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Channel: Vielsalm et ses environs

Aux ardoisières de Cahay, en 1908

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Photo Baccus
Façonnage.
Personnage: Nestor Remacle, de Ville-du-Bois.

Vielsalm, Carrière des Houlands, 1909

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Groupe de fendeurs.

E. Desaix, Aywaille












Personnages, de gauche à droite : N. PUTZ, de Bèche (2e personnage), Alphonse Caëls, de Salmchâteau (4e personnage, avec chapeau de paille), Alexis Futvoye, de Salmchâteau (5e personnage, debout). Joseph Santkin, de Bèche, Jules Putz, du même lieu, puis Bernard Wilmes, de Bovigny (avec casquette), et un Putz, de Bèche.



À genoux : Hubert Walrand, de Salmchâteau (devant Joseph Santkin), et Ernest Masson, de Salmchâteau (avec chapeau de paille, devant Wilmes.)

VIELSALM : DE LA PROPRIÉTÉ BIEVER à la RUE DU VIEUX MARCHÉ (5/6)

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Le lendemain, c’est-à-dire le 10 juillet 1953, les deux demoiselles Lambert de Vielsalm, Marthe et Jacqueline,  acquièrent la parcelle entre celle d’Hoffmann et la propriété de leur père, le notaire Jules Lambert : ce sera leur jardin. Lorsque la commune de Vielsalm achètera plus tard  cette dernière aux quatre filles Lambert, héritières,  elle laissera de côté ce jardin parce qu’il y avait en fait deux propriétaire différents ! Il n’y aura construction sur cette parcelle que  récemment, lorsqu’elle sera acquise par Monsieur Meurice  qui, grâce à un important empiètement sur cette ancienne propriété Lambert devenue donc entretemps propriété communale, y construira deux immeubles imbriqués comprenant deux commerces, quatre appartements et l’agence du Crédit Communal devenu Belfius.


En 1954 intervient la vente des deux parcelles suivantes vers la place : le 29 avril à André Lejeune qui y construit sa maison en 1955, toujours maison d’habitation de nos jours et seule dans ce cas dans la partie de rue qui nous intéresse ici, et le 11 mai 1954 à Camille Huart-Geubel qui établit une première construction  l’année suivante.


En 1957,  quatre nouvelles parcelles sont vendues

Une à Joseph Lignoul-Georges le 15 avril(construction d’une maison et d’un atelier de menuiserie la même année) et deux  à Armel Huart-Minguet et à  Pol Huart (construction d’un garage  en 1957 reconverti en atelier l’année suivante) le 8 mai .

L’atelier appartenant en indivision à Armel et Pol Huart est attribué à Pol suite à un partage du 24 juin 1959. Pol démolit l’atelier la même année et le remplace par une maison en 1962. Il l’agrandit en 1965 puis en fait une supérette à l’enseigne UNIC.

 A l’heure actuelle,  ces dernières sont occupées par  CRÉANET (anciennement UNIC), par le commerce de chaussures  La BOT’IN et par le salon de coiffure de Christophe Remacle, avec logements à l’étage.

Une autre à Jean Christophe-Wayaffe  le 6 mai qui y construit une maison en 1957, agrandie en 1965 et en 1972,  et une à Madame Léontine Bastin épouse de Adolphe  Lierneux le 8 août. Cette dernière sera acquise en 1977 par Pierre Christophe. Ici aussi, il est établi une servitude  au profit du bien restant appartenir aux Sépult permettant le passage sans restriction, en tout temps, à pied ou en véhicule, sans qu’il puisse jamais y exister une entrave quelconque.

Suivant L’Annonce de Vielsalm du 23 mars 1979,  la réouverture du Super Marché Fémina fermé pour cause des travaux de création de la galerie eut lieu en même temps que l’ouverture de celle-ci le jeudi 29 mars 1979.

Le 27 septembre 1957,  le jardin contre la maison Sépult est acquise par Georges Erler-Boutet. Il n’y aura ici une construction qu’à partir de 1971-72 lorsque René et Jeanine Laurent-Wayaffe créeront  L’Hôtel des Myrtilles ouvert en 1973.

Le 8 mai 1958 une parcelle est vendue à Jules Parmentier-Legrand qui la revend en 1960 à Yvon Jourdan-Wayaffe ; elle passe à son épouse Jeanine suite au décès d’Yvon le 23 janvier 1961. Une maison  avec commerce de bijouterie y est construite en 1962, actuellement occupée par l’immobilière de Guibert Grandjean.


Une nouvelle série de ventes intervient en juillet 1958 au profit de  (à partir de la parcelle acquise par Erler) Jean Bechet-Denis le 18 juillet (il y construit un garage en 1965 remplacé par une maison en 1968),  Albert Kopp-Rinck  le 30 juillet et Antoine Demoulin-Erler le 18 juillet. Sur ces deux dernières parcelle a été construit récemment un immeuble à appartements avec bureaux au rez- de- chaussée.

Jean Gustin-Formann achète sa parcelle le 14 novembre 1961,  y construit une maison en 1964 avec commerce d’électro-ménager qui sera repris par son fils. C’est devenu récemment la boulangerie de Dominique Bomboir.

Le garage construit par Jean Bechet sera acquis ultérieurement par L’Hôtel des Myrtilles et l’ensemble ainsi formé  regroupe actuellement le restaurant-pizzeria Il Giardini, le café  Le Pousse Café, le restaurant La Table de Marie et l’hôtel Best Western-Les Myrtilles.


En huit ans, l’ensemble de la propriété non bâtie est donc aliéné. Pour les constructions, il faudra attendre quatre années de plus.

                                                                               Robert NIZET



VIELSALM : DE LA PROPRIÉTÉ BIEVER à la RUE DU VIEUX MARCHÉ (6/6)

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En huit ans, l’ensemble de la propriété non bâtie est donc aliéné. Pour les constructions, il faudra attendre quatre années de plus.


En effet, le 30.06.1965 le pharmacien Robert Delcominette-Grutman , établi en haut de la place  comme successeur des Moxhet, acquiert la maison en ruines d’une superficie de 10 ares 42 ca.

 En 1966 intervient l’événement le plus spectaculaire du démantèlement de la propriété : la destruction de la grosse maison Sépult et de ses dépendances.  L’Annonce de Vielsalm  du 12 février signale que  les entreprises Schröder démolissent actuellement les immeubles Sépult, place P.Moxhet. Monsieur Delcominette va  construire sur leur emplacement, en 1968,  un nouvel immeuble à usage de pharmacie et de maison d’habitation. Il sera toutefois exproprié d’une partie pour élargir la grand-route qui était particulièrement étroite à cet endroit. Si étroite d’ailleurs que lors de la création du tram vicinal Lierneux-Vielsalm en 1904 l’origine de la ligne qui devait se trouver au bas de la place du marché avait été déplacée jusque devant la Boutique Klons actuelle  vu l’impossibilité  d’établir une double voie pour ramener les motrices en tête du convoi dans ce véritable goulet.

Je me souviens aussi qu’à cet endroit le trottoir était taillé dans le rocher.

Voilà donc détruite cette grosse demeure qui figure sur tant de cartes postales de la place du marché et qui, durant les dernières années avant sa destruction, était à l’abandon et donc un terrain de jeu rêvé pour les jeunes du quartier. Certains pourraient nous raconter leurs expéditions dans les nombreuses pièces qui étaient encore partiellement meublées. Je n’étais pas de ce quartier : je n’y suis donc pas allé et j’en suis frustré.



Actuellement, le nouvel immeuble a été partagé : côté Place Moxhet il abrite la pharmacie Séghers, deux commerces en-dessous (Laines et tricots d’Anita Lugen et salon de coiffure d’Anne-Sophie meunier) et un appartement ; à l’arrière, un immeuble à appartements.

Le 26 février 1978, soit cinq jours avant son décès, en Suisse donc, elle teste en faveur des œuvres paroissiales de Vielsalm : sans doute la parcelle d’accès à la rue de l’Hôtel de ville est-elle incluse dans ce legs. Celle-ci, acquise par la Commune, vient d’être aménagée pour  conduire  au nouveau parking chargé de délester les rues du centre.

La vieille propriété  Biever puis Sépult a ainsi vécu.

En lieu et place de la grand muraille de schiste, à l’aspect rébarbatif diront certains mais tellement représentative de l’extraction et de la transformation du schiste dans nos carrières, on trouve de nos jours une suite ininterrompue d’entreprises commerciales – à  deux exceptions près – qui constitue une partie de l’artère principale de la localité.



Merci à Marie-Rose Bodson-Fransolet, Pierre Christophe, Marcel Roth, Georges Benoit, Joseph Léonard, l’ASBL Val du Glain, Terre de Salm pour la consultation de la collection de L’Annonce de Vielsalm, Geneviève Fourneau-Orianne, Jeanine Wayaffe, Christine Hoyoux et bien sûr à Joseph Toubon..


Ce texte enrichi  de quelques documents iconographiques peut être obtenu en fascicule.

  
Robert NIZET /     robertnicolas.nizet@gmail.com / 080/420959                        






Á partir de la droite : mur de la parcelle Lambert, maison Edgar Hoffmann, maison André Lejeune, magasin d’électro-ménager de René Huart, magasin UNIC, magasin Super Fémina, pas encore de galerie du Vieux Marché, espace libre, magasin d’électro-ménager Gustin, garages Bechet, pas encore d’Hôtel des Myrtilles, mur de la propriété Delcominette. La photo datede la toute fin des années ’60.






Le serment d’allégeance du comte de Salm Henri VII au roi de France en 1383

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Henri VII, comte de Salm de 1360 à 1415, fut le dernier comte de la seconde dynastie (maison de Salm-Vianden).

Le 23 mars 1373, il céda à l’archevêque de Trèves, avec faculté de rachat, les biens et droits qu’il possédait à Briedel sur la Moselle. Dans le même acte, le comte de Salm lui offrait également la possibilité de disposer de sa forteresse de Salm et de tous les autres châteaux qu’il possédait ou posséderait, à la condition expresse de ne pas s’en servir contre le duc de Luxembourg (suzerain du comte de Salm), ni contre les seigneurs de Schoonvorst, de Daum, de Broich, de Pittange et de Cronenbourg.

Le 25 mars 1383, Henri VII prêta le serment d’allégeance à Charles VI, roi de France de 1380 à 1422. À ma connaissance, cet acte n’a jamais été publié. Il est conservé aux Archives Nationales de Paris.

Il fut rédigé à Paris par le comte de Salm et dit en substance que le comte reconnaissait avoir prêté l’hommage au roi. Il lui avait promis de le servir contre tous, à l’exception de l’archevêque de Trèves, des ducs de Luxembourg et de Juliers, à qui il avait déjà prêté serment. Le comte déclarait que le roi, à raison de l’hommage, devait lui payer annuellement à Paris une rente viagère de 500 francs, à prélever sur son trésor.


RETRANSCRIPTION :


« Sachent tous que je Hanry conte de Sammes en ardenne cognois et confesse avoir fait hommage au Roy notre Sire et luy avoir promis et promet servir contre tout homme qui peuvent vivre et mourir, excepté l’arcevesque de trèves, les ducs de Luxembourg et de Julliers auquels j’ay auparavant fait hommage.
Parmy ce que le roy notre dit seigneur m’a donné et donne cinq cens francs de rente à ma vie à prandre chacun an sur son tresor à paris au termes acoustumez à paier les rentes à vie, si comme plus à plain puet apparoir par les livres du roy notre dit sur ce faicts et paree. Je luy jure et promet sur ma foy tenir les choses dessurdites et soubs telle obligation comme au cas appartient. Donné à paris soubs mon scel le xxve jour de mars l’an de grâce mil trois cens quatre vins et trois
».

Georges BENOIT




Détail du sceau de Philippine de Schoonvorst ,comtesse de Salm, épouse de Henri VII, 6-12-1378.

AGR, Chartes de Brabant, n° 5406











COLLECTOR La Renaissance en terre de Salm

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À PARAÎTRE (BIENTÔT !)

ÉTUI COLLECTOR « La Renaissance en terre de Salm »…


Il comprendra entre autres livres : La retranscription de la « Déclaration chronologique concernant la vertueuse et mémorable vie de St Symètre, prêtre et martyr, entremêlée d’une chorographie tant des lieux de sa conversation, que de plusieurs autres. », translatée et augmentée par Christophe de Gernechamps, pasteur de Villers-Ste-Gertrude, au territoire de Durbuy (1625). 40 pages


Saint-Symètre était vénéré dans la Principauté de Stavelot-Malmedy et ses reliques sont conservées dans une très ancienne et remarquable châsse en l’église de Lierneux.


Christophe de Gernechamps (ancienne commune d’Arbrefontaine), filleul d’un comte de Salm, fait connaître la filiation du Saint par rapport à la famille des comtes de Salm. Il fait une superbe description de l’Ardenne et particulièrement du comté de Salm au début du XVIIe siècle.



COLLECTOR La Renaissance en terre de Salm

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Toujours dans l’étui COLLECTOR « La Renaissance en terre de Salm » à paraître prochainement : un second livre de 108 pages sera proposé comprenant la retranscription du « Protocole de Denis de Rettigny ». Ce document est inestimable pour le passé de la région de Vielsalm. L’original repose dans un fonds privé et n’est pas consultable. Il s’agit de transactions avenues entre 1563 et 1577 (dont un contrat pour une campagne de constructions au château de Salmchâteau), livrées avec un index onomastique. En annexe : l’ « Arrêt libellé d’entre le Seigneur comte de Salm contre ses sujets, rendu au Grand-Conseil de Malines le 15 février 1560 ». Cette sentence fut déterminante pour les relations entre les comtes de Salm et leurs sujets jusqu’à la fin de l’Ancien-Régime.

EXPO à Vielsalm


COLLECTOR La Renaissance en terre de Salm

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En marge de l’exposition « Comte de Salm à la Renaissance » : sortie d’un étui « La Renaissance en terre de Salm ».

Outre le livre du même titre (380 pages), il comprendra trois volumes supplémentaires :

- Volume I : « Biographie de Saint-Symètre par Christophe de Gernechamps (1625) » (40 pages).

- Volume II : « Protocole Denis de Rettigny (1563-1577) » et « Arrêt du Grand-Conseil de Malines entre le comte de Salm et ses sujets (1560) » (108 pages).

- Volume III : « Comptabilité du comté de Salm (1619-1621) », avec une gravure inédite du comte Guillaume-Salentin de Salm-Reifferscheidt (68 pages).


Ce sont près de 600 pages d’histoire régionale qui sont livrées aux lecteurs, curieux ou chercheurs.

L’étui entoilé a été fabriqué par Robert NIZET.



ATTENTION ! Il s’agit d’un COLLECTOR dont il n’existera que vingt exemplaires. En vente à partir du 20/11/2015 au prix de 110€.

Comte de Salm à la Renaissance E X P O

HISTOIRE : Des artisans salmiens au château de Bedburg (Allemagne) au XVIIe siècle.

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Le château de Bedburg vu par MERIAN, vers 1650.
Peu avant 1650, Marie-Ursule, comtesse de Leiningen, douairière d’Ernest-Frédéric, comte de Salm († en 1639), entreprit des travaux dans son château de Bedburg. 

Dans les pièces d’un procès survenu au XVIIIe siècle figurent des extraits de comptabilité du comté de Salm des années 1646-49. Le haut-officier est alors Gérard d’EYSDEN, mon ancêtre, lequel demeure au château de Salm. Il se rend à Bedburg pour apporter une somme de 384 florins, puis, une autre de 1 097 florins. Au mois d’août 1648, il y accompagne le comte Ferdinand de Salm-Reifferscheidt, chanoine de St-Lambert à Liège. L’épouse de Gérard d’EYSDEN, Marie HEXTERMAN, est envoyée à Liège pour y acheter des étoffes pour 356 florins. Le mayeur de Laloux (une partie du comté de Salm) est Herman-Théodore HERDING, originaire de Westphalie. En parcourant ces comptes, j’ai été interpellé par la présence d’artisans salmiens au château de Bedburg. 

En 1646, le receveur paya 9 florins au mayeur HERDING « menant les charpentiers et soyeurs à Bedburg ». Au nombre de ceux-ci : Jean GILLE, de Farnières, fut payé 62 florins, François CENSIER (de Longchamps-Bovigny), « soyeur » (scieur), 34 florins, Pierre PIROT, « soyeur », fils de Jean PIROT, (de Courtil), 93 florins, Léonard BOUVIER (de Longchamps), 11 florins, Jean COLLET, 24 florins, le fils DIGUET (de Neuville), la même somme, le fils de Simon MACQUAR (de Petit-Halleux), 62 florins, le fils de Servais COLLA (de Neuville), 100 florins, Jean MARTEAU (de Neuville), 71 florins, Anthoine PETITJEAN, 17 florins, Jean Hubert REMACLE, de Courtil, 57 florins, à Henry LINET (de Longchamps), 121 florins, les « manouvriers » (manœuvres) « la bonne compagnie » et le fils PITER, de Neuville, chacun, 72 florins. Jean GILLET, de Courtil, charpentier, recevra plus de 390 florins ! Certains de ces hommes se rendirent à Bedburg à plusieurs reprises. 

Du matériel est acheté dans la région de Salm destiné aux travaux de Bedburg : Jean WIROTE, de Goronne, livre 1 400 « soiets » ( ?) pour 28 florins, le cloutier de Stavelot livre 20 000 « grands cloux », 20 000 « moindres » (de taille plus petite) et 1 000 « cloux de chevaux » pour 72 florins. En 1648, le jardinier de Bedburg se trouve à Liège, probablement pour des achats, on lui envoie 36 florins. 

Georges BENOIT 

 ─ Sur le haut-officier d’EYSDEN, n’hésitez pas à lire l’article que je lui ai consacré : « Gérard d’Eysden, haut-officier de Salm et sa famille » (avec la collaboration de Jean-Charles KAËNS), dans Glain et Salm, Haute-Ardenne, n°64, mars 2010, pp.43-72. 
─ Sur le château de Bedburg, voir mon livre « La Renaissance en terre de Salm », pp. 28-50.

La Renaissance en terre de Salm

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Disponible, à Vielsalm, Galerie du Vieux-Marché au salon de coiffure.
Tel: zéro quatre-vingts/  vingt-un. septante-deux. quarante-cinq (je hais les robots !)

Couverture réalisée par Simon Bomboir
Impression : Imprimerie Winandy à Trois-Ponts
380 pages, A4, 1,658 kg
Prix: 60€ à partir du 01/01/2016 !


 Georges Benoit, salmien d’origine, est l’auteur de dizaines d’articles publiés depuis plus de vingt ans dans des revues d’histoire telles que Glain et Salm, Haute Ardenne ou Segnia.La Renaissance en terre de Salm fait le point sur une période peu étudiée pour le nord Luxembourg. L’étude s’articule autour des comtes de Salm, dont Werner (1545-1629) fut le plus éminent représentant. Elle lève un coin du voile sur sa vie, sa carrière militaire et diplomatique, la lutte qu’il mena pour conserver le château et la ville de Bedburg (Allemagne), sa souveraineté sur le comté ardennais de Salm, les procès qu’il dut soutenir contre ses sujets, etc.Les biens et seigneuries des Salm-Reifferscheidt passés en revue sont situés dans les communes belges de Bertogne, Burg-Reuland, Durbuy, Gouvy, Houffalize, Lierneux, Saint-Vith, Sainte-Ode, Vielsalm, et dans la commune luxembourgeoise de Troisvierges.Les relations entre le comté de Salm et la principauté de Stavelot-Malmedy sont également examinées. Pour la première fois le lecteur pourra se faire une idée des nombreux bâtiments composant le château de Salm, des vastes campagnes de constructions de 1620 et du faste de la cour. Les diverses photographies de pierres tombales seigneuriales permettent d’admirer le raffinement des costumes. L’aspect héraldique n’est pas négligé.À l’opposé, la dure vie de labeur des paysans, les coutumes, sont abordées sur fond de guerres de religion et de bûchers aux sorcières.
Stéphanie Heyden, échevine de l’enseignement à Vielsalm

HISTOIRE : La dalle à incrustations dans l’église de Vielsalm

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La prestigieuse dalle à incrustations d’un chevalier en armure portant les armoiries de Salm découverte dans les ruines de l’église de Vielsalm en avril 1953, ne serait-elle pas celle du fils d’Henri VII dernier comte de Salm ?

►L’éminent historien Jules Vannérus, informé de la découverte par Georges Bernard (propriétaire des ruines du château à Salmchâteau), de Bruxelles, et Arsène Rollé, de Grand-Halleux, datait cette dalle du XVe siècle et démontra qu’il ne pouvait s’agir que d’Henri VII, comte de Salm, mort en 1415.

(J. VANNÉRUS, La pierre tumulaire du dernier comte de Salm-en-Ardenne, Henri VII, mort vers 1415, dans BIALUX, 1954/3-6)

►Gaston Remacle, l’historien de Vielsalm, l’attribua à son père le comte Henri VI mort vers 1360.

(Journal « L’Annonce de Vielsalm », du 22-08-1954 ; G.REMACLE La pierre tombale d'un comte de Salm découverte à Vielsalm en 1953, dans GSHA, n°10, 1979/51-55)

►Sur le site de L’Institut Royal du Patrimoine Artistique de Belgique, le monument est daté du XVIe siècle.

 Il est indiscutable que le monument soit similaire aux dalles de la seconde moitié du XIVe siècle, dont le style à perduré bien au-delà de la moitié du XVe. Pour s’en convaincre, il suffit de compulser les ouvrages sur les monuments funéraires en pays mosan, rédigés par Hadrien Kockerols.

Selon le contremaître des travaux de reconstruction, Alex Yvaney, la dalle se trouvait du côté de l’Épître (à gauche de l’autel), recouverte d’environ 30 cm. de remblai. Elle reposait sur des pierres disposées pour une fondation de mur. Il n’y avait donc pas de fosse ou d’ossements en dessous. Elle avait déjà été déplacée, pour servir de pièce de soutènement. (Note de Gaston Remacle, 24-07-1954) 

Il faut rapprocher de la découverte de la dalle de Vielsalm, celle, plus curieuse, du squelette d’un cheval, à proximité du chœur de l’église, dans l’ancien cimetière ! (Journal « L’Avenir du Luxembourg » du 04-04-1953) Arsène Rollé avait lu dans un manuscrit de l’instituteur Rasse, une note faisant état d’une comtesse de Salm qui fut enterrée avec son cheval favori. (J. VANNÉRUS, La pierre tumulaire du dernier comte de Salm-en-Ardenne, Henri VII, mort vers 1415, dans BIALUX, 1954/3) En prenant en considération les risques sanitaires encourus par l’enfouissement d’un animal de cette taille au cœur du village et au su des rigueurs du culte catholique concernant les terres consacrées eu égard aux inhumations (par exemple, les enfants mort-nés ne pouvaient pas y être inhumés), je crois que ce cheval devait revêtir une importance particulière, pour qu’on l’ensevelisse à cet endroit.

 Il est établi que les comtes ne séjournaient que très rarement à Salm. L’inhumation de l’un d’entre eux dans l’église de Vielsalm constituait une exception. Dans les conditions prévues par Henri VII pour l’accession à la propriété du comté de Salm au seigneur de Reifferscheid figurait la recherche du corps de Henri, son fils, mort sur le champ de bataille à Othée (Liège). En outre, il devait s’occuper de sa sépulture. Missions dont le seigneur de Reifferscheid s’était acquitté comme en témoigne le procès de 1456 pour la possession du comté.

(J. VANNÉRUS, Les comtes de Salm-en-Ardenne, 1029-1415, seconde partie, t. 52, Arlon, 1921/164)

 Quoi de plus symbolique pour le seigneur de Reifferscheid dont la finalité était l’acquisition du comté de Salm, que de ramener les dépouilles du chevalier, de sa monture, et d’élever un monument dans la première église du comté ? Cette cérémonie exceptionnelle doit avoir eu lieu vers 1408 et a certainement marqué la population locale pour que près de trente ans plus tard, elle réclame l’héritier du seigneur de Reifferscheid comme comte de Salm.

(J. VANNÉRUS, Les comtes de Salm-en-Ardenne, 1029-1415, seconde partie, t. 52, Arlon, 1921/165)

Georges  BENOIT

RELATION DE LA VIE A GORONNE PENDANT LA GUERRE 1914-1918- ANNÉE 1916

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Voici la suite du « Liber memorialis » de la paroisse de Goronne  (Pages rédigées par l’abbé Leboutte, curé de Goronne), en ce qui concerne l’année 1916.



Roger GEORIS

 

 

 

Anno 1916


                              A la fin de l’année 1915, la vie commence à devenir d’une cherté incroyable : c’est le commencement d’une hausse énorme des prix de tous les articles. Heureusement, la commission américaine « For Relief in Belgium », dont les rouages sont fort

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Ici la page est coupée et au verso de ce qui reste, une note signée par l’Abbé Georges, successeur de l’Abbé Leboutte à la cure de Goronne signale que :

« Le 20 avril 1920, Monsieur le Vicaire général Cawet m’autorise à supprimer cette page ».

Le récit reprend donc à la page suivante comme suit :

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l’an je donne les cours de 3ème latine, à un autre les cours de langues pour la 5ème, aux deux autres les leçons de la classe préparatoire d’Humanités avec les premières notions de latin.


               Les jeunes gens du village, trouvant le besoin de s’amuser pendant que leurs compatriotes souffrent au front, dans les hôpitaux, dans les prisons, ont institué une société de foot ball, le Belge Club ! Et ils jouent chaque soir en semaine ; et le dimanche, ils désertent les offices de l’après-midi, ils vont s’exhiber dans les villages voisins, ils s’y enivrent, ils tapagent, hurlent et souvent pendant la soirée et la nuit. Evidemment, les sociétés des environs leur rendent la pareille. Il paraissait que l’argent recueilli irait aux prisonniers de guerre ; mais il faut d’abord payer les ballons, les costumes de jeu, les chaussures et la rincette. Et que reste-t-il pour les prisonniers ? … C’est bien triste de devoir constater de pareilles choses en temps de guerre !


               A l’occasion de la Solennité de l’Adoration, le R. P. Armand ; O. F. M. de Bastogne a prêché aux saluts du Triduum. Les offices ont été bien suivis. Il y a eu 170 communions le jour de l’Adoration (c’est chaque année le même chiffre, parce que ce sont toujours les mêmes qui ont gardé leur vieille coutume) ; le lendemain, dimanche 6, il en est revenu 95, qui avaient communié le 5, à une communion spéciale pour les soldats morts à la guerre. Le R. P. a été fort bien écouté et vivement regretté.


               Pendant le mois de Novembre, nous avons appris que l’autorité allemande enlevait dans toutes les provinces de Belgique des hommes de 17 à 55 ans de toute condition, qu’elle appelle « chômeurs » sous prétexte de leur fournir du travail en Allemagne, travail pour lequel ils seront payés, ce qui leur donnera de quoi se nourrir ainsi que leur famille, et de plus, ils cesseront d’être à charge de l’assistance publique. Au fond, ce n’est que l’esclavage qui nous menace. Nous avons dû comparaître à Vielsalm, le19 Décembre, au nombre de 65 ; une bonne trentaine ont communié le matin pour se fortifier dans cette pénible circonstance. On a pleuré beaucoup dans la paroisse depuis quelques jours ; nous avons assisté à Vielsalm à une des plus tristes scènes qu’il soit possible de voir. Deux jeunes hommes de la paroisse ont été retenus et nous les avons vus partir pour l’exil… Ce qu’on a versé de larmes ce jour-là !…


               Le nombre des communions en 1916 a été de 4247.






HISTOIRE : Miliciens Salmiens sous les Français, à la fin du XVIIe siècle

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Depuis l’occupation française du comté, en 1681, plusieurs Salmiens furent enrôlés dans les armées de Louis XIV, roi de France. Le 17 avril 1694, un compte des dépenses du comté de Salm fait état du paiement d’une somme de 67 écus, 4 sous, pour les sept « soldats de milice de nostre pays » restés en vie. Ce paiement, à raison de cinq sous de France par jour et par soldat, depuis le 13 décembre 1693 jusqu’au jour de « leur marche » inclus, soit environ deux mois, avait été ordonné par Jean-Baptiste de MAHIEU, Intendant des armées françaises et administrateur du duché de Luxembourg. Les sept braves furent : Servais le CUVELIER, de Ville-du-Bois, Servais LAPLUME, du bas chasteau (à Salmchâteau), Henry JACQMIN, de Bovigny, Jean Colla MEURICE, de Mont-Petit-Halleux, Henry Jean FRANZ, de Beho, Jean-Baptiste LAMBERT et Mathieu VOZ, de Petit-Thier. Henry JACQMIN, ayant obtenu son congé, Monsieur de MAHIEU décida de le faire remplacer par un autre Salmien ; lequel devait être escorté par un homme de la justice de Salm jusqu’à Arlon, en passant par Luxembourg. Ce fut l’échevin Gérard TOUBON († 1730), d’Arbrefontaine, qui fut désigné pour cette mission. Le soldat choisi s’engagea dans la compagnie du gouverneur d’Arlon, par consentement de l’Intendant. Ce fut encore TOUBON qui conduisit d’autres soldats destinés à des remplacements. Il lui fut ordonné « de les faire boire à Arlon, pour avoir bon courage et ne point déserter » ! Comme personne ne voulait plus obéir et que les huit anciens miliciens menaçaient de déserter l’armée, les justiciers de Salm décidèrent de leur octroyer une somme de 32 écus chacun. Le fils de Jean Colla MEURICE, de Mont, était resté chez lui, malade, et, dans l’incertitude de sa guérison, n’avait pas marché avec les autres. L’Intendant donna ordre de le faire conduire à « l’hospital de Luxembourg ». Ce fut François ALEXANDRE, de Gouvy, qui s’en chargea, avec son cheval. Les hommes correspondant aux critères de sélection étaient désignés par la justice de Salm, lorsqu’il fallait choisir un soldat pour la milice. Messieurs de la justice profitaient de l’occasion pour boire « un petit pot de vin » facturé aux habitants du comté… Les miliciens désignés étaient conduits à Bastogne « pour tirer au sort ». C’est de cette manière que le hasard désigna Henry MOYS, de Petit-Thier, lequel ne voulant pas être soldat, s’engagea dans la compagnie de Nicolas de CATINAT (1657 – 1712), maréchal de France ― Eric-François PIERREZ (1664 – 1734), de Vielsalm, futur seigneur de Bihain, était « lieutenant de la compagnie des fusilliers de Catina » en 1695 ―. La justice de Salm dut choisir dare-dare un remplaçant en la personne de Martin MEURICE, d’Arbrefontaine, moyennant 30 écus. Monsieur de MAHIEU ordonna à l’officier de Salm de faire conduire ledit MOYS par trois hommes afin de l’emprisonner à Luxembourg. Les habitants du comté payèrent le « quartier d’hiver » aux neuf soldats de la milice salmienne, à raison de 5 sous de France par jour, soit 11 écus et 8 bons sous chacun ; à l’exception du fils de Noël DE LA CROIX, de Gouvy, nouveau milicien, qui ne reçut que 3 écus et 28 bons sous. 


Georges BENOIT

L’ancienne demeure seigneuriale de Beho : la maison « mayesch »

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Au début du XVIIIe siècle, cette demeure était habitée par Jean Pierre PACKES, mayeur et officier de la cour de Thommen dont Beho faisait partie, à l’exception de quelques maisons sur le territoire du comté de Salm. PACKES exerçait aussi les fonctions de notaire, au moins jusqu’en 1737. Sa fille, Marie-Madeleine, épousa, en 1711, Léonard-François-Félix de FAYMONVILLE qui fut notaire également. Le couple aura comme fils, Léonard-François de FAYMONVILLE, né à Beho le 10 mars 1720, est cité comme notaire à Beho de 1749 à 1760. Il contracta mariage à Vielsalm, le 19 février 1754, avec Marie-Catherine BAPTISTE, du « Vieux-château » à Commanster, fille de l’échevin de Salm, Henri-François BAPTISTE et d’Anne-Pétronille SCHEURETTE. On peut encore admirer la superbe pierre tombale de cette dernière à l’entrée de l’église de Commanster. 

Emplacement de l'ancienne maison seigneuriale de Beho.

 En 1765, la veuve du notaire de FAYMONVILLE était remariée à Jean-Henri de MÉREN, originaire d’Oudeler, officier héréditaire de la cour de Thommen. Il meurt à Beho en 1803 ; sa femme aussi, en 1810. 
La maison de Méren, près de l'église.
Un fils de cette seconde union, Jean-Paul de MÉREN (1768-1847), est établi à Marche-en-Famenne comme directeur des postes royales ; il deviendra même bourgmestre de cette ville de 1814 à 1823. Son fils, Richard de MÉREN (1828 – 1880), personnage haut en couleurs, fut l’un des protagonistes d’un attentat raté contre l’Empereur Napoléon III, en 1853. Il fut condamné à la déportation au bagne de Cayenne, puis amnistié en 1859. 

En 1855, Ferdinand-Antoine de MÉREN, autre fils de Jean-Paul, est directeur en chef de l’administration des postes de Belgique, à Bruxelles, lorsqu’il vend au profit du docteur en médecine Gaspard BERNARD, originaire de Dampicourt, tous ses bâtiments à Beho, moyennant 5 350 francs. BERNARD avait fréquenté l’école latine du curé DEBRA à Bovigny. 
Malgré ses 87 ans, il pratiquait encore la médecine. C’est en allant visiter un malade au village qu’il fut victime d’un stupide accident. Un cycliste qui venait derrière lui, l’effraya, et, en voulant l’éviter, le docteur tomba. Cette chute provoqua une congestion cérébrale. Il mourut le même jour, le 28 septembre 1909, sans avoir repris connaissance. Il avait été décoré pour son combat dans la lutte contre le choléra. 
La maison convertie en "Hospice Ste-Marie", carte postale.
Plus tard, la maison de Beho fut convertie en hospice, tenu par des sœurs. C’est là que s’éteignît, en 1965, le fils du docteur, Walter BERNARD, ancien curé de Bovigny, qui y avait pris domicile lorsqu’il fut pensionné en 1937. La tombe monumentale de la famille BERNARD se trouve sous la bretèche de la tour de l’église de Beho. 
Emplacement de l'ancienne maison seigneuriale, photo google.
Avant d’être la proie d’un incendie, au début des années 2000, la vieille maison avait été convertie en gîte. Les ruines ont été rasées.

Georges BENOIT

Immersion dans le passé marchois

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Mon nouveau livre vient de paraître. Il est vendu au salon de coiffure "En Vogue"à Vielsalm, Galerie du Vieux-Marché, au prix de 25€.



HISTOIRE : Les fonts baptismaux de Bovigny (inédit)

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Dans le livre « De Saint-Martin à Bovigny », G. Antoine, l’auteur, renseigne (p. 50) un acte, du premier quart du XVIIIe s. (v. 1716), de l’archidiacre accordant au pasteur de Bovigny et à ses paroissiens l’autorisation de transférer les fonts baptismaux du temple de Saint-Martin, en ruine, vers l’église de Bovigny où le curé exerce ses fonctions pastorales. À un autre endroit du livre (p. 34), l’auteur s’interroge sur ces fonts : « Pourquoi cette cuve n’a-t-elle pas été installée à Bovigny en 1716 ? » et « Pourquoi les baptêmes se célébreraient-ils à « Saint-Martin » alors que la vie se déroule à Bovigny ? ».

À la première question, rien ne prouve que les fonts (mesurant 59 cm de hauteur) n’aient pas été installés à Bovigny en 1716. Ils ont peut-être été transférés dans la Chapelle Notre-Dame des Malades, lors de sa construction, en 1850, sur le site de l’ancienne église de Saint-Martin… Il faudrait rechercher dans les comptes de la fabrique l’éventuel achat d’une nouvelle cuve baptismale vers cette période…

À la seconde question, il est certain que les baptêmes se célébraient à Bovigny et ce, longtemps avant l’autorisation de 1716, en attestent les actes de baptêmes célébrés à Bovigny, consignés dans un registre depuis 1677, conservé aux Archives de l’État à Saint-Hubert. Le fait est avéré d’autant plus par l’acte de baptême de Henri, fils de Jean Marquet, de Bovigny, du 3 avril 1682, lequel suggère que l’enfant fut baptisé dans de nouveaux fonts. Ceux-ci auront remplacés les anciens, ce qui prouve les baptêmes à Bovigny depuis une période reculée !
Extrait du registre paroissial de Bovigny, avec la mention des nouveaux fonts.

© Georges BENOIT

HISTOIRE: Le village de Cierreux (Gouvy) a-t-il constitué une seigneurie, fief noble de la prévôté et comté de La Roche ? (Inédit)

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À la fin du XIXe siècle, Émile Tandel fut le maître d’œuvre d'une somme concernant la province de Luxembourg et portant le titre Les Communes luxembourgeoises, un ouvrage constitué de sept volumes édités de 1889 à 1894 par l'Institut archéologique du Luxembourg, dont il était le président. 
En 1877, Tandel proposa de demander aux instituteurs de la province de Luxembourg de recueillir les légendes et les proverbes locaux. Il se chargea de rédiger et d’envoyer le questionnaire. Il compila les données et les compléta, avec d’autres collaborateurs bénévoles.

Émile Tandel
En relisant la notice consacrée à l’ancienne commune de Bovigny (Arrondissement de Bastogne, vol. IV, p.170), je tombe sur cet extrait : « Cierreux, où existe une chapelle qui date de 1706, était un fief noble dépendant jadis de la prévôté et comté de Laroche. En 1728, Pierre de Groulard prenait le titre de seigneur de Cierreux». Monsieur Tandel se référait aux Analyses des manuscrits Würth-Paquet.

Si Cierreux possédait bien une chapelle (depuis 1704), le village faisait partie de la mairie de Lalloux, dans le comté de Salm, au moins depuis le Moyen-Âge.
La seigneurie à laquelle il faisait allusion était Ceureux ou Seureux. Nom donné à un plateau à l’Est-Sud-Est de La Roche, limité au Nord par la vallée de l’Ourthe et à l’Ouest par le ruisseau qui coule dans le ravin de Hermeux. Sous l’Ancien-Régime, ce lieu constituait une seigneurie foncière, effectivement plein-fief de la cour féodale de La Roche. En 1716, Pierre de Groulart releva, avec ses cohéritiers, à la cour féodale de La Roche, le neuvième de Ceureux, échu par succession de leur père. 

(A. DE LEUZE, « Fiefs du Comté de Laroche », 4e partie, pleins-fiefs, pp. 131 et 135.) 

– À noter que la famille de Marguerite de Bande, aïeule maternelle de Jean-Hubert Favaige, notaire à Vielsalm (+ 1705), possédait également des parts dans la seigneurie de Ceureux.

On trouve un Guillaume de Sierreux, officier héréditaire du ban de Wanne en 1665. À ce titre, il résidait dans le château de Wanne. Mort vers 1688, il fut inhumé dans le chœur de l’église de ce village. Sa fille, Anne-Jeanne, épousa le baron Jean-Thomas de Waha dit de Baillonville. 
(Pierre André, « Le château de Wanne », dans « Le Cahier du Ban », n°3, 2004, Musée de Wanne)

Georges BENOIT

Quelques précisions sur la chapelle St-Roch à Arbrefontaine

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Dans une de ses chroniques, parues dans le journal publicitaire « Ourthe-Amblève », OURTHAM alias Charles PIERARD (+ 1973) signalait : « La chapelle Saint-Roch. En 1959 eut lieu l’inauguration de ladite chapelle, située entre Menil et Arbrefontaine. La précédente avait été détruite à la suite de la bataille des Ardennes 1944-45. On ne connaît pas la date de sa construction, mais elle aurait été érigée à la suite d’une épidémie de peste survenue vers le milieu du 18e siècle. »



Chapelle St-Roch actuelle, construite dans les années 1950.

Si le culte de St-Roch est effectivement associé à l’horrible maladie contagieuse, il n’en reste pas moins que la construction de l’ancienne chapelle est  largement antérieure à la moitié du XVIIIe s.

Les registres de la cour de Salm renseignent le relief effectué, le 07.03.1714, par Paquay TOUBON, d’Arbrefontaine, notamment d’un champ situé près de « la chapelle St Roche ».


Texte de 1714.

Ancienne chapelle, détruite à la guerre.

Situation de la chapelle sur une carte de la moitié du XIXe s.


©Georges BENOIT

Nouveau livre de Robert NIZET: "La chronique du 20e siècle à Vielsalm"

Glain et Salm Haute Ardenne n°68 (juin 2012)

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Sommaire

- L. MARQUET, La Roche-en-Ardenne au XVIIe siècle au temps des guerres, pp. 5-23.

- J. BOSMANS, Aires de faulde et charbonniers en Ardenne: le dramatique incendie d'une hutte de charbonniers, la nuit du 10 au 11 août 1808 à Belheid (Samrée), pp. 25-29.

- M. PETERS, Autour d'une croix de 1877 et d'une chapelle à Beho, pp. 31-34.

- G. BENOIT, Course cycliste endeuillée à Salmchâteau en 1911, pp. 35-36.

- J. DE POTTER/G. ANTOINE/H. D'OTREPPE, Aux origines de la maison De Potter à Gouvy, pp. 37-38.

- J. DETAILLE/B. VAN EERDENBRUGH, Les vestiges d'orpaillage de l'âge du fer en amont de Bèche et dans la forêt domaniale du Grand Bois, pp. 39-47.

- R. NIZET, Les kiosques à musique de Vielsalm, pp. 49-54.

- C. DRAILY/O. VRIELYNCK, La nécropole celte de Courtil "Hastape" dans le groupe nord des tombelles ardennaises, pp. 55-62.

- HONORÉ, Mémoires de la guerre 1914-1918 à Vielsalm, pp. 63-76.

- G. BENOIT, Sur l'exploitation du plomb à Bihain, p. 77.

- GRUEN/BILFINGER, Reconstruction du tunnel de Trois-Ponts en 1940, pp. 79-83.

- V.d.G., Au fil des lectures: Salm à Bruxelles..., p. 85.

- J. THOMAS, De l'argile pour les fours à pains, p. 86.

- J. TOUBON, Quelques ajoutes à propos de Pierre Joseph MONFORT de Lierneux, pp. 88-89.

- V.d.G., Burtonville: la croix Bontemps, p. 90.

- C. LEGROS,A propos de myrtilles, pp. 91-93.

- G. BENOIT, Bovigny - Le docteur (Pierre-François) Lomry (1868-1941), pp. 96-97.

- H. D'OTREPPE, Hier et aujourd'hui: Grand-Menil, p. 98.

- G. BENOIT, La croix Jeanpierre, sous Priesmont, p.100.

Glain et Salm Haute Ardenne n°69 (novembre 2012)

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Sommaire

- C. LEESTMANS: Les Chalon d'Ardenne (1490-1853) Une ascension contrariée, pp. 6-113.

Glain et Salm Haute Ardenne n°70 (mai 2013)

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Sommaire

- V. GOMEZ, Souvenirs de Victor Gomez, exploitant de carrières et ancien bourgmestre de Vielsalm, pp. 7-29.

- HONORÉ, Mémoires de la guerre 1914-1918 à Vielsalm, pp. 30-41.

- M. PETERS, L'encadrement d'entrée de l'église de Beho: analyse, pp. 42-47.

- J.-F. GENDEBIEN, Dans les brumes du Lambiester auprès de la tombe de la marquise (?) de Contreras. Récit, pp. 48-51.

- J. DEPIERREUX, Les époux Lamort-Le Maire, leur mariage au domicile de la mariée et leur histoire, pp. 52-58.

- J. DETAILLE/B. VAN EERDENBRUGH, Tranchées d'exploitation de sikèyes près du Mont Saint-Martin à Bovigny, pp. 59-63.

- B. MARENNE, Dommages de guerre à Bovigny, pp. 64-67.

- J. TOUBON, Un nouveau problème "frontalier" découvert en 2002, pp. 68-70.

- G. ANTOINE/H. D'OTREPPE, La peinture du retable dans la chapelle Saint-Roch de Renglez (Rettigny), pp. 71-73.

- J.-M. KOOS, Histoire du moulin Koos à Sart-Lierneux, pp. 74-79.

- J.-M. REMACLE/C. LEGROS/H. D'OTREPPE, De l'origine de certaines taques régionales, pp. 81-82.

- H. D'OTREPPE, "Tonnelet" en céramique découvert à Cierreux, pp. 86-87.

- C. MARENNE, Souvenirs d'essartage, pp. 88-91.

- Changement d'aspect: Gouvy, pp. 92-93

- H. D'OTREPPE, Odon Warland, p.94

- F. THONUS, Adolphe Ratz, sergent fourrier, héros tombé le 8 avril 1915, pp. 95-97.

- J. GATHOYE, "La merveilleuse" (Grand-Halleux), pp. 98-99.

- R. NIZET, Les Chalon d'Ardenne, pp. 111-114.

- J. TOUBON, Les Chalon d'Ardenne, pp. 114-115.

- J. HALBARDIER, L'entrepreneur Albert Halbardier, p. 116.

Gaston Remacle (1903-1992)





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