastique.

Le 26 avril : mardi dernier, jour habituel de la foire, les marchands ambulants, ignorant  l’interdiction des marchés dans la région étaient venus installer leurs tables et  tentes pour se livrer à leur petit trafic. Ils en ont été pour leur peine.
Dans la nuit de lundi à mardi, les étudiants liégeois, suivant leur traditionnelle habitude sont venus faire visite aux habitants de Vielsalm et surtout à la fameuse pompe de la place du marché.
Le retour du Congo à Salmchâteau du Commandant Laplume est toujours un  événement qui donne encore lieu cette fois-ci à de grandes réjouissances.

Le 10 mai 1914, à Gouvy, le 2 mai dernier, l’express Liège-Luxembourg au lieu d’être dirigé sur la voie règlementaire est venu se jeter sur une rame de voitures à voyageurs mises de côté pour le lendemain. La locomotive s’est littéralement enchassée dans la première voiture tamponnée. Deux personnes ont été grièvement blessées et les dégâts matériels sont importants.
Depuis le 1er mi, le service des trains est complètement modifié,  les trains belges cessent d’aller jusqu’à Trois-Vierges et Gouvy devient donc une gare de formation.

En avril et mai 1933, l’Organe  rapporte la Grande semaine du Vol à voile de Colanhan. Le 23 : de nombreux clubs arrivant de partout en Belgique se sont affairés aussitôt pour monter les appareils transportés dans des remorques spéciales. Dimanche matin le vent du nord était peu favorable car les contreforts de la colline de Hébronval ne sont pas utilisables par ces vents. Le 30 : la semaine d’Hébronval a, cette année, manqué  de réussite. On a certes comptabilisé 166 vols mais le plus long n’a atteint que 1 minute et 14 secondes alors que l’an passé on avait enregistré un vol de 2 heures 11 minutes et 3 secondes ! La pente nord de Colanhan n’a pas été aménagée car il eût fallu abattre des sapins, faire enlever les milliers de mètres de fils de clôture et donc indemniser les propriétaires. De surcroît, cette année, les subsides n’avaient pas été accordés et on ne pouvait donc octroyer de primes. Le vol à voile est une excellente préparation à l’aviation et il est nécessaire de poursuivre l’organisation des semaines d’Hébronval.  Le Patriote Illustré  relata  cet événement dans ses éditions des10 et17 septembre.



Le 28 avril 1935, l’Organe  relate le retour du Congo de Camille de Rosée [ né le 23.06.1901 et décédé le 9.7.1987, époux de Marie-Josée Delin, la baronne décédée il y a environ deux ans], fils du Conseiller Provincial et Communal [ Jacques dit « Jimmy » époux de Marie Snoy]. Il est rentré à bord de l’avion postal Léopold-Roger.  Il est un des premiers à avoir utilisé ce moyen de locomotion car seuls deux passagers sont admis. Le trajet normal dure 5 jours mais cette fois-ci il a fallu attendre 5 jours supplémentaires pour recevoir d’Europe un moteur de rechange.
 Dans le même journal on annonce le décès de M. E. Saint-Paul de Sinçay à Paris le 8 mai dernier dans sa soixante-dix-septième année. Les obsèques ont été célébrées à Saint Pierre  de  Chaillot.


                                                                     Robert NIZET

Choléra à Ville-du-Bois

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Pour la plupart d’entre nous, le choléra évoque des images de camps de réfugiés en Afrique, de pays ravagés par la guerre ou par des catastrophes naturelles …
Pourtant au XIXème siècle, nos régions ont été traversées par plusieurs vagues d’épidémies de choléra ; c’est notamment le cas à Ville-du-Bois en 1849
A l’époque, un membre de la commission médicale provinciale se rendait sur place pour faire rapport au gouverneur de la province. Quant à elle, l’administration communale était tenue de rédiger régulièrement un bulletin de choléra.
L’épidémie débute le 28 septembre : la première victime est le garde champêtre Gengoux, âgé de 42 ans  « maladif depuis longtemps »
Le Docteur Henroz de Marche  qui rédige le rapport conclut que la cause est la malpropreté du village : « malpropreté qui ne doit être attribuée qu’à l’insouciance des habitants »
Cette remarque ne plait pas au bourgmestre de Vielsalm qui à son tour écrit au gouverneur : «  C’est à tort qu’on attribue l’origine de cette épidémie à l’excessive malpropreté des rues et des habitations comme on s’est plus à vous le dire avec exagération, attendu que les villages et communes voisines ne sont pas plus propres que Ville-du-bois et surtout que la classe en général des habitants de Ville-du-bois est une des plus aisée des environs. Je suis porté à croire que cette épidémie aurait été plutôt apportée par des voituriers et des marchands de Ville du bois qui se rendent régulièrement à Verviers et dans le pays de Liège ; le ménage de l’un deux a été atteint en premier » Le bourgmestre avait raison.
L’épidémie de choléra se termine le 20 octobre, elle aura touché 37 habitants (17 hommes et 20 femmes) on déplorera 4 décès.

Hugo PIERRARD

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 2 juin 1907  rapporte qu’à  Neuville, un individu s’est introduit mardi dans un poulailler appartenant à un honorable habitant du village et y a, par vengeance, croit-on, étranglé 9 poules. Le cadavre des malheureuses volailles ont été retrouvées le lendemain sur les lieux du forfait. La police informe et ne tardera pas à prendre au collet ce renard à deux pattes.

Celui du 30 juin  nous apprend qu’un détachement de l’Ecole de guerre se composant de 38 officiers et 65 chevaux séjournera prochainement dans la localité et aussi que,  par arrêté royal, Alphonse Jacques, capitaine-commandant est promu au grade de major.


L’Organe du 31 mai 1908  annonce, pour cause de cessation de commerce, la vente publique de marchandises neuves devant la demeure et à la requête de Grégoire Ernotte-Colson  par le notaire Gomez. Entre autres : un nombre incroyable de pipes, porte-cigarettes, étuis à cigarettes, de nombreux articles pour pêcheurs, 600 cartes vues, etc… ainsi que du mobilier de magasin. Dans l’édition du 21 juin suivant  la rubrique nécrologique nous apprend le décès de ce même Grégoire Ernotte âgé de 42 ans. L’enterrement aura lieu à 8h45 !
 A la même date il est annoncé que les cantonniers qui de bonne foi et bien que le règlement n’ait pas été mis en vigueur ont acheté une bicyclette recevront bientôt une somme qui ne sera pas inférieure à 100 FR. De plus, ceux qui devront faire usage de leur bicyclette  dans l’intérêt du service recevront une indemnité de 3FR par quinzaine.

Le 26 juin 1910 :  À Samrée, mercredi dernier après l’orage, on a remarqué du côté de la Pisserotte des grenouilles en quantité prodigieuse sautillant sur la route et les accotements. On pense qu’une trombe aura puisé le contenu d’une mare sur la fange et les aura déposées là. Les anciens auraient vu dans ce phénomène l’indice d’un mauvais présage.
 Du cyclisme un peu partout : A Clervaux, notre compatriote Omer François de Vielsalm a battu sur côte, à la suite d’un pari, un ancien routier français qui lui avait lancé un défi. Au criterium wallon organisé à l’occasion de l’ouverture du vélodrome de Theux, Célestin Paquay de Vielsalm est arrivé 11ème sur 42 partants. A Stavelot sera organisée une grande course cycliste de 100km pour tous coureurs avec de très nombreux prix.
A Vielsalm, vendredi dernier, des « monte-en l’air » ont essayé d’entrer par effraction dans la maison de Jos. Paquay-Talbot, négociant en bois près des Quatre-Coins. Ils ont été dérangés  par le chien de la maison et, le matin, une vitre était couverte de savon.
Notre évêque, Mgr Heylen, vient d’être nommé par le Pape assistant au trône et comte romain.

Le 7 mai 1911,  une explosion s’est produite à la boulangerie mécanique de Mr Demoulin. Alors qu’un ouvrier versait de la benzine dans un bassin réservoir le feu se communiqua du brûleur au liquide. Le malheureux fut instantanément entouré de flammes et se précipita chez les voisins pour avoir du secours. Deux docteurs lui prodiguèrent des soins mais tout le corps était atteint. Il fut  ensuite transporté à Liège en automobile.
A Sterpigny, un douloureux événement vient aussi de se produire vendredi. M. Edmond Caprasse, commissaire de l’arrondissement Arlon-Virton, s’était rendu dans ce village où avaient lieu les funérailles de son père, tanneur de son vivant.  Au moment de franchir le seuil de la maison familiale, l’honorable commissaire fut frappé de congestion cérébrale et décéda le mardi suivant. Ce fonctionnaire d’élite avait été précédemment commissaire à Bastogne, député permanent puis greffier provincial. Il n’avait que 48 ans.

                                                                                         Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 4 juin 1911  nous apprend le décès le 14 avril dernier  à  Nouvel-Anvers d’Arthur Hoffmann parti pour le continent noir le 14 avril 1910, un an plus tôt jour pour jour ! C’est par deux lettres de compatriotes à leur famille que cette triste nouvelle a été connue.

Dans celui du 11 juin,  des accidents d’automobiles sont relatés.  A Salmchâteau, une automobile a renversé le jour de la Pentecôte une fille de 14 ans à la sortie de la messe. On constata d’abord qu’elle n’avait rien de grave. En fait elle décèdera une semaine plus tard.
A Salmchâteau toujours et toujours à la Pentecôte, un terrible accident a marqué  la première étape de la course cycliste  organisée pour la fête. L’auto du notaire Lambert conduite par son chauffeur Thomas Remy qui avait été mise à la disposition des organisateurs accrocha le gamin de sept ans et demi de chez Monfort-Huppertz de Provèdroux lors du passage sur le pont. L’enfant fut tué sur le coup. (Voir à ce sujet l’article illustré  Les débuts de l’ère automobile à Vielsalm dans le n°71 de la revue Glain et Salm, Haute Ardenne ).
 Concours de circonstances extraordinaire : les deux accidents ont été causés presque au même endroit, à un jour d’intervalle par la même automobile conduite par le même chauffeur !
Moins grave, à Vielsalm, l’automobile portant le N° 12077B a écrasé lundi à midi sur la place du marché le chien de Mme Vve Joiris et s’est empressée de filer à l’anglaise sans indemniser celle-ci.

Ah ces autos  qui roulent si vite ! L’avion c’est bien plus sûr :

Le 26 juin la première page de l’Organe rapporte en long et en large  le Circuit Européen d’Aviation. Nul ne croyait au passage à Vielsalm des hardis aviateurs du Circuit européen mais non seulement il en est passé mais nous avons eu la veine de voir des atterrissages et des envolées. Dimanche à Regné atterrissait le monoplan Deperdussin piloté par Prévost. Après avoir passé la nuit à l’Hôtel Albert et avoir été dépanné par l’aviateur Lauser qui suivait l’étape en auto, Prévost  est reparti à 6 heures du matin. Au même moment un biplan et un monoplan survolaient Vielsalm. Le clou de la journée fut sans conteste l’atterrissage sur le thier du Monty  du biplan Farman piloté par Wynmalen. Celui-ci fut reçu au château d’Hermanmont puis repartit le lendemain après  que des ouvriers eurent mis le terrain en état et que des voitures eurent amené de Liège des mécaniciens. D’autres aviateurs ont atterri à Malempré, Cherain, Stavelot, Chevron et Manhay.

Dans l’Organe du 9 juin   1912 :de violents orages se sont déchainés sur Grand-Halleux. Une vache a été tuée ; les ouvriers de la gare ont été renversés par la foudre mais sans mal ; le clocheton de l’école a été mis en pièce.
Dans celui du 23 juin : dans la nuit  de lundi à mardi un incendie s’est déclaré dans le moulin appartenant à Mesdemoiselles Andrianne : les dégâts se bornent à des pertes purement matérielles d’ailleurs couvertes par l’assurance. Ce vieux moulin datait de 1732, fut brulé et reconstruit en partie en 1803 et des réparations y furent faites en 1872.
Si non è vero…
                                                                                         Robert NIZET



RELATION DE LA VIE A GORONNE PENDANT LA PREMIÈRE ANNÉE DE LA GUERRE 1914-1918

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(Extrait du « Liber memorialis » de la paroisse de Goronne – Pages rédigées par l’abbé Leboutte, curé de Goronne)

1914

A la fin du mois de juillet, les relations sont devenues très tendues entre les grandes puissances européennes. Depuis longtemps on cherchait l’occasion d’une guerre, et enfin cette occasion était trouvée.

                Comme il ne m’appartient pas de faire ici l’historique de ce qui se passe en dehors de la paroisse, je n’ai rien à dire de l’occasion ni des causes qui ont amené les événements de 1914, et je dirai seulement ce qui s’est passé à Goronne.

                Le gouvernement belge, afin de prémunir son territoire contre une tentative de violation de sa neutralité, avait rappelé sous les armes les trois premières classes de la réserve ; Dans la journée du 31 juillet, il décréta le rappel de toutes les classes et, pendant la nuit du 31 juillet au 1er août, à 2 heures du matin, je sonnais les cloches sur l’ordre du Bourgmestre pour annoncer la mobilisation générale. L’émotion fut profonde dans la paroisse : plus d’un villageois trembla et ne dormit plus jusqu’au matin. Qu'allait-il arriver ?

                Le 3 août, j’assistais à Vielsalm à la solennité de l’Adoration du St-Sacrement. Une nouvelle officielle, mais secrète encore, reçue dans la matinée, faisait prévoir que la Belgique allait entrer en guerre avec l’Allemagne : le gouvernement allemand demandait au roi Albert s’il permettrait le libre passage des armées allemandes par la Belgique. Connaissant d’avance la réponse que le Roi et le gouvernement allaient donner, tout le monde s’attendait à une déclaration de guerre.

                Je suis rentré ce jour-là fort tard à Goronne, juste pour chanter le salut : il fallait préparer la journée de l’Adoration ! J’avais demandé un religieux du couvent de Bastogne pour donner les sermons ; Le Père Gardien du couvent m’avait envoyé un télégramme pour m’avertir de l’impossibilité où il se trouvait de nous fournir un prédicateur : la France appelait les hommes sous les drapeaux. Le R. P. Nonet, S. J., de la maison St-François Xavier de Verviers, m’avait promis son bienveillant concours pour le lendemain, lorsqu’il aurait terminé les exercices de l’Adoration à Vielsalm.

                Je rentrais donc tout pensif ce soir du 3 août : je préparais en me recueillant le sermon que j’étais obligé de prêcher et, pris au dépourvu, je me résolus à parler des événements qui se préparaient, des causes de la guerre (au point de vue surnaturel : Châtiment des peuples, etc.), et à préparer les confessions du lendemain par un bon examen de conscience. Et il en fut ainsi. Il y avait foule au salut et tous ouvrirent de grands yeux à l’annonce que je leur fis de l’imminence du danger. Beaucoup n’y crurent pas ; Le lendemain, en sortant du presbytère, j’apprenais que l’on avait fait sauter le tunnel de Trois-Ponts. La guerre était déclarée.

                Vers 9 ½ h., un gendarme arrive à fond de train donner les derniers ordres du gouvernement : il faut sonner les cloches pour rassembler les gens du village qui doivent se mettre à la disposition du Bourgmestre. Il s’agit d’abattre les arbres sur la grande route pour retarder le passage des troupes allemandes. Et voici l’émoi porté à son comble : les hommes et les jeunes gens courent, la hache à la main, et les vieillards viennent pleurer avec les femmes autour de moi, se demandant ce qu’ils vont devenir ; l’un d’eux prédit déjà la famine. Pour moi, qui me figure que la guerre ne peut pas durer longtemps avec les engins meurtriers d’aujourd’hui, je les console, je les envoie à l’église prier et se confesser. Car voici le P. Nonet. Il a vu, de vielsalm à Goronne, tomber les beaux chênes, les grands sapins ; On coupe les poteaux du téléphone, les haies artificielles, tout ce qui peut servir d’obstacle. Quelle pitié !…

La journée de l’Adoration et les suivantes.

                Ce fut certainement une journée de grâce que la journée du 4 août 1914 : le danger du moment donna un surcroît de ferveur à la majeure partie des paroissiens. Dans l’après-midi, deux classes de miliciens (1900 et 1899) étaient encore rappelées sous les armes.

                Le R. P. Nonet, avec tout le zèle qu’on lui connaît, prêcha une vraie croisade eucharistique. Au salut du 4 août et à tous les offices de la journée du 5, il y a eu foule extraordinaire. Les communions pendant quelques jours ont été tellement nombreuses qu’il nous a fallu songer bientôt à nous assurer que le pain à consacrer ne nous manquerait pas. Nous avons du découper en 5, 6 parties et plus encore parfois les 3 ou 4 centaines de petites hosties que nous possédions : il n’était plus possible d’en trouver, et bientôt d’ailleurs nous ne pouvions plus quitter le village. Pendant la 1ère semaine qui a suivi le jour de l’Adoration, nous avons distribué cinq cents communions (il y a eu 1400 communions pendant le mois d’août).

                Jamais l’on avait vu chose pareille à Goronne : pourvu que N.S. conserve ces bonnes dispositions dans les cœurs, que la pratique de la communion fréquente et quotidienne s’implante dans la paroisse et y demeure ! Voilà ce que je souhaitais de toute mon âme.

                Bientôt, on n’osa plus circuler en dehors du village. Dès le 4, une automobile conduisant des officiers allemands avait voulu monter vers Goronne, mais l’abatis d’arbres entravait sa route. Le 6, nous entendions tonner le bruit des canons de Liège ; Vielsalm était occupé militairement par les Allemands dans l’après-midi ; J’y suis allé le 7 au matin afin de pouvoir dire qu’un jour j’avais vu des soldats allemands en Belgique ! Jamais on n’aurait pensé qu’il en viendrait à Goronne ! Innocents que nous étions ! Le 8, Vielsalm était fermé : plus de communication possible avec l’extérieur !

                Le 9, première apparition des Allemands à Goronne : 4 soldats se trouvaient sur la route au milieu du village, demandant aux villageois si l’on n’a pas vu de soldats français dans les environs. Le soir, à 9h., après le salut, 15 cavaliers viennent réquisitionner de l’avoine ; Ils réussissent à en trouver de 4 à 500 kilos, en compagnie de l’échevin M. André qu’ils ont chargé de la mission de les renseigner ; Et ils s’en retournent dans la nuit, après avoir remis à leurs fournisseurs un accusé de réception.

                Dans la nuit du 9 au 10, à 3h du matin, une patrouille passe. Je m’éveille au bruit que font les bottes sur la route. Spectacle angoissant ! Dans l’après-midi du 10, nouvelle patrouille.

                Le 11, le P. Nonet, qui a prêché avec grand succès une croisade eucharistique à Arbrefontaine, revient à nous, mais non pour demeurer à Goronne. Il voudrait aller retrouver ses chers confrères au couvent de Verviers. Je tâche de l’en dissuader, ainsi que M. le curé d’Arbrefontaine qui l’a ramené jusqu’ici ; Rien n’y fait. Le Père nous demande de l’accompagner jusque Vielsalm : nous pourrons témoigner qu’il est un missionnaire qui s’est trouvé surpris chez nous par la rapidité des événements. Nous lui remettons d’ailleurs un certificat ; Et nous partons avec lui, sans obstacle jusqu’à l’entrée de Rencheux. Là, les soldats ont élevé une barricade. On nous met en joue ; Nous faisons halte en arborant le drapeau blanc (notre mouchoir de poche). Le garde vient à nous ; Le Père s’explique en allemand et demande à parler au capitaine. Gentiment, le sergent qui conduit la garde nous aide à passer sous le réseau de fil de fer barbelé et nous conduit devant le capitaine. Celui-ci nous reçoit poliment avec ses lieutenants : Il nous questionne ; Le Père Nonet explique sa situation et demande un laisser-passer pour Verviers. Impossible dans la confusion où l’on se trouve ! Ce serait extrêmement dangereux d’entreprendre un pareil voyage : il y a des armées par toute la province de Liège, on s’y bat, on risquerait d’être tué. « Retournez donc chez vous, et n’en sortez plus », conclut le capitaine. C’est le meilleur conseil qu’il nous donne à tous les trois. Et, sans nous le faire répéter, nous saluons ; Nous repassons la barricade et nous revenons à Goronne.

Suite des événements


                Le 13, des milliers de soldats ont traversé le village. Une compagnie d’infanterie s’y arrête pour quelques jours, ainsi qu’une colonne de munitions. J’ai hébergé deux officiers qui se sont montrés fort convenables tout le temps de leur séjour. Ils ont dû me fournir du pain, car je n’en avais pas à leur présenter : la veille, à 8 ½ h. du matin, un escadron de cuirassiers était venu de Vielsalm à Goronne. Comme je sortais du presbytère, les chefs défilaient à la tête de l’escadron. « Venez, Mr le curé ! » me crie un lieutenant. Je les suis jusqu’au milieu du village ; Le P. Nonet nous suivait à distance. On me dit d’appeler tous les hommes ; Je fais signe à tous ceux que j’aperçois de venir auprès de moi. Dans les maisons qui ne se trouvent pas sur la route, quelques peureux sèment la terreur en disant qu’on rassemble les hommes pour les fusiller ; Et beaucoup fuient vers le « Crin du Sart ». Le maître de cavalerie, après avoir appris à quelques hommes que la politesse exige qu’on salue un chef, commande qu’on apporte à l’instant tout ce qu’il y a de vivres au village, sous la menace de réquisitionner dans les maisons et de brûler le village si on ne le satisfait pas. Terrorisés, les gens apportent de tout : jambons, lard, œufs, beurre, pain, légumes, des poules, de l’avoine, etc. Vers dix heures l’escadron repartait avec une voiture bien chargée. Et nous, nous n’avions plus grand chose.

                Les soldats qui ont bivouaqué dans le village ont été convenables ; Leurs chefs étaient des gens honnêtes qui nous ont fait respecter par leur troupe. Les habitants ont donc été tranquilles, pour autant que les circonstances pouvaient leur donner de la sécurité ; Il est vrai que dans toutes les maisons on se montrait convenable aussi : pauvres gens qui n’avions pas grand chose nous-mêmes ! On a tué des veaux, des porcs, des poules, des lapins pour la troupe. Dans les granges, dans les remises, il y a eu des tas de foin abîmés ; C’est assez naturel : un soldat n’est pas souvent homme de grande économie ! Lorsqu’il y avait des réclamations, les gens s’adressaient soit à Mme Halin, chez qui demeurant le capitaine, et dont la connaissance de la langue allemande a rendu bien des services, soit au Père Nonet, qui parle très correctement l’allemand et qui nous a été d’un très grand secours ; Le capitaine et les lieutenants faisaient droit autant que possible à ces réclamations.

                Nous n’avons pas cessé de sonner les cloches pour les offices, pour l’Angélus, pour les confessions. Ignorant la mesure qui est prise en temps de guerre de faire les cloches, j’ai toujours laissé sonner ; Et ni les troupes de passage, ni les chefs qui ont logé au presbytère ne me l’ont fait remarquer. Nous avons fait nos offices solennellement le samedi 15 août et le lendemain ; Les soldats catholiques y ont assisté bien pieusement ; Les protestants visitaient tranquillement l’église en dehors des offices. Nous aurions pu faire la procession du St-Sacrement le 15 août, s’il n’avait pas fallu passer par la grand route ; Le capitaine m’avait donné la liberté de le faire, mais comme des troupes ou des autos passaient assez souvent, nous avons dû abandonner l’idée de la procession.

                L’échevin M. André a été gardé comme otage pendant tout le temps du séjour de la troupe. Nous avions remis nos armes le 13 ; Chaque soir, à 8 ½ h, tout le monde devait être rentré et toute lumière éteinte.

                Le 18, à 3h. du matin, réveil général : la troupe doit partir. Les soldats remercient les habitants ; Le capitaine me remet un témoignage de bonne réception. Tout le monde est content.

                La nuit du 18 au 19, j’ai logé encore 4 officiers et 5 soldats. Le 19, des télégraphistes viennent établir une ligne télégraphique. Qu’on n’y touche pas ! Le 20, passage des dernières troupes se rendant vers Namur. Bientôt nous entendons le bruit du canon de ce côté !

                A partir du 21, les routes deviennent libres, nous ne sommes plus prisonniers chez nous : On peut aller sans encombre à Vielsalm, à Arbrefontaine, avec un certificat délivré par l’échevin. Le P. Nonet, désireux de se rendre utile et de se rapprocher petit à petit de Verviers, nous quitte ce jour-là pour aller prêcher à Odrimont.

Depuis la fin du mois d’août 1914 jusque la fin de l’année.

                Le 9 août, un homme qui passait par Goronne, venant d’un faubourg de Liège, nous avait annoncé que les Allemands occupaient la ville et que, l’un après l’autre, les forts tombaient en leur pouvoir. Nous ne l’avions pas cru ; Mais, comme les officiers des troupes qui passaient et logeaient au presbytère nous le répétaient, il avait bien fallu admettre la triste réalité. Gardant une pleine confiance en notre armée et l’aide de ceux qui avaient signé la neutralité de la Belgique et qui devaient par conséquent la défendre, nous leur disions : « En tout cas, vous n’entrerez pas à Namur ni à Anvers » !

                Or voici que le 27 août, des soldats viennent placarder une affiche : Namur est pris, l’armée franco-belge est repoussée au-delà de la Meuse, et comme toutes les troupes allemandes ne sont pas nécessaires là-bas, il va en revenir qui seront envoyées contre les Russes. Tout cela n’était que trop vrai. Le même jour et le lendemain, de petits pelotons venaient préparer le retour ; Le 29 dès le matin, plusieurs régiments traversèrent le village en chantant leur victoire : tous les soldats avaient des fleurs à leur tunique ou à leur casque ; Nous les vîmes passer tout le jour avec leur train de munitions, des chariots couverts de branches de chênes, de grands drapeaux belges enlevés aux façades des maisons. Wépion, Malonne, Florenne, Marchovelette, lisions-nous sur des charrettes, des camions de tout genre. Nous avions le cœur tout gonflé d’émotions !

                La nuit du 29 au 30, dans les maisons qui bordent la route, on a hébergé et nourri 1000 hommes d’infanterie et 30 officiers, qui nous ont acheté jusqu’à notre dernier morceau de pain. Le 30, il nous a fallu cuire du pain dès le matin ; Heureusement qu’il y avait encore des pommes de terre et quelques rares œufs ! Rien d’autre ne nous restait. Ce jour-là, nous avons encore vu quelques régiments retourner vers la Prusse.

                C’est le 29 que j’ai appris la mort de Sa Sainteté le Pape Pie X. Huit jours avant, une personne m’avait annoncé cette triste nouvelle, mais je n’avais pas voulu y croire plus qu’à tous les autres racontars qui se colportaient en ce moment à propos de tout. Un capitaine catholique, qui logeait au presbytère avec plusieurs autres officiers, m’a montré la nouvelle dans son journal. Pie X, mort le jeudi 20 août à 2 h. 40 du matin. J’ai demandé des prières et une communion spéciale pour S. S. et pour le conclave ; Nous avons chanté un service funèbre quelques jours après.

                A partir du 30, il n’est plus passé que quelques hommes de troupe pendant 2 ou 3 jours ; Quelques soldats en auto viennent de temps en temps nous demander des légumes pour leur troupe et exiger du vin de ma cave.

                La vie est donc redevenue tranquille et, peu à peu, la circulation possible au moyen d’un certificat du Bourgmestre. A Vielsalm, à la commandanture, on délivre des passeports pour les voyages, même par chemin de fer. Sauf les prix qui sont très élevés (0,10 fr. par km) et les correspondances qui ne sont pas assurées, on pourrait risquer un tour de Belgique. Le commerce est assez embarrassé, la vie commence à coûter cher (j’ai acheté de la farine à 65 frs, celle qui se payait 28 frs avant la guerre).

                A la Toussaint, l’école a été rouverte (le logement du maître d’école, inhabité depuis juillet, a été complètement pillé : le linge, le vin en bouteilles et en tonneau ont disparu).

                Par suite des menaces faites par des soldats à certains curés du voisinage, à propos de la sonnerie des cloches, je n’ai plus fait sonner les nôtres. Au bout de 3 semaines environ, à la fin de novembre, on a recommencé à sonner et je n’ai pas été inquiété.

                Nous n’avons pas de journaux pour connaître les opérations de la guerre ; On se livre à des racontars fantaisistes, exagérées… Nous entendons continuellement le bruit lointain du canon… Nous savons que cette chère Belgique est occupée jusqu’à l’Yser…

                A partir de la fin du mois de novembre, je donne les cours de la 4èmeclasse d’humanités à deux élèves du séminaire de Bastogne pour leur éviter la perte d’une année d’études.

                J’ai eu le bonheur de distribué 4866 communions en 1914. Depuis le mois d’août, 99 grandes personnes et presque tous les enfants communient chaque jour. C’est consolant. Mais (il y a un mais), à part les enfants de chœur, aucun enfant ne se gène pour communier le dimanche. N’est-ce pas de l’indifférence !…

Fin de la relation de l’année 1914



Roger GEORIS

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 30 juin 1912 signale l’accident mortel survenu à l’ardoisière des Corbeaux à Cahay et qui a couté la vie à l’ouvier de fond Blanjean de Bèche et un autre accident à Lierneux. Le camionneur Lugens de la fabrique de sodas Motte de Lierneux a été grièvement blessé à la figure par une ruade du cheval qu’il conduisait.

L’Organe du 8 juin 1913 rapporte qu’aux Tailles dans la nuit du 4 au 5 trois individus paraissant être des nomades ont traversé le village ayant au préalable enlevé du linge appartenant à M. Dalcette. Celui-ci les a poursuivis un temps sans pouvoir les rattraper.

Dans l ’Organe du 22 juin 1913, des catastrophes naturelles.
À Lierneux, un violent orage a causé des dégâts formidables aux récoltes, principalement de pommes de terre, mais aussi des victimes. Après avoir renversé trois personnes se trouvant au café Ernest Massaux, le fluide électrique est allé déchiqueter un poteau téléphonique se trouvant à une dizaine de mètres de la maison. Sur le haut du village, une cheminée a été renversée et une chèvre littéralement électrocutée et divers arbres ont été atteints.
À Lavaux, la fermière du point du jour après de longs efforts a pu sauver ses porcelets qui avaient été entraînés par le torrent dans le sous-sol de la maison.
A Sart-Hennard, les récoltes ont été ravagées par la grêle.

On apprend dans l’Organe du 29 juin 1913 que le major Alphonse Jacques est promu au grade de lieutenant-colonel au 13ème de Ligne en garnison à Liège.
[ Il est toujours à ce poste lors de la déclaration de guerre  le 4 août suivant.]
La rubrique Etat civil  nous apprend la naissance de Suzanne-Hortense-Marie-Thérèse fille de Leduc E. et de Mersch Marie. [Elle deviendra la femme d’Adolphe Demoulin]

L’Organe du 7 juin 1914  reprend du Journal de liège  le magnifique résultat obtenu par notre concitoyen Georges Paquay à la course de motocyclettes de 665 km qu’il organisait les 31 mai et  1erjuin. Le dimanche et le lundi,  il remporte le 3ème prix et termine second au classement général.  Au contrôle de Vielsalm tenu par M. Jeunejean il était passé premier et fut ovationné par une foule importante.

DansL’Organe du 21 juin 1914 :
A Deiffelt, jeudi dernier, les habitants ont été témoins  du départ d’un aéroplane vers Arlon où un groupe d’aviateurs belges procèdent actuellement à des reconnaissances, tout comme à Bastogne d’ailleurs.
À Commanster, un violent orage s’est abattu dimanche. Madame Dujardin qui venait de soigner son bétail sortait de l’étable lorsque la foudre y tomba et foudroya trois bêtes. Madame Dujardin a été légèrement commotionnée.
À Brux-Lierneux, un gamin qui se rendait à l’école  a introduit sa langue dans sa gourde et ne put l’en faire sortir ! Un passant tenta de l’aider, en vain, et le conduisit chez le Dr Leusch qui dut scier le goulot de la gourde pour libérer la langue de cet imprudent.


                                                                               Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 4 juin 1933 rapporte que pendant la nuit de jeudi à vendredi des voleurs en auto ont enlevé 200 litres d’essence d’un réservoir roulant en stationnement devant l’hôtel-restaurant de la grotte tenu par M. Gillard-Lecerf, nouvellement installé. La police a relevé des traces de pneus et suivi la piste vers Grand-Halleux. La semaine précédente, ils avaient volé 60 litres dans les mêmes conditions, en forçant le cadenas. On dit qu’un même vol se serait produit la même nuit à Bovigny.

Le journal  annonce pour le lundi de la Pentecôte une grand- messe à la Grotte N.D de Lourde à l’intention des bienfaiteurs et des pèlerins. La Chorale des Congréganistes exécutera la belle messe « Te deum Laudamus » à deux voix égales et orgue par Laurentius Pérosi de la Chapelle Sixtine de Rome, l’offertoire « Confirma hoc » par J.G. Stehle et la Communion « Factus es repente » à trois voix égales par B. Mettenleiter.
Et on remet cela le 8 juin pour la  journée décanale : à 11h, Veni Creator, chants, prières, sermon ; à 12 h : dîner à l’hôtel-restaurant de la grotte. Les jeunes filles sont priées d’apporter leur tartines et provisions [les autres sucent leur pouce] mais trouveront sur place bière, gaufres,[sic] chocolat, etc.. Tout l’après-midi est occupé par des chants et toutes sortes de formalités dont un rapport sur la situation de l’ACJBF par Melle Andrée Bernard, secrétaire- trésorière décanale.

C’était vraiment l’âge d’or  de  notre grotte !

Dansl’Organe du 11 juin 1933 : samedi à 2h1/4 M. Marcel Roth de Rencheux se rendait à Vielsalm et pour ce, s’était engagé sur le chemin de traverse à Vielsalm-sous-Bois. Au moment où il débouchait sur la grand-route, une voiture survint de la direction de Grand-Halleux qui accrocha l’arrière de la moto lui faisant faire  un violent  tête-à-queue, la renversant, ainsi que son conducteur.
Le malheureux fut traîné sur plusieurs mètres et sa tête vint butter contre une bordure. Quand on put le dégager, la mort avait fait son œuvre. La victime était sympathiquement connue dans la région.

L’Organe du 5 mai 1936  signale qu’un enfant nouveau-né a été trouvé dans la Salm [le Glain] aux environs du lieu-dit « Bois Lemaire ». La police enquête.

Dansl’Organe du 17 mai 1905,  l’état civil nous apprend le mariage de JOYE Léo Juliaan Joanna, sous-officier domicilié à Rencheux et CRASSON Laurence Maria Joseph, s.p.a. de  Salmchâteau.[ Celle-ci deviendra sage-femme et participera à la venue au monde de très nombreux salmiens et salmiennes, dont la mienne !  Léo, lui,  sera tué à l’ennemi le 2 septembre 1944 pour faits de résistance après un parcours hors du commun.]

On y annonce aussi, pour la première fois à Vielsalm, l « American Auto Skoter », joyeuse attraction moderne avec musique de 1er choix dont l’installation se fera au parc pour la fête St-Gengoux. Le soir, éclairage électrique féérique et en couleurs. Les propriétaires Em. Hulster et fils précisent que tout le monde, petits et grands, peut  conduire les autos électriques sans danger et à la joie de tous.
Dans celui du 24 mai, on apprend que Messieurs Hulster, père et fils, ont versé à M. Le Président de la Commission d’assistance publique la somme de 400 Frs pour secourir les pauvres de la commune.

                                                                               Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 8 juillet 1906 signale  qu’un début d’incendie à la ferme dite du bois Lemaire a été rapidement circonscrit. Mais le 15 du même mois on apprend que le feu a complètement détruit l’aile droite de cette ferme qui appartient à Jules Andrianne, rentier à Vielsalm. 15 chars de foin et la plus grande partie du mobilier ont été la proie des flammes. Assurance par la Cie « La Belgique ».

Dans la même édition on prie les lecteurs de bien remarquer que le bienfaisant purgatif qui est si répandu dans notre ville sous le nom de Pilule antiglaireuse Wahléry se vend maintenant partout au prix modique de 1 Fr la boîte.

A partir du 29 juillet les magasins Delhaize situés à Vielsalm près de la poste seront fermés le dimanche à 1 heure de relevée.

L’Organe du 30 juin 1907 : un détachement de l’Ecole de guerre se composant de 38 officiers et 65 chevaux séjournera à Vielsalm les 13 et 14 juillet prochains. Par A.R. du 26 juin, Alphonse Jacques, capitaine-commandant, adjoint d’état-major est promu au grade de major.

Dansl’Organe du 4 juillet 1909 : Mardi dernier vers 6 heures du soir plusieurs ballons sont passés au-dessus de Vielsalm. Vers 7h30, atterrissage à Cahay du ballon « Köln » piloté par M.Milarch Ernest, professeur de mathématique et de physique à l’Université de Boon [Bonn ?] qui était accompagné de M. Kurt de Nisewand, assesseur de justice à Cologne. 38 ballons avaient été lâchés dans cette dernière ville le mardi 28 et 27 le lendemain. Leur ballon a effectué le trajet Vielsalm-Cologne en 3 heures et par un temps pluvieux. Après avoir rangé leur matériel, les aéronautes sont allés prendre un repos bien mérité à l’Hôtel de Belle-Vue. Le même jour, un autre ballon monté par des officiers allemands a atterri à Lierneux. Un autre encore à Grand-Halleux dans la prairie de M. Lemaire à Bècharprez.

L’Organe du 17 juillet 1910  regrette que  lors de la visite des officiers supérieurs de l’Ecole de guerre du 13 au 18 juin dernier, aucune société musicale de Vielsalm n’a eu l’idée d’organiser un tout petit concert pour égayer un peu les tristes soirées que ces Messieurs ont dû passer en nos murs. Ce n’est pas gentil. Espérons que l’an prochain on tiendra compte de ce petit reproche.
 [Il est vrai qu’en ce temps- là, Pètoine n’existait pas encore !!!]

Au Conseil provincial,  le souhait est émis que l’on construise à Salmchâteau-halte un bâtiment convenable dans le genre de celui de Cierreux. Le baron de Rosée appuie la demande et Bernard Denis assure  que c’est une réelle nécessité. Il revient aussi sur le cas de Rencheux où la halte n’est dotée pourtout abri que d’un ancien wagon.

L’Organe du 7 juillet 1912 : A Regné, un incendie a détruit la maison Cloosens : tout a été brûlé et les nombreux sauveteurs qui faisaient partie d’une noce chez le voisin ont détruit presque la totalité des meubles des jeunes mariés en voulant les éloigner du sinistre.

A Bovigny, l’enterrement de la victime de l’accident survenu à l’Ardoisière les Corbeaux a eu lieu mardi au milieu d’une grande affluence et un discours fut prononcé par un camarade du défunt.


                                                                                         Robert NIZET

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L’Organe du 6 juillet 1913 : Au cours de maréchalerie qui s’est donné récemment à Liège, M.Fernand  Dantine de Cahay a été classé 1eravec 69 points sur 80 et M. Alphonse  Nélis de Sart 8ème avec 56 points sur 80.

L’Organe du 7 juillet 1935 : Dimanche dernier François Andrianne, ouvrier carrier de Neuville, 52 ans, quittait sa maison pour aller examiner ses foins. Ne le voyant pas revenir tard dans la soirée, sa femme avertit les voisins qui se mirent vainement à sa recherche. La gendarmerie n’obtint pas plus de résultat et fit appel à la troupe mais, à ce jour, on se perd en conjectures sur le sort du malheureux.

L’Organe du 28 juillet 1935 : vendredi matin, un incendie d’une violence extrême s’est déclaré à Vielsalm-Gare dans deux immeubles habités par Mme et M. Triolet, mère et fils. Les deux maisons ne formaient qu’un immense brasier lorsque les pompiers et la troupe alertés arrivèrent sur les lieux. Le feu qui avait pris par la cheminée s’était tellement vite étendu qu’il fallut se borner à préserver les habitations voisines.

L’Organe du 15 juillet 1934 :  Les gendarmes ont fini par mettre la main au collet du voleur des troncs de l’église et de la grotte de Vielsalm sans parler d’autres méfaits aux environs. C’est un appelé Léon Simonis-Nelles de Spa, électricien-mécanicien, marié, 29 ans. Après avoir nié il a tout avoué et même beaucoup plus qu’on ne le soupçonnait ! 
Messieurs Jean Gomez et Arnold Jeunejean de Vielsalm et Armand Lemaire de Ville-du-Bois ont brillamment réussi l’examen de sorti de l’Athénée Royale [sic] de Stavelot.

L’Organe du 2 août 1914 : Pendant la nuit de vendredi à samedi, la population a été mise sur pied : par suite d’une guerre éventuelle franco-allemande les ordres de mobilisation ont été remis aux intéressés et un grand nombre de rappelés sont partis hier par le premier train pour rejoindre leur régiment respectif. Tous les chevaux de la localité ont été réquisitionnés par la gendarmerie et dirigés vers Marche. L’émotion causée par ces événements est considérable. C’est un va-et-vient continuel dans les magasins et à l’heure actuelle nombreux sont ceux où il ne reste presque plus rien.

[Cette édition du 2 août est la dernière avant la fin de la guerre, pas de parution lors de celle-ci]

L’Organe du 6 août 1933 : Duvivier Gustave, marchand de bois à Vielsalm, peut fournir du charbon de très bonne qualité demi gras, 70% de gros, 180 Frs les 1000kgs en gare. Sur demande, il peut les rendre à domicile à un prix avantageux.


L’Organe du 26 août 1934 : jeudi après-midi, M. Laverdeur  de Salmchâteau était occupé à l’extraction des pierres à la Roche du Hourt lorsqu’un bloc se détacha de la paroi et vint choir sur l’ouvrier. Un voiturier passant par  là chargea le malheureux et l’amena chez le docteur Legros qui ne put que constater le décès. La victime était mariée sans enfant.


                                                                     Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 11 août 1935  rapporte  un accident mortel survenu à Salmchâteau : mardi dernier une automobile-camion [ ?] pilotée par le sieur Omer Zwanepoel est descendue dans un ravin par suite d’un dérapage. Le conducteur a essayé de se sauver mais la voiture s’est renversée sur lui et l’a écrasé. Le malheureux, âgé de 21 ans était l’aîné de quatre enfants et sa pauvre mère fait peine à voir.

Dans l’Organe du 15 septembre 1907 :
À Vielsalm, des essais ont été faits dans les derniers jours de la semaine passée : on préconise l’éclairage électrique pour le 22 septembre, jour de la kermesse. Bravo !
Le lundi de cette fête, le cercle cycliste de notre ville organisera une course réservée aux amateurs du canton sur le parcours Vielsalm- Laroche et retour soit 64 km 8hm.

L’Organe du 15 septembre 1908   nous informe  du Le Libre-Échange à Lierneux: Sous ce titre vient de paraître une petite revue trimestrielle qui s’adresse non aux économistes mais aux collectionneurs de cartes postales illustrées. La directrice qui habite Lierneux s’est donné pour mission de servir d’intermédiaire entre les amateurs des cinq parties du monde en publiant  leurs adresses dans sa revue. Elle leur donne en outre d’utiles conseils dans ses causeries et chroniques « philocartistes ». [Actuellement on dit  « cartophiles »]

Actuellement, les collectionneurs trouvent encore parfois des cartes postales revêtues du cachet « Libre-Échange »
La même édition annonce que sur les pressantes sollicitations de ses amis et d’une bonne partie de la population régionale, M. Robert Malherbe s’est enfin décidé à rentrer au pays natal et y exercer la profession de Barbier-Coiffeur-Parfumeur à l’instar des grandes villes du pays. Il nous revient dans la maison de M. Th. Duvivier. L’ouverture de son salon de coiffure moderne, conforme à l’hygiène, se fera le 19, veille de la fête à la gare.

L’Organe du 12 septembre 1909 :
 À Petit-Thier, dans la nuit du 7 au 8 août, le tronc en fonte se trouvant à l’intérieur de la chapelle de Tinseubois (frontière allemande) a été fracturé à coups de marteaux, le contenu a été enlevé par lesbandits  mais les ornements de la chapelle ont été respectés. La police de Vielsalm a ouvert enquête mais il est peu probable qu’elle réussisse : il est fort à penser que les voleurs sont des gentlemens[sic] du pays de la choucroute.


Au Concours Agricole organisé par le Comice de Houffalize, notre sympathique concitoyen M. Arnold Jeunejean,  le Constructeur-Mécanicien bien connu a obtenu la médaille d’argent hors concours pour la magnifique collection de machines agricoles et appareils de laiterie exposés.
Dans celui du 19 septembre : La fille du cultivateur P. de Limerlé turbinant  le  lait vint à abandonner la manivelle de la turbine. Voulant la reprendre elle se fit accrocher par la tresse de ses cheveux et tellement projetée de tous côtés que le cuir chevelu fut en partie arraché et deux doigts écrasés dans l’engrenage à tel point que le docteur dut les amputer.


                                                                               Robert NIZET

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L’Organe du 11 septembre 1910 :
 Mercredi dernier, un jeune homme de Jevigné se rendait à vélo à son travail, porteur de ciseaux servant à élaguer les haies. Il fit une chute et se troua la tête d’outre en outre avec son outil. Il est mort sur place.
On ne dira plus que nos Ardennes reculent devant l’admission de tous les progrès modernes : les communes de Cherain,  Mont-le-Ban, Limerlé et Sommerain ont réussi à obtenir le téléphone  rattaché au réseau  de Liège. Sans doute les démarches incessantes de quelques particuliers de ces communes ont-elles hâté la réalisation de leur désir.

L’Organe du 3 septembre 1911 :
A Vielsalm, dans la nuit du 30 au 31 août, on a dérobé plusieurs chemises, draps de lits et mouchoirs de poche se trouvant dans du linge « mis au vert » en lieu dit Les Doyards.  La police a procédé à une enquête sérieuse et le coupable n’est pas loin d’être pincé.
(Sur la carte postale prise avant 1905 et envoyée en 1908 à Octavie Lange, tailleuse, Chalet du Parc [de Rosée] à Vielsalm, on voit le linge mis à blanchir le long du bief du moulin dans les Doyards)

Sâm po-tot : le titre de cette société de Salmchâteau se justifie par la présence dans ce groupe, outre les Sâmiots, d’éléments de diverses localités voisines. De l’esprit, du mouvement, de la gaieté, de l’épargne, telles sont les grandes qualités auxquelles il convient d’y ajouter le divertissement à bon marché, la bonne et franche camaraderie. A la répartition des sommes versées et des bénéfices réalisés pendant le cours d’une année, certains membres ont touché du 27 %.
L’Organe du 1er septembre 1935 : 
Grave accident de la route à Deyfeld.
MM. Joseph Holzheimer et Léopod Geubel, l’un et l’autre 33 ans, de Deyfeld, après une excursion, regagnaient la localité vers 21 heures. Le premier qui était en avance sur son compagnon dévalait la pente qui aboutit au hameau lorsqu’il entra en collision avec l’auto d’un habitant de Gouvy contre laquelle M. Geubel se jeta à son tour. M. Holzheimer, le crâne ouvert, décéda sur place ; M . Geubel eut l’épaule fracturée et des contusions.
L’Organe du 1er septembre 1912 donne un large compte-rendu des courses cyclistes organisées à Grand-Halleux. Celle pour non licenciés sur le trajet Trois-Ponts-Basse-Bodeux-Manhay-La Baraque de Fraiture-Vielsalm, soit 65 km a vu la victoire d’un Tromme en 5 heures 1 minute et 30 secondes. Celle des juniors sur 35 km a été gagnée par un Gilson en 5 heures 46 minutes et 30 secondes.
 Les moyennes n’étaient donc pas époustouflantes mais il faut tenir compte de l’état des routes et du matériel sans doute plutôt rustique.

L’Organe du 6 octobre 1912 : A Trois-Ponts, vendredi dernier, un incendie d’une rare violence s’est déclaré chez M.E. Lambert, marchand de pétrole. Malgré les efforts des sauveteurs, le feu s’est communiqué à une maison voisine.  Les deux habitations furent réduites en cendres.
A Stavelot, un orage d’une rare violence s’est abattu sur cette contrée lundi soir : quatre bêtes à cornes ont été foudroyées à Xierfomont,  appartenant au même propriétaire. Celui-ci finissait de traire une des vaches lorsqu’elle fut frappée par le fluide. La commotion le projeta violemment à terre.

                                                                                         Robert NIZET


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L’Organe de Vielsalm du 7 septembre 1913 :
Les Tailles-Un horrible accident s’est déroulé dans un pâturage des environs de Les [lire des] Tailles. Un jeune vacher gardait son troupeau accompagné d’un énorme chien. Tout à coup le molosse s’est élancé sur le gardien et lui a ouvert le ventre d’un coup de crocs. La pauvre victime est à toute extrémité.

Le 14 septembre 1913 :
Logbièrmé –M. Joseph Pondant a vendu un violon marque «  Grand Gérard » pour la somme de 700 f. L’acquéreur de cet instrument d’une sonorité et d’une puissance merveilleuses est M. Gabriel Lebrun de Verviers, le brillant et digne élève du maître M. Voncken.

Le 21septembre 1913 :
Coupe de M. le Vicomte de Jonghe -  Pour encourager la pratique des  sports sains et honnêtes, le vicomte a mis à la disposition du Patronage de Vielsalm une coupe à disputer chaque année dans une course à travers champs à laquelle pourront prendre part tous les patronages de la région. Elle  sera organisée  sur le territoire de la commune qui l’aura gagnée l’année précédente et la coupe deviendra la propriété du patronage qui l’aura gagnée trois années consécutives. Première épreuve dimanche prochain à Vielsalm.
Mais le 28 septembre le vicomte et le président du Patronage de Vielsalm ayant appris que de nombreux parents s’étant plaint que la course serait un véritable casse-cou ont décidé de ne pas assumer une aussi terrible responsabilité. Tous deux ayant un peu de sang dans les veines, ils se figuraient que les autres étaient de même et que les enfants pouvaient affronter l’escalade d’un modeste mur et le saut d’une petite rivière. Ils se sont trompés et le regrettent vivement. Dans ces conditions la course  n’aura pas lieu.  Mais la coupe étant donnée, elle doit être attribuée à quelqu’un. Le vicomte regrette de ne pas l’avoir su plus tôt sinon il eut fait venir suffisamment de tapis pour garnir toutes les routes menant chez lui de crainte qu’un enfant ne heurte le pied à une pierre du chemin. Il invite donc les membres des patronages de Vielsalm et de Salmchâteau à choisir une prairie bien douce , pas trop  ensoleillée ou trop ombragée, pas humide, à s’y rendre doucement le dimanche 23 à  trois heures. Là, couchés sur le gazon, de crainte de chute, avec accompagnement de fleur d’oranger et de camomille pour calmer leur sommeil, ils tireront la coupe au sort !
Ce n’est donc pas nouveau, les bonnes intentions ne sont pas toujours bien perçues !


Le 27 septembre 1908
Visite princière à Vielsalm. La princesse Clémentine est venue dans le plus strict incognito et a été reçue à la villa « Chez nous », propriété de M. le Vicomte de Jonghe( voir carte postale). Après une visite des Equipages Rallye -Vielsalm,  la Princesse est repartie en auto pour Spa.

Aux Eaux et Forêts,  Alfred Denis, garde à Tinseubois,  vient d’être promu au grade de brigadier-forestier et est remplacé par Gustave Rondeux, fils du sympathique brigadier H.Rondeux qui part à la retraite.

Aux Tailles, vendredi dernier, deux chevaux appartenant à M.Nizet d’Ottré ont été enlisés en voulant  traverser les fanges. Grâce au dévouement de la gendarmerie [ Les gendarmes, à cette époque, étaient mis à toutes les sauces !] et de 15 hommes requis par celle-ci les malheureuses bêtes ont pu être retirées de leur fâcheuse  position.


                                                                                         Robert NIZET

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L’Organe de Vielsalmdu 9 octobre 1938 relate de façon assez succincte, compte tenu de l’ampleur du sinistre et de la réputation de l’Hôtel de Belle-Vue qui dépassait de loin les limites de la commune, l’incendie de celui-ci survenu le 2 octobre courant. [Il y a donc, à quelques jours près, 76 ans]
Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie d’une violence extrême s’est déclaré à l’Hôtel de Belle-Vue à Vielsalm.
En un laps de temps assez court, le bâtiment et les annexes étaient en feu et, malgré le dévouement habituel, on ne put le circonscrire : il fallut se borner à préserver les constructions voisines.
Il n’y eut heureusement pas d’accident à déplorer, tout se borne à des dégâts matériels.
Il y a assurance.

Dans L’Organe de Vielsalm du 11 décembre suivant, on lit :
1)    Madame Thonard informe le public qu’il est strictement interdit de circuler dans la propriété de l’Hôtel de Bellevue (sic) et qu’elle décline toute responsabilité en cas d’accident.
2)    Echo d’un important incendie.
Madame Veuve Thonard, propriétaire de l’Hôtel de BELLEVUE (sic) détruit par l’incendie survenu le 2 octobre, nous informe qu’elle avait confié la sauvegarde de ses intérêts au BUREAU TECHNIQUE D’ASSURANCES, 33, rue de l’Université à Liège ; cette importante firme d’Assureurs Conseils Spécialistes avait procédé à l’étude ainsi qu’à la mise au point gratuite de son dossier d’assurances.
Les contrats d’assurances négociés par cet organisme n’ont donné lieu à aucune  contestation de la part des assureurs.
Madame Thonard  tient à rendre publiquement hommage à ses assureurs conseils et à Monsieur Léon Crismer en particulier, pour l’énergie et le dévouement apportés dans le règlement du sinistre, et leur exprime toute sa reconnaissance pour les résultats obtenus et pleinement satisfaisants.
[]Au moment de cet incendie, l’hôtel était donné en location à une personne d’origine polonaise, Ignatz Nestel : ce serait à une malveillance ou à tout le moins à une très grosse imprudence de celui-ci que l’incendie serait dû.]




Comme le montrent les deux cartes postales prises respectivement du haut et du bas de la rue (à l’époque Avenue de Golonfa)cet hôtel se trouvait à l’emplacement actuel du parking sous l’église et n’avait donc rien à voir avec l’Hôtel Belle-Vue, situé, lui, en face de l’église, anciennement propriété de la famille Archambeau, existant toujours et devenu une maison de vacances privée.
Une histoire de l’Hôtel de Belle-Vue Thonard paraîtra dans le prochain numéro de la revue Glain et Salm, Haute Ardenne.

                                                                          Robert NIZET
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