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Trois-Ponts: le marché


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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On lit dans  L’Organe de Vielsalm :


Le 24 septembre 1909 :

Nouvelles de l’expédition Laplume au Congo : une colonne de cent  hommes  vient de quitter le district du Bangalla pour se rendre dans l’Ouellé où elle renforcera l’expédition Laplume qui opère contre le sultan Djabbir, sans grand succès jusqu’à présent,  avantages partiels et revers se succédant. Elle enregistre de nombreux cas de désertion : un grand nombre de soldats passe au camp de l’ennemi avec leurs armes perfectionnées.

L’état civil nous apprend la naissance de Marie  Kieffer que de nombreux lecteurs ont encore connue.

 Un personnage !


Dans la nuit du 24 au 25 septembre un malandrin a tenté de cambrioler le moulin Lebecque à Ville-du-Bois. Le meunier rentrant chez lui aperçut de la lumière dans le bâtiment. Sa femme retourna à Ville-du-Bois pour chercher du renfort. Le cambrioleur sauta par la fenêtre et se blessa,  parvint néanmoins à se sauver mais fut rattrapé. Après lui avoir administré une bonne raclée, on l’amena à la gendarmerie de Vielsalm où il avoua qu’il avait un complice. Sur place la gendarmerie constata diverses disparitions dont une machine à coudre. En fait, le duo, des polonais [déjà !] s’était rendu coupable d’autres faits du genre dans la région.


Le 7 octobre 1906 : un terrible accident à la gare du chemin de fer de Vielsalm.

François Pècheux, ouvrier préposé au service des manœuvres s’est fait écraser entre une locomotive et un wagon au quai de déchargement en amont de la gare. La victime eut le bassin complètement déplacé, un bras et une jambe cassés en plusieurs endroits et de nombreuses contusions. Le docteur Tilman fit transporter la victime chez elle où elle mourut quatre heures plus tard dans d’atroces douleurs.

Pècheux était marié et père de deux enfants et habitait depuis quelques temps au passage à niveau de Cierreux. Il était au service de l’État depuis 35 ans.


Le 29 septembre 1907 :

A Ottré, le cordonnier Briol, après avoir verni les fenêtres de son habitation employa du calygène pour nettoyer les taches sur les vitres. Sa petite fille s’empara du bol contenant le produit et en but une gorgée : l’effet fut terrible. Atrocement brûlée, tous les efforts du médecin furent inutiles et elle expira après 24 heures d’atroces souffrances.

A Bovigny, le ruisseau venant de Beho vers Bovigny [le Glain, donc ?] a été chaulé dans les premiers jours de la semaine. La police est sur les traces de ces écumeurs de rivières.


Le 6 octobre 1907.

On apprend d’Aix- la- Chapelle que l’automobile club impérial a entamé avec la ville des pourparlers pour l’établissement d’un autodrome et d’une piste d’essais dans l’Eifel. La province avancera le capital et la ville se chargera des intérêts. Le club automobile de Francfort s’est prononcé contre ce projet car en raison de la proximité de la frontière belge, c’est la Belgique qui profitera des avantages commerciaux que procureront ces réunions.

[S’agit-il du fameux Nürburgring près de Adenau, à proximité du château de Nürburg à une centaine de km de Vielsalm ? Si oui, on a mis le temps puisque la construction de cette piste date de 1925, son inauguration de 1927 !]

A partir de samedi prochain commencera le chauffage de nuit des trains de voyageurs partant entre 11h du soir et 4 h du matin. A partir du 3 novembre, tous les trains seront chauffés jour et nuit.



                                                                               Robert NIZET

RENDEZ-VOUS SUR LES SENTIERS 2013

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LE BONALFA VOUS ATTEND !


Nous sommes maintenant à 2 semaines du week-end des 19 et 20 octobre et de l’action « Rendez-vous sur les sentiers » : plus de 70 activités seront proposées en Wallonie dont, à Vielsalm, le toilettage du chemin communal 72 au Bonalfa.

C’est l’empierrement de 570 mètres de ce chemin qu’il va s’agir de remettre presque à neuf.  Au fil du temps il s’est recouvert d’un humus issu de la décomposition des feuilles et aiguilles des arbres qui le bordent, ce qui a pour effet de le masquer. On constate même qu’à certains endroits les véhicules agricoles ou forestiers sont passés à côté de l’assiette existante et que le chemin s’est déplacé à côté de cet empierrement. Nous voulons enrayer cette dégradation et mettre en valeur la technique des pierres sur chant.




[chant  n.m. (coin d’un objet), le plus petit côté de la section d’une pierre équarrie. De chant, sur chant , dans le sens de la longueur et sur la petite face, dans un plan vertical. (On écrivait autrefois DE CHAMP, SUR CHAMP) (Larousse en 3 volumes, 1965) .

Les 30 septembre et 1eroctobre, la pelle de la commune maniée de main de maître par Lionel a dégagé les bordures latérales : il s’est avéré que le chemin était bien plus large qu’on ne le pensait. D’autre part des arbres avaient été plantés contre l’empierrement et celui-ci est fortement abimé à ces endroits. Les Rangers sont aussi déjà intervenus pour peaufiner ce premier dégagement.


Dans le cadre de la Commission locale de développement rural, appel est donc lancé aux bénévoles armés de pelle, pioche, grattoir et brosse à se rassembler le samedi 19 surtout  et le dimanche 20 (suivant l’état d’avancement des travaux)  à partir de 10 heures. Ils devront se munir de leur pique-nique s’ils comptent poursuivre leur effort l’après-midi, ce qui est chaudement recommandé. L’accès peut se faire par le bas ou par le haut et le parking se fera au petit bonheur la chance !( Sous l’ancienne carrière Offergeld dans la Basse-Ville, sur l’ancien quai de bois entre le Pont des Perches et le pont du chemin de fer, sur la partie supérieure du chemin en arrivant par la poudrière.)



Un renseignement ? Quatre possibilités : passer chez Robert Nizet, 21, rue du Vieux Marché ou le contacter au 080/420959 ou 0479/513584 ou par mail : ronizetvielsalm@hotmail.com.

Rendez-vous sur les sentiers 2013

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LE BONALFA VOUS ATTEND !


Nous sommes maintenant à 1 semaine du week-end des 19 et 20 octobre et de l’action « Rendez-vous sur les sentiers » : plus de 70 activités seront proposées en Wallonie dont, à Vielsalm, le toilettage du chemin communal 72 au Bonalfa.

C’est l’empierrement de 570 mètres de ce chemin qu’il va s’agir de remettre presque à neuf.  Au fil du temps il s’est recouvert d’un humus issu de la décomposition des feuilles et aiguilles des arbres qui le bordent, ce qui a pour effet de le masquer. On constate même qu’à certains endroits les véhicules agricoles ou forestiers sont passés à côté de l’assiette existante et que le chemin s’est déplacé à côté de cet empierrement. Nous voulons enrayer cette dégradation et mettre en valeur la technique des pierres sur chant.




[chant  n.m. (coin d’un objet), le plus petit côté de la section d’une pierre équarrie. De chant, sur chant , dans le sens de la longueur et sur la petite face, dans un plan vertical. (On écrivait autrefois DE CHAMP, SUR CHAMP) (Larousse en 3 volumes, 1965) .

Les 30 septembre et 1er octobre, la pelle de la commune maniée de main de maître par Lionel a dégagé les bordures latérales : il s’est avéré que le chemin était bien plus large qu’on ne le pensait. D’autre part des arbres avaient été plantés contre l’empierrement et celui-ci est fortement abimé à ces endroits. Les Rangers sont aussi déjà intervenus pour peaufiner ce premier dégagement.


Dans le cadre de la Commission locale de développement rural, appel est donc lancé aux bénévoles armés de pelle, pioche, grattoir et brosse à se rassembler le samedi 19 surtout  et le dimanche 20 (suivant l’état d’avancement des travaux)  à partir de 10 heures. Ils devront se munir de leur pique-nique s’ils comptent poursuivre leur effort l’après-midi, ce qui est chaudement recommandé. L’accès peut se faire par le bas ou par le haut et le parking se fera au petit bonheur la chance !( Sous l’ancienne carrière Offergeld dans la Basse-Ville, sur l’ancien quai de bois entre le Pont des Perches et le pont du chemin de fer, sur la partie supérieure du chemin en arrivant par la poudrière.)



Un renseignement ? Quatre possibilités : passer chez Robert Nizet, 21, rue du Vieux Marché ou le contacter au 080/420959 ou 0479/513584 ou par mail : ronizetvielsalm@hotmail.com.

RENDEZ-VOUS SUR LES SENTIERS 2013

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Peu de succès pour le chemin du Bonalfa !


Le projet de réhabilitation de ce chemin faisait pourtant l’unanimité. Beaucoup de personnes avaient annoncé leur participation aux opérations des samedi 19 et dimanche 20 mais presque toutes ont trouvé autre chose à faire ces deux jours-là plutôt que de se fatiguer à piocher,  racler, brosser… malgré les conditions météorologiques  idéales.  Il est vrai que le travail était ardu et éreintant. Il est tout aussi vrai que mon programme était en outre très ( trop)  optimiste. Mea culpa.


Samedi, se sont donc retrouvés à pied d’œuvre avec pelle, pioche, brosse et autres outils en tout genre : Michel Baron et Jean-Pierre Offergeld, Jean-Pierre Guillaume et Margot,  Bernadette Remacle et Elisabeth Soetart, Marie-Jeanne Delvenne, Joseph Clesse et Mademoiselle Brandt représentant la Trientale, Jean-Claude Duvivier, André Gilles, Joël Masson,  les membres de ma famille, Raoul, Ginette et Natacha, Cécilie et Jérôme, Annie et une trentaine de scouts.


Le dimanche fut pire alors que les conditions météo étaient, contrairement à toute attente, tout aussi favorables. Étaient de nouveau là, Joël, Jean-Claude, Annie, Cécilie et Jérôme rejoints par Marie-Claude et Christian Caëls, Anne-Catherine Masson (seule représentante de la C.L.D.R.) et Aurélie Becco.



 Je leur renouvelle ici mes chaleureux remerciements pour l’exceptionnel travail réalisé qui a déjà été apprécié par de nombreux marcheurs, en majorité néerlandophone, de passage le dimanche. Vu la faible participation, à peine 180 mètres des 570 sont terminés mais quel coup d’œil on a maintenant sur ce magnifique chemin empierré ! Pour le reste on verra (peut-être) au printemps.

                                                                                                                                                                                                               Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Le 24 novembre 1907 :


Une belle course à Vielsalm entre deux sportmen (Comte de Jonghe et Comte Arnould d’Oultremont) et pour un pari de plusieurs milliers de francs. Le second avait parié que son cheval avec une voiture dite « américaine » rallierait Spa en 1 heure et 30 minutes. Pari gagné en 1heure et 16 minutes sous les acclamations d’une foule enthousiaste et suivi d’un goûter chez le maître d’équipage de Sinçay.


A Courtil un incendie dû probablement à la malveillance détruit  complètement deux habitations logeant les familles Quoilin, Jacquet et Winant et jette 15 personnes dont 10 enfants sur le pavé à l’époque la plus dure de l’année.


A Bihain,  il est question d’instituer une école ménagère. Les futurs cordons bleus pourront apprendre à faire de bon café, à cuire les œufs et les pommes de terre et à détester l’eau de vie. Ces jeunes filles apprendront aussi que dans un jardin on peut cultiver autre chose que des choux et des poireaux.


Le 17 novembre 1907 :


Un accident de vélo à Bovigny : le dénommé R. de Halconreux a renversé près de Sterpigny un vieillard de 73 ans qui a eu le bras foulé et de nombreuses contusions à la figure. Il a reçu les soins du Docteurt Bozet de Limerlé.


A Hébronval,  un troupeau de 3 vaches, 3 génisses et 2 veaux a disparu pendant un moment d’absence du propriétaire. Celui-ci et la gendarmerie ont battu le pays toute la nuit sans succès dans un brouillard intense. Ce n’est que trois jours plus tard qu’on retrouva les bêtes sur le pic de Colanhan !


Le 15 septembre 1908 :


Création du Libre-Échange à Lierneux, revue destinée aux collectionneurs de cartes postales. La directrice qui habite Lierneux s’est donné pour mission de servir d’intermédiaire entre les amateurs des cinq parties du monde en publiant leurs adresses dans sa revue. Elle donne en outre d’utiles conseils dans ses causeries et chroniques « philocartistes ». [On dit maintenant « cartophiles »].

Les collectionneurs trouvent encore actuellement des cartes revêtues du cachet « Libre-Echange ».


On annonce que sur les pressantes sollicitations de ses amis et d’une bonne partie de la population de la région M. Robert Malherbe a décidé de  rentrer définitivement au pays natal et d’y exercer la profession de barbier-coiffeur-parfumeur. Il nous revient dans une maison appartenant à M. Théophile Duvivier.  L’ouverture de son salon moderne conforme à l’hygiène se fera le 19 courant, veille de la kermesse.


Le 27 septembre 1908


Visite princière à Vielsalm. La princesse Clémentine est venue dans le plus strict incognito et a été reçue à la villa « Chez nous », propriété de M. le Vicomte de Jonghe( voir carte postale). Après une visite des Equipages Rallye -Vielsalm,  la Princesse est repartie en auto pour Spa.


Aux Eaux et Forêts,  Alfred Denis, garde à Tinseubois,  vient d’être promu au grade de brigadier-forestier et est remplacé par Gustave Rondeux, fils du sympathique brigadier H.Rondeux qui part à la retraite.


Aux Tailles, vendredi dernier, deux chevaux appartenant à M.Nizet d’Ottré ont été enlisés en voulant  traverser les fanges. Grâce au dévouement de la gendarmerie [ Les gendarmes, à cette époque, étaient mis à toutes les sauces !] et de 15 hommes requis par celle-ci les malheureuses bêtes ont pu être retirées de leur fâcheuse  position.



                                                                  Robert NIZET

Vielsalm: La villa des Grands-Champs

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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 Le 17 octobre 1909 :

Les courses vélocipédiques organisées dans la région recueillent un succès appréciable. Pour la course Vielsalm-Trois-Ponts-Basse-Bodeux-Lierneux-Joubiéval-Vielsalm à parcourir deux fois, 10 coureurs se sont rangés en face du café Wampach et furent photographiés par M. Baccus. Le départ fut donné à 1h25 au son de la Brabançonne. Les contrôles volants étaient assurés par M.de Montpellier en auto et par Georges Paquay en moto. Le contrôle fixe est tenu place du Marché par M.Masson-Passelecq et un prix spécial est offert par Robert Malherbe à mi-parcours. Le vainqueur est Célestin Paquay en 4heures et 22minutes ; il remporte la somme de 60 francs. Le sixième et dernier classé est à un quart d’heure. La course pour débutants allait jusqu’à Poteau et retour et fut remportée par Walrant en 2 heures et 35 minutes.

Les vélos n’étaient  évidemment pas ceux que l’on connaît aujourd’hui !


La photo-carte  expédiée le 25 octobre 1909 montre un groupe de coureurs cyclistes qui sont peut-être bien ceux dont il est question ci-dessus. Remarquons le vêtement (ne parlons pas de tee-shirt !) du deuxième à partir de la gauche portant une publicité pour les cycles Damoiseau, garage qui se trouvait à l’emplacement actuel du café  Le Bowling.


A Salmchâteau, de mauvais drôles s’amusent depuis quelques temps à déposer de grosses pierres sur la voie du tram. Mardi dernier, le mécanicien [François Wansart] a dû stopper le tram de 4h30 en amont du pont métallique : deux grosses pierres barraient la voie. La vigilance habituelle  du mécanicien a évité un drame.


A Vielsalm plusieurs tenderies aux grives ont été dévalisées et en partie détruites. La police enquête.


A Commanster, la semaine passée, trois individus échappés de quelques roulottes et flanqués d’une « Vénus » en lambeaux se répandaient à la nuit tombante et réclamaient des vivres ou de l’argent. Ils reçurent généralement un bon accueil mais en passant à proximité du local de la laiterie ils enlevèrent une cruche de lait qu’une brave Perette avait momentanément délaissée. On n’a aucune nouvelle du bidon en balade. Ces gens avaient déjà marqué leur passage à la petite ferme des Fagnes en dévalisant le verger et en pillant la basse-cour. Et ils avaient menacé de mort la fermière si elle disait mot !


Le 23 octobre 1910 : Un jeune homme de notre localité, M.Aug. Gabriel, s’était rendu à un enterrement à Sommerain et depuis lors on est sans nouvelle. On se perd en conjecture sur son sort et le désespoir des parents est grand. La solution du mystère nous est donné la semaine suivante :


Le 30 octobre 1910 :

Mercredi ont eu lieu les obsèques de M. Aug. Gabriel qui, en revenant de l’enterrement de son cousin à Steinbach s’était égaré dans le bois et surpris par l’obscurité s’était noyé dans l’étang de Belin.

 [ la géographie régionale ne semblait pas être le fort du chroniqueur de l’Organe].


Le 22 octobre 1911 :

 Tous les soirs, soit à l’entrée ou à la sortie du Salut une masse  [ !] de garnements s’amuse(nt) à lancer des glands contre les passants et fillettes [Quel scandale !] Il nous semble que notre service policier pourrait y mettre fin.



                                                                               Robert NIZET


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Le 5 novembre 1905 :  La traditionnelle messe de la saint Hubert a été  célébrée samedi matin à 10 heures. Outre les membres très nombreux de la société de  chasse à courre Rallye Vielsalm et leur famille, une affluence assez considérable de monde y assistait. A l’issue de l’office, ces hardis Nemrods ont continué à honorer le bienheureux patron. Des automobilistes les ont transportés au lieu de rendez-vous. Le soir a eu lieu le banquet à la Villa des Dragons, résidence du Grand veneur  M. Gaston de Sinçay.


Les récompenses à l’Exposition de Liège : Agriculture, médaille d’or à Romain Nikelmann de Salmchâteau ; Eaux et Forêts, médaille de bronze à Joseph Stark ; Commerce, médaille de bronze aux Carrière et scierie de schiste ardoisier de la Salm de Frédéric Jacques.


Le 4 novembre 1906 : Encore la Saint-Hubert et un article pour ainsi dire copié-collé par rapport à l’an passé.


Le 1er novembre 1908 : Entre Vielsalm et Salmchâteau le viaduc enjambe la Salm [le Glain] et la route vers Luxembourg grâce à un viaduc composé autrefois de quatre arches : les deux du milieu occupées par la rivière tandis que celle de la rive gauche donne passage à un sentier et celle de la rive droite à la grand’ route. Or, à cet endroit la route forme un S coupé dans le milieu par le viaduc.  L’arche est large de 4 m à peine et donne passage au chemin de fer vicinal, aux nombreuses [Déjà ?] automobiles, aux attelages, aux bestiaux et aux passants qui empruntent cette route très fréquentée. Cette situation étant pleine de danger, il fut décidé d’ouvrir l’an dernier une deuxième arche pour la route dans le remblai qui supporte la ligne. Les travaux ont bien tardé et à ce jour on attend toujours l’ouverture de cette nouvelle arche bien que seuls quelques mètres cubes de terre doivent encore être déplacés.


Le 7 novembre 1909 : l’automobile d’un de nos sympathiques sportmann [sic] de la chasse à courre a écrasé, lundi dernier, le chien de M. Gillis. Le propriétaire a été largement rémunéré.


Pour le compte rendu de la saint Hubert, nouveau copié-collé des années précédentes. [Parfois mots pour mots !]


Le 5 novembre 1911 : Il a été expédié de la gare de Vielsalm depuis le 1er octobre jusqu’à ce jour plus de 150 wagons de pommes de terre à destination de l’étranger et des principales villes de Belgique. Le prix moyen étant de 8 Fr sur gare, cela représente une valeur de plus de 90.000 Fr récupérés par nos braves cultivateurs. Et  pour l’Etat, un denier fort appréciable. Si l’on considère également pour cette période les nombreux chargements d’ardoises, de pierres à rasoir et d’autres matériaux de source régionale, avec les arrivées, il est aisé de constater l’importance du trafic comme l’insuffisance du personnel. Il faudra tenir compte de ceci dans les dispositions qui seront déterminées au mois de février lors de la reprise par l’Etat de la ligne de Trois-Ponts au Grand-Duché. Avec les aménagements spéciaux des gares de ce réseau, il est déjà décidé que les haltes de Rencheux et Cierreux seront munies de bâtiments décents en béton armé d’un type nouveau. C’est déjà quelque chose dans un pays où la pierre abonde, mais voilà, ce serait un peu trop économique !


On nous fait remarquer que les différents accidents à l’éclairage électrique de Vielsalm sont dus à la malveillance. Un triste sire s’amuse à lancer dans les lignes des morceaux de fil de fer qui établissent des courts circuits. La police est informée.


A Grand- Halleux, jeudi dernier, un triste accident s’est produit pendant l’office : une partie  du jubé s’est effondrée et trois personnes ont été atteintes par des débris de plâtre. La bousculade qui s’en est suivie n’a heureusement pas fait de victime.


A Vielsalm, le dimanche 29 octobre, au cercle St Gengoux, Mgr Pottier, camérier secret du pape est venu donner une conférence. La salle était bondée. [Pas étonnant, avec une telle personnalité !]


Le 3 novembre 1912 : Innovation de taille cette année pour la messe de la SaintHubert : elle sera chantée par des artistes amateurs. Pour le reste, habituel copié-collé. Même chose dans l’édition du  2 novembre 1913.


                                                                                     Robert NIZET



Décembre 1944 " Le choc" - Reconstitution à Farnières

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Le 1er novembre 1908 : Entre Vielsalm et Salmchâteau le viaduc enjambe la Salm [le Glain] et la route vers Luxembourg grâce à un viaduc composé autrefois de quatre arches : les deux du milieu occupées par la rivière tandis que celle de la rive gauche donne passage à un sentier et celle de la rive droite à la grand’ route. Or, à cet endroit la route forme un S coupé dans le milieu par le viaduc.  L’arche est large de 4 m à peine et donne passage au chemin de fer vicinal, aux nombreuses [Déjà ?] automobiles, aux attelages, aux bestiaux et aux passants qui empruntent cette route très fréquentée. Cette situation étant pleine de danger, il fut décidé d’ouvrir l’an dernier une deuxième arche pour la route dans le remblai qui supporte la ligne. Les travaux ont bien tardé et à ce jour on attend toujours l’ouverture de cette nouvelle arche bien que seuls quelques mètres cubes de terre doivent encore être déplacés.


                                                                                                       Robert NIZET

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Le 18 novembre 1906 : Monsieur Lucien Remacle, agent du Comité spécial du Katanga, décoré de l’Etoile de service de l’Etat indépendant du Congo est décédé le 26 septembre dernier à l’âge de 36 ans. Son premier départ pour le pays noir datait de juin 1898.


Le 14 novembre 1909 : Lundi dernier, le tram partant de Vielsalm à 5 h 4 m a renversé une charrette à bras se trouvant sur la ligne du vicinal en face de la scierie Denis à Vielsalm-Station. Le propriétaire du véhicule s’est vu contraint à payer 50 frs de dommage pour dégradation à la locomotive.


Le 10 novembre 1911 : À Regné, les habitants ont été, jeudi 7 écoulé, très étonnés de voir atterrir [sic] un ballon de dimensions respectables monté par deux personnes de nationalité allemande.


Le 9 novembre 1913 : Dimanche dernier vers 7 heures du soir deux automobiles arrivant en sens inverse et appartenant, l’une à M. Van Praet de Bruxelles et l’autre à un automobiliste allemand, voulurent se croiser dans la rue de Neuville actuellement encombrée de matériaux de construction. Les chauffeurs vinrent s’immobiliser contre les tas de pierres. L’auto de M.Van Praet put tant bien que mal continuer sa route. Il n’en fut pas de même de la seconde voiture qui, ayant l’avant défoncé, dut être garée chez M. Gillis. Il n’y eut pas d’accident de personne à déplorer.


Le 23 novembre 1913 : À Salmchâteau, lundi dernier dans l’après-midi, Mme Vve Futvoye rinçait son linge dans la rivière la salm [le Glain] lorsque son pied glissa et elle tomba à l’eau. A l’appel d’une autre femme, un dénommé Winand accourut et parvint à ramener la malheureuse sur la berge. Des soins immédiats lui furent prodigués et on parvint non sans peine à la ranimer. Cette personne de 69 ans est restée alitée plusieurs jours mais est actuellement hors de danger.


La Saint-Clément : après les fêtes somptueuses du « Rallye- Vielsalm », voici les réjouissances plus modestes mais plus vives du monde ouvrier. Dimanche prochain sera consacré au culte de saint Clément, patron des ardoisiers auxquels se joignent les ouvriers de la pierre. Le dur labeur de ces braves procure au pays de Salm des ressources considérables et y crée un bien-être familial. Salmchâteau sera particulièrement en liesse et  La Concordia  réjouira la population par ses accords harmonieux.

Mais la fête sera ternie car, à Bihain, un de ces ouvriers de la pierre, M. Husquet était occupé à vouloir faire descendre un banc de pierre lorsque celui-ci se détacha et vint s’abattre sur le malheureux qui eut la jambe écrasée. Le docteur appelé d’urgence dut se résoudre à faire amputer le membre : on conduisit le malheureux en voiture à Bruxelles.


A Bra sur Lienne, un braconnier de Lansival a été surpris hier par un garde-pêche et arrêté : c’est un récidiviste, H.S., connu pour dévaster les rivières du coin.


Le 19 novembre 1933 : À Gouvy, un train coupe un homme en deux. On a découvert à l’entrée de la station le cadavre mutilé d’un cultivateur de Gouvy, Clotuche Fr., 40 ans, célibataire. Le malheureux, faisant partie de la fanfare, avait participé aux festivités de l’anniversaire de l’Armistice. Ayant sans doute bu plus que de raison, il s’était pris de querelle avec un ouvrier de la localité. Qu’advint-il ensuite, on ne sait, mais un train le surprit sur la voie et le coupa littéralement en deux à hauteur de la poitrine.


                                                                                         Robert NIZET





Ottré: le monument

Ottré: une partie du village

Ottré: exploitation de la pierre


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L’Organe du 6 janvier 1907  nous apprend qu’en 1906 la population de la commune de Vielsalm a augmenté de 31 habitants et qu’elle en compte donc 3667. Il y a eu 24 mariages, 87 naissances et 154 entrées, 44 décès et 158 départs.

Un exploit peu banal a été fait ces derniers jours par un de nos vieux abonnés, adroit tireur : il a abattu sept corbeaux d’un seul coup de fusil !


Le 27 janvier 1907 : un incendie très violent a réduit en cendres les habitations Winand et Kinable à Salmchâteau. A propos du même village, le ministre des chemins de fer a répondu à une demande, que c’est parce qu’il n’existe pas à Cierreux de maisonnette de garde où puisse se faire, comme à Salmchâteau, la distribution des coupons,  qu’il a fallu y construire un petit bâtiment. Le moment n’est donc pas venu de construire ici un bâtiment.


Le 24 février 1907 : A Vielsalm, mardi dernier, un éboulement s’est produit à l’ardoisière Les Continârds .Il n’y a pas eu accident de personne et le travail a pu continuer.

A Rencheux, nos pandores en tournée au village ont dressé dimanche dernier cinq procès-verbaux pour tapage nocturne.

La grande préoccupation des Salmiens est pour le moment l’éclairage électrique. Certains prétendent que nous ne serons éclairés électriquement que fin 1907, d’autres soutiennent le contraire. Le prix du kilowatt n’est pas encore fixé. Espérons que ça ne nous coûtera pas plus cher qu’ailleurs et attendons-nous à voir remiser nos antiques « lamponnettes ».

A Salmchâteau on a volé la semaine dernière un cochon gras. Les escarpes, après avoir tué et dépecé la bête, ont renvoyé les dépouilles au propriétaire !

La faim chasse le loup hors des bois ! Au nord de l’Eifel, les loups causent pour le moment de gros dommages au gibier. Des bandes entières de loups quittent les forêts de l’Ardenne belge et se rendent en territoire allemand, se risquant jusque dans les villages.


Le 5 janvier 1908 : Un extraordinaire exploit cynégétique a été accompli par M. le Baron de Rosée la semaine dernière : un magnifique cerf et un énorme sanglier ont été abattus par cet adroit Nemrod pendant les deux jours de traque qu’il avait organisés. Figuraient également au tableau plusieurs pièces de gibier de moindre importance.

Le 9 février 1908 : un chasseur moins adroit cette fois. Voulant tuer son temps et effrayer éventuellement quelques corneilles, M.P.M. est parvenu à faire éclater le canon de son fusil et à se faire déchiqueter le bout du médulaire et de l’annulaire gauches. Il n’aurait pas réussi si bien son coup s’il n’avait eu soin de charger le chassepot avec de la poudre de mine et de menus morceaux de fonte en guise de grenaille !


Le 16 février 1908 : un terrible accident de travail s’est déroulé le 14ct vers 11h30 aux carrières exploitées par la Société Pierres ouvrées de la Salm. L’ouvrier Emile Gérard, 38 ans, travaillait au fond dans la partie dénommée Galerie Gabriel. Son travail consistait à remplir un tonneau de déblaisqu’il devait remonter au jour. Pendant la remontée et alors que Gérard s’était mis à rajuster un tuyau d’aération, le tonneau élevé à 15 mètres s’est détaché et s’est abattu sur le malheureux qui fut horriblement mutilé. Malgré les soins du Dr Michaux, la victime est morte vers 15 heures.  Veuf et père de deux enfants, il devait convoler en secondes noces prochainement.



Robert NIZET

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L’Organe de Vielsalm du 2 avril 1905 signale qu’un grand attrait à l’Exposition de Liège sera la présence les 12 et 13 mai de la célèbre meute de chasse à courre de Vielsalm que M. Saint Paul de Sinçay, maître d’équipage, a bien voulu promettre d’envoyer et qui fera accourir tous les amateurs de beaux chiens.


Il annonce aussi qu’une cabine téléphonique va être mise incessamment à la disposition des intéressés. Elle sera placée à la poste, dans la salle d’attente.


D’autre part, on demande des apprentis à l’Usine de pierres à aiguiser de M. Gustave jacques à Vielsalm. [ancienne maison Grognard au-dessus du magasin Hubo actuellement]


Le 30 mars 1913, l’Organe rapporte qu’un incendie d’une extrême violence s’est déclaré dimanche soir dans la maison de M. André Monfort à Lierneux. Grâce au prompt secours apporté par M Béchoux, pompier volontaire et au bon fonctionnement du matériel que M. le Directeur de l’asile avait bien voulu mettre à la disposition des sauveteurs, le sinistre a pu être localisé. De la maison incendiée, il ne reste que des ruines. Le parquet de Verviers a sur une plainte anonyme procédé à une enquête. Plusieurs pensionnaires ont été interrogés.


Il est vrai que les Monfort voient régulièrement leurs immeubles partir en fumée !


Le quadruple meurtre de Spa.


L’Organe de Vielsalm du 2 janvier 1910  relate cette horrible tragédie de Spa.

La maison du crime est adossée à la montagne boisée de la Sauvenière en contrebas des routes et comprend un corps de ferme, un corps de logis et un restaurant. Sur le côté, vers la route du Tonnelet, une porte donne sur la cour de la ferme ; devant, vers la route de Spa, l’entrée des granges et des écuries, la porte du restaurant. C’est en ce lieu qu’un horrible forfait a été commis.

Sous un amas de linge, Mme Evrard gisait, inanimée, morte, au milieu d’une mare de sang ; à la tête, d’épouvantables  blessures s’ouvraient, béantes. Le long du mur, le cadavre du petit Evrard, sanglant lui aussi, s’étalait, la tête fracassée. Sur le palier du premier étage, le corps, étendu sur le dos, de la troisième victime, M. Evrard. La chambre de la vieille mère fut ensuite ouverte : sur le lit un cadavre gisait, épouvantablement charcuté. Le chien de garde avait aussi été égorgé.

La police fait d’actives recherches qui, pour l’instant n’ont rien donné.


L’Organe du 3 avril de la même année reparle de l’affaire avec la découverte d’un couteau ensanglanté. Les parents des victimes ayant obtenu l’autorisation de mettre en vente tout ce qui se trouvait dans l’auberge et faisaient donc l’inventaire : ils soulevèrent un tiroir posé sur le comptoir auquel on n’avait jamais touché – négligence impardonnable de l’instruction – et découvrirent un couteau ensanglanté ! Cette découverte a une portée très grande : elle vient consolider les soupçons contre le garçon de  café Louis Julien détenu à la prison d’Amiens. Celui-ci arriva à Spa au moment de la quinzaine de l’aviation, prit pension chez un cafetier de la rue de la Sauvenière puis fut engagé comme garçon de café chez Evrard. Au cours d’une discussion qu’il eut avec un logeur, Julien sortit un jour un poignard de sa poche en disant qu’avec cela il pourrait faire une belle boutonnière. Le témoin a formellement reconnu le poignard en question. Cette découverte a provoqué une grande émotion à Spa où l’on apprécie très sévèrement la façon dont l’instruction a été menée.


Le 29 octobre, l’Organe signale qu’un sinistre quatuor composé de Julien, Jean, Garnier et Kerboriou, ( des déserteurs, interdits de séjour et dépourvus de tout sens moral) a été arrêté en France. La Courd’Amiens vient de commencer les débats concernant cette affaire.


Le 19 novembre, on apprend que Julien, condamné à la peine capitale s’est pourvu en cassation et que les trois autres qui ont eu la chance d’y échapper vont être dirigés vers le bagne de Cayenne. Le 10 décembre, l’Organe précise que ce pourvoi est rejeté et le 31 décembre  que Julien a vu sa peine de mort commuée en travaux forcés à perpétuité : il sauve ainsi sa tête. Fin de l’affaire, donc, réglée en moins d’un an !



                                                                               Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 17 janvier 1909 : A Langlire, dimanche dernier, les gens qui se rendaient à la messe du matin ont découvert au milieu de la route, couché dans la neige et ne donnant aucun signe de vie le nommé X Emile , graveur sur pierre. On doit attribuer sa mort à l’alcool et au froid puisqu’il s’était attardé une nouvelle fois la veille dans les cabarets. A l’heure où sont écrites ces lignes, le corps se trouve toujours à l’endroit où on l’a découvert ! Il n’est pas inutile de rappeler qu’on n’est pas obligé d’attendre l’arrivée des autorités avant de porter secours aux victimes et que la charité et l’humanité commandent même de les secourir  ou de reconduire le cadavre, sauf s’il porte des traces de violence. Langlire est distant d’une lieue du chef- lieu de commune et de deux lieues et demie de la gendarmerie la plus proche : voilà pourquoi les autorités tardent à venir.

A Grand-Halleux, une tentative de déraillement a été perpétrée dans la gare : une grosse pierre avait été placée contre l’aiguille dans le but de faire dérailler l’express. La vigilance des employés a permis d’éviter la catastrophe et la police informe.

A Petit-Halleux, la gendarmerie a procédé dernièrement à l’arrestation de trois personnes qui sont accusées de port d’armes prohibées et de tentative de meurtre.


Le 2 janvier 1910 : Une descente de police a eu lieu à Ourthe pour indaguer au sujet d’une affaire. Les sieurs B...et K… sont accusés de maltraiter leur vieux père simple d’esprit. Les juges auraient constaté des traces de coups.


Le 16 janvier : le parquet de Marche  a fait une descente à Ourthe au sujet des faits relatés ci-dessus. Il s’est aussi rendu à Limerlé où une femme C. pour se venger de son mari avec lequel elle vit en mauvaise intelligence aurait mis le feu à un hangar leur appartenant. Et tant qu’il y était, il a aussi constaté à Bovigny un vol d’objets divers et d’argent au préjudice de M. Jos. Blanjean, cabaretier.


Une belle excursion rentable pour le Parquet ! Région bien mal famée puisque :

Toujours le 2 janvier : A Cierreux et pour la deuxième fois en dix jours, la caisse de l’administration  du chemin de fer s’est envolée. Mais différentes arrestations ont été  opérées par la gendarmerie de Vielsalm. Sous toutes réserves, elle serait sur le point de trouver les voleurs qui ont dévalisé les gares de Vielsalm et de Cierreux

Le 9 janvier 1910 : différentes personnes de notre localité ont été arrêtées en cours de route par des vagabonds leur réclamant de l’argent. La police est sur les dents et nous n’en doutons pas mettra à l’ombre ces détrousseurs de grands-chemins.

Vendredi soir, grand  branle -bas dans la localité et particulièrement place Léopold [Aux Quatre-Coins, où se trouvait le café de Léopold Colson.  Il existe des cartes postales montrant celui-ci et portant l’une,  la légende Café Leopold, l’autre Carrefour Léopold, une troisième, Quartier Léopold !] : une troupe de quarante Romanichels accompagnée d’une quinzaine de gendarmes faisait sa dernière étape vers l’Allemagne.  Ces nomades  arrêtés à Durbuy où ils s’étaient rebellés contre la force publique campèrent dans la cour de l’école communale et furent le lendemain conduits à la frontière.




On le voit, en ce temps- là, les gendarmes étaient occupés tous azimuts bien que l’automobile ne fût pas encore très répandue, ce qui allait leur causer un surcroît de travail.


Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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La première page de L’Organe de Vielsalm du 16 janvier 1910 est entièrement occupée par une pétition qui circule dans la population de la région  tendant à organiser un train supplémentaire de Trois-Ponts à Libramont pour permettre notamment aux voyageurs de disposer de plus de temps à Bastogne. On verra  si les demandeurs auront gain de cause.


Un assassinat à la frontière : deux personnes se rendant à Weismes par un chemin creux ont trouvé un homme égorgé aux environs de Born. Il s’agissait d’un fermier qui avait touché une assez forte somme d’argent. Les assassins, car on croit savoir qu’ils étaient deux, seraient des chemineaux qui auraient pris la direction de la Belgique. Leur signalement a été transmis et la gendarmerie de Stavelot afait une battue à la frontière et a visité toutes les cambuses.


A Vielsalm, la gendarmerie vient de découvrir l’auteur des vols de fils de cuivre servant à la transmission de l’énergie électrique au siège des Ardoisières réunies de Cahay. 7 kg de câble coupés en morceaux de 4 à 5 cm ont été retrouvés en la possession de J.F. de Salmchâteau. D’autres soupçons pèsent sur cet homme et on en reparlera sans doute.


L’Organe du 23 janvier 1910 annonce que la loi sur la milice a été signée le 14 décembre et qu’elle organise la suppression du tirage au sort. Outre les engagements volontaires, le recrutement de l’armée se fera dorénavant par l’appel des jeunes gens dont un frère n’accomplit pas ou n’a pas accompli un terme de milice. La nouvelle loi prévoit une série d’exemptions.


Dans L’Organe du 15 janvier 1911 on trouve cette poésie que je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager :


                              Le Manoir


Oui, il se dresse encor là-haut sur l’azur bleuSa fierté domine tout le vallon joli ;Ses donjons grisâtres où sont tombés les preuxSe profilent, massifs dans l’éther infini.Hautain, il s’impose aux choses d’alentourLes pierres s’effritent sous ses haillons de lierre ;Où logent sûrs, muets, d’un tranquille séjourHiboux et chouettes amis de toutes ses meurtrièresC’est le castel antique de mon pays natalQui vit, impassible, dans le recul des temps ;C’est le manoir hardi le héros triomphalLe vainqueur du César de la Rome d’antan.Souvent, il a vu arriver sur lui, terriblesEt les traits et les flèches d’un peuple ennemi ;Mais lui, au fort de la tourmente où il les cribleDu jet de ses balistes, ses meilleurs appuisLa paix se rétablit.- Les fêtes recommencent ;Le cor sonne éclatant, et le pont levisA laissé passer une horde qui s’élanceDans le bruit des sonnailles et des cliquetis.Et il se dresse encor sur l’azur bleuEt sa fierté domine le vallon joli ;Ses donjons grisâtres où sont tombés les preuxSe profilent encor dans l’éther infini.
                              Raymond Marx


Qui va se risquer à une analyse de ce texte ?



Dessin signé A.L. ( Adolphe Lacomblé vraisemblablement) et daté 1881 du château des Comtes de Salm, très certainement ce « manoir ».



                                                                                         Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe de Vielsalm du 5 février 1911

A Rencheux, les amateurs de concours de chants de coqs ont formé une petite Société qui organise tous les dimanches des concours  qui ont lieu ordinairement un dimanche à Rencheux (café Grandjean) et le suivant à Vielsalm (café Léopold). La commission est formée comme suit : Président, M.J. Duchesne, vice-président, M.L. Delhalle, commissaires, MM. A. Colson, D. Grandjean, T. Archambeau, Secrétaire-trésorier, Jos. Hoffmann.

A Gouvy, une partie de la maison des enfants Manard Mélan s’est écroulée samedi à onze heures : seule une vache a été tuée et les meubles brisés. Dégâts importants.


Le 12 février 1911, toujours à Gouvy,  un incendie s’est déclaré de nuit chez le négociant Dalscheid, d’une violence telle que les habitants n’ont eu que le temps de s’enfuir. Le bétail a été sauvé mais meubles et marchandises ont été la proie des flammes : cent mille francs de dégâts. L’habitation voisine de l’horloger Karelle a été évacuée mais n’a que peu souffert.


Statistique criminelle : de 1900 à 1908, le nombre des individus condamnés pour délits en Belgique variait de 52000 à 52500. En 1909, ce nombre est tombé à 50000 soit 37500 hommes et 12500 femmes. Les récidivistes forment un peu plus de la moitié. C’est entre 21 et 35 ans que les condamnations sont les plus nombreuses ;  on en compte 70 d’enfants de moins de 16 ans et 1611 de jeunes gens de 16 à 18 ans. Ce sont les crimes contre les personnes – meurtres, lésions corporelles volontaires, calomnies et injures - qui ont amené le plus grand nombre de condamnations.


L’Organe du 12 mars 1911 reprend d’un journal arlonnais l’information suivante : La ligne vicinale Manhay-Lierneux est impossible puisque les subsides provinciaux liégeois sont subordonnés à l’utopique tram Lierneux-Stavelot que l’Etat vient de refuser pour la seconde fois.

A Vielsalm, le conseil communal a rejeté par 9 voix contre une la demande d’intervention par subsides proposée par l’Aéro-club de Belgique, et ce par esprit  d’économie  (200 F étaient demandés !),  mais a transmis la demande aux notables de la localité pour former un comité. C’est bien regrettable car ça nous prive de voir affluer un grand nombre d’étrangers qui seraient venus assister aux atterrissages qui devaient avoir lieu aux Grands Champs, donc au centre de Vielsalm. Celle-ci, qui est un endroit très joli, ne fait absolument rien pour attirer l’étranger et une fois qu’une occasion se présente, on la laisse s’échapper. L’étape de Vielsalm est donc supprimée et les concurrents du Circuit atterriront à Stavelot où la demande d’intervention a  été accordée à l’unanimité.


A Deiffelt, un acte de banditisme. Jeudi dernier vers une heure de l’après-midi, un individu s’est introduit chez Nicolas Nockels qui habite une maison isolée aux Trois frontières, sachant que seule une jeune fille de 21 ans était présente. Il la terrassa et tenta de l’étrangler à l’aide d’une corde.  Le père arriva à ce moment et se saisit d’un révolver mais le coup ne partit pas et l’agresseur put s’enfuir poursuivi par le père qui perdit sa trace au Grand-Duché. Grâce au signalement précis, la gendarmerie de Gouvy serait sur une piste sérieuse. Jeunes filles, soyez sur vos gardes car c’est déjà la seconde personne de Deiffelt qui a failli être victime.


Le 19 mars cet individu aurait été formellement reconnu par Nicolas Nockels mais l’instruction se poursuit assez lentement du fait que le coupable présumé s’est réfugié en Allemagne.


Le 26 mars : A Salmchâteau, la Concordia a fêté son président d’honneur, le commandant Jules Laplume qui vient de rentrer après un sixième terme au continent noir. Il est un des plus anciens Africains de Belgique et est actuellement à la tête d’essais intéressants pour l’avenir du pays noir : le dressage des éléphants pour coopérer à la traction animale.


                                                                                     Robert NIZET



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