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Ouverture d'un musée à Bihain


Les ceux de chez nous

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PETIT MUSEE ET GRANDE PASSION

Certains d’entre vous ont peut-être eu l’occasion lors d’un passage à Troyes en Champagne de visiter la Maison des Compagnons. Ils ont pu y voir une impressionnante collection d’outils relatifs à la plupart des professions. C’est à cela que m’a fait penser, toutes proportions gardées évidemment, le « petit musée de Regné ». On peut en effet y voir, dans la première des deux pièces, une accumulation d’outils de jadis qu’utilisaient les différents corps de métiers dont l’énumération serait fort longue : le travail du bois et l’agriculture y tiennent une place importante mais on y découvre aussi bien d’autres choses comme des instruments de mesure, des appareils photographiques, du matériel de typographe et d’imprimeur, etc… La seconde pièce évoque l’intérieur de l’habitation et les habitudes de la vie de nos ancêtres : chambre à coucher, cuisine, « belle chambre », salle à manger, bureau avec à chaque fois un nombre considérable d’objets présentés avec bon goût et dont l’usage est maintenant oublié, ou carrément méconnu des plus jeunes. A l’origine de ce « petit musée de Regné » on trouve Gérard et Chantal Desbuquoit, de véritables passionnés et experts en la matière. Gérard est né à Comines et y passé sa jeunesse. Ses études à Tournai et à Mons en ont fait un ingénieur technicien mais c’est à la prévention en matière de sécurité qu’il a consacré une grande partie de sa carrière professionnelle. Chantal, elle, est de Bruxelles : son père était typographe et professeur d’imprimerie tandis que sa mère gérait une papeterie-imprimerie. Depuis qu’il est tout petit, Gérard a l’habitude de tout garder et, au début, c’était les outils ayant une partie en bois qui l’intéressaient. Mais petit à petit il a trouvé d’autres objets en vidant des caves, d’autres lui ont été donnés, d’autres encore ont été achetés en brocante ( environ 15% de ses avoirs). Tout ceci ajouté aux affaires héritées des deux familles constitue donc un ensemble très important. Les parents de Chantal devinrent des seconds résidents à Régné puis s’y installèrent définitivement. Gérard et Chantal venaient tout naturellement en vacances chez eux et, à la pré-pension, le choix de s’y installer eux aussi s’imposa évidemment. Ils construisirent une demeure qu’ils auraient voulue de plain -pied, ce que l’Urbanisme leur refusa, et décidèrent donc de consacrer deux pièces de l’étage qui leur était imposé à l’exposition de leur collection d’outils et d’objets du passé amassés depuis près de 40 ans. Le terme « musée » n’est peut-être pas tout à fait adapté dans ce cas mais il ne semble pas qu’un autre plus précis existe : c’est plutôt l’exposition et la mise à disposition du public d’objets patiemment récoltés et qui sont bien mis en valeur par un étiquetage précis et soigné. En effet, on peut visiter ce musée (gratuitement mais sur rendez-vous) et ceci permet de faire resurgir les souvenirs des personnes âgées mais surtout de montrer aux enfants comment vivaient leurs grands-parents. Demandez à ces enfants comment on s’y prend pour abattre un arbre, ils vous répondront qu’il suffit de démarrer la tronçonneuse. L’usage d’une seule cognée pour mettre cet arbre par terre leur est tout à fait impensable. La présence d’un pot de chambre dans la table de nuit, tout autant. Et les exemples de ce genre foisonnent. Gérard et Chantal sont, à juste titre, très fiers de montrer leur collection. Ils font de plus œuvre vraiment utile non seulement en le sauvegardant lui-même mais aussi en donnant les explications relatives à son utilisation.
R. NIZET

Conférences à Saint-Hubert

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Ne ratez pas l'EXPO au premier étage (Archives de l’État) !

La nuit des commandos

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Le livre de Lucien Dislaire vient de paraître.

HISTOIRE : La princesse KARADJA

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Mary SMITH, fille d’un sénateur suédois fort riche Lars-Othon SMITH, née à Stockholm (Suède) le 12 mars 1868, fut envoyée en pension à Genève de 1877 à 1884. Dans les années 1882-83, elle fut la muse du peintre ZORN à Londres. C’est elle qui est représentée sur ses tableaux: Mary dans le studio(1882-83) et Mary sur la Tamise(1883). Elle épousa le 24 avril 1887, selon le rite orthodoxe grec, un prince turc, ministre à la cour de Stockholm, Copenhague et La Haye Jean Karadja Pacha, né à Neuplie, Athènes (Grèce) en 1835. Le couple vécut d'abord à Stockholm, puis à La Haye et enfin à Londres.
La princesse Karadja et ses enfants dans la calèche, devant le château de Bovigny, journal suédois, 1899.
Le 26 mai 1893, devant le notaire DOUNY à Vielsalm, le baron Oscar de MESNIL de VOLKRANGE, rentier, rue de la Loi n°117, à Bruxelles, vendit à son Excellence Mary-Louise SMITH, Princesse KARADJA, épouse assistée de son Excellence Jean-Constantin-Alexandre-Othon Prince KARADJA PACHA, envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S.M. l’Empereur des Othomans, demeurant ensemble à La Haye, une propriété dénommée « château de Bovigny» se composant d’un château récemment construit, avec toutes ses dépendances, serres, établissement de pisciculture, maison de garde, jardins, terres, pâtures et bois, pour 30 000F.

Gravure du château de Bovigny, journal suédois, 1899.
Le prince KARADJA réaménagea complètement le château, sur les plans de l’architecte KUPPER à Bastogne. Les travaux se chiffrèrent à 13 679,24 F. Il fit appel à des entrepreneurs locaux: LEMAIRE à Vielsalm, MEYER et BRUYÈRE à Beho. Menuiserie : SCHMITZ à Beho ; Briquetiers : LAURENT à Rochefort et PERRET à Marche ; Tailleurs de pierres : MOUTSCHEN à Beho, LENOIR à Gouvy ; Plomberie : VREULS à Liège ; Maçonnerie : ESSER ; Plafonnage : BONTEMPS à Gouvy.

Le prince, malade, fut soigné par les médecins SCHEURETTE, BERNARD et MASIUS. Il manda le Notaire JACQUES à son chevet le 29 juillet 1894 ; il institua la princesse légataire universelle de ses biens. Il mourut en son château de Bovigny (commune de Beho !) le 11 août 1894, à l'âge de 59 ans. Le décès fut déclaré par le Notaire JACQUES et le cocher Philippe BELHOMME. Pendant la veillée, le défunt se consuma (combustion spontanée ?). La princesse y vit un signe paranormal. Les funérailles furent célébrées par deux archimandrites grecs et l’inhumation eut lieu dans une crypte sous la chapelle orthodoxe érigée près du château et ornée de la devise : « Parce que c’est beau, c’est à aimer » (Merci B.C. J).

Le 10 décembre 1894, à la requête de Mary-Louise SMITH, rentière, demeurant au château de Bovigny, veuve du prince KARADJA, en présence d’Auguste PIETTE, receveur communal à Vielsalm mandataire de Benjamin de VRIES, consul de Turquie à La Haye, subrogé-tuteur des enfants, et de Frédéric JACQUES, notaire à Vielsalm, firent l’inventaire des biens meubles du château de Bovigny.

Intérieur du château de Bovigny, cheminée aux armes de la famille Karadja, journal suédois, 1899.






















Cet inventaire nous livre quelques curiosités : Dans le vestibule attenant à l’entrée du château, on pouvait admirer une armure. Dans la pièce y attenant servant de grand salon : piano, bahuts, petites vitrines anciennes, harmonium, petite armoire avec glace, coffre à charbon, étagère, petites tables turques incrustées, petites tables en bois noir, tapis de « Sémyrne», tapis d’Aubusson, petits lustres en cuivre, petit sofa en étoffe turque, petit sofa en velours, fauteuils en bois, tables en bois, chaises recouvertes de velours, fauteuils à dossiers en bois, fauteuils en étoffes, chaises en bois, glace, petits tabourets en velours, chevalet en bois noir, petites étagères, grande étagère, grandes lampes, paravents en cuivre doré, petite table avec vitrine, table bibliothèque. De multiples tableaux, dont certains de l’école Hollandaise, d’autres signés Van HAANEN, AUKER, WESTERBRUC, CORDIER, REMOLINAR, WOUVERIAU, Van TOL ; des aquarelles de LACOSTE, PASSINI, ANDERSON, MEYER. Consoles, candélabres, encrier, faïence de Rouen, de « Capadimonte», de Delft , porcelaine de Saxe, potiches italiennes, anglaises ou en Delft, argenterie et métal anglais, etc. Dans la salle à manger : trois cornes montées sur argent. Il y avait le petit salon à écrire, la chambre d’enfants y attenant, la cuisine. La laiterie était située sous la terrasse, elle comprenait : turbine centrifuge, baratte, malaxeuse, machine à lessiver, machine à calandrer. Plus de mille bouteilles dans les caves : bordeaux, mousseux, champagne, cognacs et liqueurs diverses.


Du pallier du premier étage, on accédait à la chambre à coucher de la tour, où se trouvait le coffre-fort. La chambre à coucher attenant à la précédente comprenait le prie-Dieu. La salle de bains y attenant était déjà dotée d’une baignoire. Une autre chambre joignait cette salle.

Au second étage, une multitude de chambres à coucher, dont une dans la tour. Les domestiques étaient logés sous le grenier, ils disposaient de 5 lits en fer, d’autant de tables de toilette et de chaises en bois blanc. Cela contrastait fort avec le reste.

Dans la remise : voiture « Victoria», coupé, wagonnette, charrette à âne. L’écurie disposait de 5 juments (anglaises et ardennaises), 1 poulain et 2 ânes. La ferme comportait une dizaine de vaches et veaux, quatorze moutons, une vingtaine de cochons, des oies, canards, poules et lapins.


La princesse au château de Bovigny, journal suédois, 1899.

La princesse voyageait entre la Belgique, la Grande-Bretagne et la France. Elle fut un écrivain polyvalent sous le nom de « Mary princesse Karadja» : poésie, prose, pièces de théâtre et nombreux écrits spirituels. Elle employait le suédois, l’anglais, l’allemand. En français, elle publia « Étincelles » à Paris en 1892, puis  en 1902 : « L’Évangile de l’espoir ». Elle pratiqua l’ésotérisme et fonda « the White Cross Union» (l’Union de la Croix Blanche) et fut présidente de l’Alliance gnostique universelle, fondée en 1912 pour propager la gnose (connaissance) des « Grandes lois spirituelles qui régissent l'Univers, et ainsi favoriser l'évolution spirituelle de l'humanité.»
Khwaja KAMAL-UD-DIN


Khwaja Kamal-ud-Din, auteur de nombreuses publications à propos de l'Islam, rendit compte de sa rencontre  avec la princesse à Bovigny début juillet 1913. Il narre avec sérieux que, depuis qu’elle était veuve, elle était impliquée dans des activités savantes. Elle prétendait recevoir la révélation divine et sa mission était de divulguer ces secrets qu'elle croyait être cachés dans les Évangiles, la Torah et la religion égyptienne antique. Il se réjouissait de la teneur de ses propos proche de l’Islam selon lui.
Le « Corpus Christi Caller and Daily Herald », publié au Texas le 10 novembre 1914 consacre un article à la princesse. Il signale que la princesse comme président et trésorier honoraire de la société de secours belge avait transformé le château de Bovigny, situé en plein coeur de la zone de guerre, en hôpital. En reconnaissance de son travail, le gouverneur de Liège lui adressa une lettre de gratitude.


La princesse Karadjamourut à Locarno (Suisse) le 7 septembre 1943, âgée de 75 ans.


Georges BENOIT

Le petit patrimoine de Gouvy

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Vient de paraître « Le Petit Patrimoine de Gouvy » Vol. 1

Consacré au petit patrimoine de Cherain et Montleban.

Dans l’Organe de Vielsalm il y a bien longtemps

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L’Annonce de Vielsalm que vous avez en main, que vous attendez impatiemment dès le mercredi pour certains, que vous lisez de A à Z, que vous prêtez à l’un ou à l’autre et que vous commentez avec vos amis et connaissances est le seul journal édité et imprimé à Vielsalm, et ce depuis 1903 (ou à peu près). Il n’en a pas toujours été ainsi puisque d’autres ont existé dont L’organe de Vielsalm ( et de l’arrondissement de Bastogne) depuis la fin 1886 jusqu’au début de 1940. Il était édité et imprimé par Armand puis Gaston Gillet et, pour terminer, dans l’actuelle rue du Vieux Marché à l’emplacement de la fleuriste Chantal Post. Beaucoup se souviennent encore de la construction en bois qui était en même temps un studio photographique puisque les Gillet nous ont laissé une grande quantité de photos et de cartes postales en plus des imprimés de toutes sortes.


Monsieur L.G. de Vielsalm est l’heureux propriétaire de nombreuses années de L’Organe reliées ou non et me permet de les consulter. Je l’en remercie vivement. Toutefois, il lui manque les premières années, les plus intéressantes peut-être, qu’il a prêtées il y a quelques années. L’emprunteur a malheureusement oublié de les restituer. La lecture de ces lignes lui rappelleront de le faire : il n’est jamais trop tard.


Les Archives de l’Etat à Arlon possèdent les années 1886 à 1934 et Georges Benoît a commencé à publier sur son très riche site (Tapez simplement Vielsalm et ses environs) des résumés de ces journaux pour les années 1886 et 1887. La rubrique qui débute aujourd’hui ne compte pas lui couper l’herbe sous le pied ni lui faire de la concurrence.


                                                                                            Robert NIZET


L’Organe du dimanche 3 décembre 1905

Le compte-rendu de la séance du conseil communal où il est beaucoup question de chemins occupe toute la première page et les 2/5 de la seconde et la chronique régionale est très restreinte. Le plus intéressant se trouve dans les deux pages de publicités et d’annonces diverses. L’éditeur signale que l’Organe sera envoyé gratuitement jusqu’au 31 décembre aux personnes souscrivant à un abonnement pour l’année 1906. C’est toujours actuellement le cas, mais pour l’Annonce. Une publicité que l’on va retrouver durant des semaines sinon des mois affirme que la prospérité attend tout travailleur de bonne volonté au Canada : on donne gratuitement des fermes de 64ha. Il serait intéressant de savoir si des gens de la région se sont laissés tenter. Si quelqu’un a des informations sur le sujet, elles sont les bienvenues.

A Limerlé, des femmes et des jeunes filles voyageant isolément étaient l’objet d’agressions souvent brutales de la part d’un jeune homme de la localité. Il faut croire que la passion de ce personnage l’a poussé un peu trop loin dans ses entreprenantes poursuites car le Parquet de Marche est descendu sur place et a entendu plusieurs témoins.


L’Organe du dimanche 2 décembre 1906 signale qu’un violent incendie a complètement réduit en cendres l’habitation de Charles Guillaume, cabaretier à Cahay. Tout le mobilier a été la proie des flammes et c’est à grand peine que les sinistrés ont pu se sauver.

Avis est donné aux miliciens appelés à participer au tirage au sort de 1907 et qui ont l’intention de s’assurer d’un remplaçant peuvent dès maintenant déposer la caution de 200 francs chez le receveur de l’enregistrement. Ça ne leur laissait guère de temps pour constituer une cagnotte !

 Le Café de la Place est à remettre pour le 1er janvier prochain. Là aussi il ne fallait pas traîner !


Po rire

-         Qui lihofe don so l’Organe qui vos estos si attentif, dimande Henri à Hubert.

-         -Les marièdjes.

-         Quèle idé ?

-         Po vèye si s’marèye pu d’hommes qui d’feumes !

Une blague qui n’est vraiment plus d’actualité depuis que le mariage a été étendu aux homosexuels.


                                                                                              (A suivre)

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du dimanche 17 décembre 1905



Dans la Chronique régionale on lit, repris d’un autre journal – L’Express – l’article suivant signé J.A.

Les voyageurs de la ligne Trois-Ponts - Trois -Vierges ont remarqué un phénomène à première vue inexplicable.

Au pied de l’agreste colline qui supporte le coquet bourg de Vielsalm se trouve la halte de Rencheux qui dessert donc l’agglomération salmite (sic) et plusieurs communes voisines. Or tous les bâtiments de services de cette halte sont représentés par une vieille voiture de troisième classe séparée de son châssis et déposée sur l’accotement.

A trois kilomètres de là la ligne traverse le gentil village (…) de Salmchâteau. Un ancien compartiment tient lieu de station, tellement étroit, bas et exigu qu’il ne pourrait guère servir qu’aux minuscules nutons peuplant les légendes ardennaises.

Un peu plus loin cependant, le paysage change et la gare aussi : Cierreux ! Un arrêt en plein bois, auprès d’une unique ferme, accostée d’une maison cossue. Là, on a construit, pour abriter les voyageurs et l’employé, un bâtiment de belle allure, chauffé, éclairé, spacieux, agréable, pourvu de tous les services, notamment du télégraphe, et qui a coûté une bonne quinzaine de milliers de francs.

Cierreux, un hameau de Bovigny, compte 37 maisons éparses dans les bois avec une population de 176 habitants très casaniers, n’exerçant aucun commerce, aucune industrie. Aussi le mouvement est nul à la gare de Cierreux.  Lorsqu’y descend un voyageur, on pavoise la station et l’unique maison voisine est bien près d’illuminer ! Quant aux correspondances télégraphiques, les mauvaises langues du pays racontent que chaque dépêche expédiée ou reçue par Cierreux coûte à l’Etat 2,85fr

(…)

Comment justifier ces deux poids et ces deux  mesures ?

La métairie qui constitue à elle seule la presque totalité du hameau de Cierreux est la maison de campagne de M. Henry Delvaux, député clérical de la circonscription. Faut-il voir là l’explication du phénomène ?


L.G. (Louis Gillet ???) rétorque que la gare de Cierreux est récente et qu’il faut bien commencer les travaux de modernisation par quelque part. Quant au mouvement de cette gare, le chiffre de recettes faites par cette halte prouve qu’au lieu d’être casaniers les habitants de la Haute Ardenne ne détestent pas les excursions. De plus Cierreux est la gare la plus rapprochée de Bovigny, Rogery, Honvelez, Langlire, Commanster, etc…

Correspondances pédestres assurées par tous temps !


L’Organe du dimanche 14 mai 1905


Depuis que Lierneux est pourvu d’un vicinal ( le tram Vielsalm-Lierneux fonctionne depuis 1904) il ne doit plus y avoir de station de chemin de fer portant son nom. Le ministre des chemins de fer signale par deux lettres adressées l’une à Mr Henry Delvaux, l’autre à Mr François, représentants,  qu’il vient de remplacer la dénomination du point d’arrêt de « Rencheux-Lierneux »par celle de « Rencheux » qu’il portait primitivement. Le second avait fait une démarche en ce sens !


Dans les pages intérieures, on demande pour Bruxelles une fille à tout faire, pour se placer, comme fille de quartier.

 Qu’est-ce à dire ?

Dans l’état civil on signale la naissance de Pauline, fille d’Edouard Triolet et de Marie Mignon, mes anciens voisins du quartier de la Gare et le décès de Catherine-Jos. Gillet, 76 ans,  veuve Benoît à Priesmont.


L’Organe du dimanche 14 décembre 1913


Baraque de Fraiture : la voiture de Mr A. Renard, boulanger en notre ville, faisait le 11 ct vers 6 h du soir son service de distribution de pains, lorsque arrivé à la Baraquele cheval qui conduisait la dite voiture alla par suite de l’obscurité donner contre une charrette remplie de sapins qui était garée sur le côté de la route. Le cheval fut assez grièvement blessé et un fermier voisin fut requis pour le soigner. Il est en bonne voie de guérison.

La chose intéressante dans ce fait divers est de savoir qu’un boulanger allait à cette époque, et même en hiver, livrer son pain (rassis ?) aussi loin.


L’Organe du dimanche 7 décembre 1913


Vendredi dernier à 4h30 l’automobile du docteur Otte de Stavelot démarrait de la propriété Beaupain (Actuellement Place de Salm) et vint prendre en écharpe le vicinal Lierneux-Vielsalm qui arrivait à ce moment. L’automobile fut projetée contre le mur de clôture et le vicinal continuant sa course arracha au passage le marche-pied de la voiture.


L’Organe du dimanche 21 décembre 1913


Neuville est érigé(e) en paroisse. L’installation du nouveau curé, M. Jacquemart, qui y était vicaire, a eu lieu jeudi dernier.

La ligne de chemin de fer Stavelot-Malmedy entrera en exploitation le 5 janvier. Malmedy, cette cité wallonne, sera reliée à notre pays. Cette ligne se rattache en réalité à Trois-Ponts et de là par la ligne de l’Amblève et de l’Ourthe à Liège. Le trajet de Liège à Trois-Ponts réclame un peu moins de deux heures ; pour se rendre de là à Malmedy  par la voie nouvelle, il faut prévoir 45 minutes. Pourvu que les correspondances soient bien assurées il y a là une excursion charmante pour la belle saison qui pourra s’effectuer en une journée.

Dans les pages d’annonces, on remarque la publicité de Jules Clesse, docteur en médecine, chirurgie et accouchements, route de Bodeux, 106 à Trois-Ponts !

Autres temps, autres mœurs.


                                                                                        Robert NIZET


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du dimanche 1erjanvier 1905

Dans un petit village des bords de l’Ourthe, on a aperçu tout récemment une limousine automobile arrêtée près d’un appareil photographique sur pied. L’auto était en fait un laboratoire complet de photographe avec vitres rouges, cuvettes, révélateur, fixateur pour développer un cliché. L’opérateur travaillait pour un éditeur de cartes postales illustrées de Paris et avait réalisé quatre cents clichés de « La Belgique en hiver » en dix jours de givre. Grâce aux plaques rapides et à une automobile tout aussi rapide, les clichés se faisaient à la douzaine. Où est le temps du collodion liquide où l’on faisait trois clichés par jour ?


Mais que sont devenus ces clichés ?


A Lierneux un incendie a détruit au centre du village quatre maisons occupées par MM. Monfort, Germain, Habotte, Constant Gaspard et Jean-Jos. Mathieu. On n’a pu préserver que les récoltes avoisinantes et sauver le bétail sauf une chèvre et un porc. Il ne reste que quelques murs.


Dans l’Organe du dimanche 8 janvier on apprend que les religieuses dominicaines établies à Provèdroux, n°18 sont à la disposition des malades pour aller les soigner à domicile.


Qui se souvient de ce service particulier ?


L’Organe du 7 janvier 1906  commence par un avis aux lecteurs : L’Organe créé en 1885 vient donc de doubler le cap de sa vingt-unième (sic) année. Le plus vif désir de l’éditeur a toujours été de rendre son journal le plus intéressant possible. Il organisera cette année dans chaque village de la contrée un service sérieux de reporters afin que les plus petits faits lui soient renseignés et que la moindre nouvelle n’échappe pas à la connaissance de ses lecteurs.


La dame de L’Annonce ne devrait-elle pas faire de même ?


Mr l’abbé Hautôt, vicaire d’Etalle, vient d’être promu curé à Commanster.


Si l’on dit que c’est une promotion…


Innovation dans l’Organe du 12 janvier 1913 : une chronique des livres que l’on va retrouver tout au long de l’année et même au-delà et qui est signée G. de Prouves.


Je me demande si c’est un ancêtre de Guy don de Bêche. Je me promets de poser la question  à celui-ci !


Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, les habitants furent réveillés par les cris de Au feu, Au feu puis le clairon et le tocsin lancèrent aussi le signal avertisseur d’un incendie.

Le feu qui s’était déclaré soudainement (route de Neuville c'est-à-dire actuelle rue du Général Jacques) dans l’atelier de M. Rommès, charron, ne tarda pas à s’étendre à deux autres maisons, l’une habitée par M. Jacoby et l’autre, le local du cercle catholique, occupée par le tenancier. Ces constructions vieilles de plus de cent ans ne tardèrent pas à être transformées en un immense brasier et furent bientôt réduites en  cendres. Les pompiers et les habitants accourus sur les lieux mirent tout en œuvre pour circonscrire les flammes mais il fallut se borner à préserver les maisons voisines. On ignore les causes qui ont provoqué l’incendie dont les dégâts sont évalués à plus de 25.0000Fr.


A Limerlé, un vol d’environ 80m de fil de cuivre a été commis au préjudice de l’Administration des téléphones et télégraphes. Ce fil  fut coupé sur la ligne qui reliait  Limerlé à Cherain.


Il n’y a vraiment rien de neuf sous le soleil.


Il n’y avait, en ce temps- là dans notre localité, aucune difficulté pour  faire soigner ses dents :

Maurice Sasserath  peut être consulté à l’Hôtel Molhan-Renard à Vielsalm-Gare le troisième mardi de chaque mois ou chez Joseph Denis entrepreneur aux Quatre-Coins ; Ad. Leloup dentiste à Malmedy peut être consulté tous les premiers mardis du mois au café de la Renaissance EmileLekeu-Lambert ; Amédée Hesse de Verviers se signale aussi à l’attention des lecteurs et reçoit le premier lundi du mois chez Cahay, hôtelier à la Gare ;   le Dr Legros de Vielsalm s’est aussi spécialisé dans l’art dentaire.

                           

                                                                            Robert NIZET





Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du dimanche 15 janvier 1905 donne comme d’habitude l’intégralité du compte-rendu sténographique du conseil communal du 11 ct. Il y est abondamment question du cimetière de Salmchâteau dont une bonne moitié ne sert pas et que l’on dénomme « le trou des chiens » !  Un conseiller demande que l’on ne fasse pas comme à Vielsalm où lorsqu’on doit entrer un monument au cimetière, on est obligé de démolir le mur.

Une mise au point concernant la séance précédente est demandée par un autre conseiller : l’école des filles avait été fermée dix jours sans autorisation préalable, l’institutrice souhaitant se rendre à un pèlerinage. Un conseiller reproche à un autre de réclamer contre cette futilité et lui dit qu’il est un sale calotin. Et l’autre de rétorquer que lui est un espèce de socialiste. En fait le rapporteur aurait ajouté le mot sale qui n’aurait pas été prononcé.


On le voit, à cette époque, les séances du conseil ne manquaient pas d’ambiance.


De nouveau un gros incendie à Lierneux où quatre habitations viennent encore d’être détruites. Le feu s’est déclaré dans la grange du fermier Monfort dans un tas de bruyères dessèchées. Activé par le vent qui soufflait en tempête le feu s’est communiqué aux habitations des fermiers Saigers, Parmentier et à celle occupée par le frère du premier sinistré. Six têtes de bétail ont péri ainsi qu’une douzaine de porcs. Les frères Monfort avaient déjà perdu une maison dans le précédent incendie signalé le 1er janvier dernier.


Toujours à Lierneux, une grave affaire de détournement dont il sera question très souvent à l’avenir dans les colonnes du journal, celui commis par le Directeur de la Colonie. Ilaurait fait figurer dans les comptes des notes au nom de personnes décédées et enterrées depuis longtemps et aurait gonflé certaines dépenses.


L’Organe de Vielsalm du 21 janvier 1906  informe que les carrières d’ardoises de M.M. Jos. Gomez, Constant Siquet et autres, situées à Vielsalm, sont réunies en Société Anonyme sous la dénomination « Ardoisières du Gros Thier, Gomez et Cie ». On fait remarquer que les ardoises proviennent uniquement des anciennes couches du gros thier de Vielsalm, qu’elles sont reconnues par tous les architectes comme étant de toute première qualité, exemptes de pyrite de fer. Elles sont admises pour les constructions de l’Etat belge et préférées partout à l’étranger aux ardoises d’autres provenances.


Dans l’Organe du 11 janvier 1914 : A la suite de la fonte des neiges et d’une pluie torrentielle une énorme crue d’eau s’est produite. C’est ainsi que les prés Les Doyards  sont complètement submergés. Voyant la rapidité avec laquelle s’amenaient les eaux, on fit évacuer les chevaux de la brasserie Kieffer : à l’heure qu’il est l’eau a pénétré dans ce bâtiment et y a atteint 50cm de hauteur. A la gare, les usines Jacques sont également malmenées par les eaux : le concierge a dû transporter ses pénates à l’étage et ses meubles et son poêle ont disparu sous l’eau. Salmchâteau n’est pas non plus épargnée ; plusieurs habitants de la Basse-Ville ont dû déménager. Mais l’Organe du 18 janvier   indique que vendredi dernier vers 6 heures du soir, la digue des étangs alimentant l’usine centrale électrique de Cierreux s’est rompue par suite de la trop grande quantité d’eau. C’est principalement ce qui a provoqué les inondations relatées ci-dessus.


                                                                           Robert NIZET ( A suivre)

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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La première page de l’Organe du 29 janvier 1905 est presque intégralement consacrée à une réforme de l’orthographe. Déjà ! Les débats à l’Académie sont vifs et concernent principalement le redoublement des consonnes. De nombreux exemples sont donnés mais il semble bien qu’il faudra attendre presque un siècle pour que la plupart de ces règles soient entérinées mais toujours pas appliquées de façon générale !


La chronique régionale de l’Organe du 26 janvier 1913 commence par un accident mortel à la carrière dite « des Houlands ». (Les ateliers de ce siège d’exploitation étaient situés plus ou moins à l’endroit de la maison de Monsieur et Madame Michel Counson, rue des Ardoisières)  Deux ouvriers, les nommés Félix Cottin de Salmchâteau (21 ans) et Maillard Louis de Bêche (qui peut-être figurent sur cette carte postale prise quatre ans avant les faits ?) étaient occupés à battre mine pour faire descendre par mesure de prudence un bloc qui menaçait de se détacher de la voûte. Ils avaient à peine commencé que le bloc vint s’abattre à quelques pas d’eux, écrasant dans sa chute  F. Cottin et blessant grièvement L. Maillard. L’enterrement de la victime a eu lieu vendredi dernier au milieu d’une grande affluence de monde. Une couronne fut déposée sur sa tombe au nom du personnel de la société des Ardoisières réunies de la Salm.


L’Organe du 25 janvier 1914


Au Congo belge, on sait que les agents de notre colonie ont droit à un congé payé en Europe de six mois après un séjour de deux ans là-bas. Le gouvernement vient d’aviser nos « Congolais » de ce que leur temps de service sera désormais fixé à trois années au lieu de deux. Dans les petites annonces, de bons agriculteurs de 24 à 30 ans sont demandés pour ce même Congo.
                                                                     Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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L’Organe du 5 février 1905

Joseph Hens (marchand-tailleur né à Vielsalm le 10 avril 1867, auteur, notamment, d’un Vocabulaire de l’Ardoisier ) vient de voir couronner sa poésie « Dans mon jardin »  au concours littéraire organisé par le Tout-Verviers :


Dans mon jardin plein d’œillets roses

 Les filles vinrent l’autre jour :

Elles étaient trois point moroses,

Vibrantes de vie et d’amour…


D’une main rude la première

Faucha la touffe de ma fleur…

Près d’elle une rose trémière

La regardait avec douleur…


L’autre cueillit, plus ménagère

De quoi fleurir son sein discret,

Mais insoucieuse ou légère,

Oublia sur terre un œillet !


L’œil attendri de la dernière

Alla du sol rosé à mon œil,

Je compris la douce prière

Un bon sourire y fit accueil.


De ses doigts que la grâce entraîne,

Joyeuse, elle fit un bouquet

Que le rêve-roi d’une reine

Peut seul enfanter si coquet !


Et les trois filles me quittèrent…

Aux fleurs, ELLE semblait causer

Puis ses deux lèvres leur jetèrent

A la dérobée un baiser.


Depuis lors je vois sans trêve

Le geste et les yeux inquiets…

Et je viens poursuivant mon rêve

Dans mon jardin rire aux œillets !


L’Organe du 2 février 1913 informe que Vielsalm possède pour le moment une attraction qui divertira certainement en ces temps d’hiver nos paisibles concitoyens. Le Cinéma Palace installé depuis dimanche dernier dans l’ancien café J.B. Louis se propose de donner une série de représentations de gala. Tous les dimanches matinée à 3 heures et soirée à 7 heures. Tableaux bien nets et d’actualité, représentation morale au possible, telle est la devise du Cinéma Palace.


L’organe du 1erfévrier 1914 nous apprend que sur 5902 employés au service des télégraphes et téléphones on compte 825 femmes.


Il rapporte en outre que le mercredi  précédent, le train devant arriver à 8h40 du soir à Vielsalm a déraillé au lieu dit moulin de Rochelinval. Trois voitures et une machine ont fait près de 180 mètressur la racaille à cause semble-t-il d’un écartement des rails .L’an dernier, pareille mésaventure était déjà arrivée à un train de marchandises. Or,  il y a quelques années on avait précisément demandé la création d’un arrêt à cet endroit, demande refusée car cette localité n’était pas assez importante.


Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Dans l’Organe du 12 février 1905 :

La série rouge continue à Lierneux : jeudi dernier le feu a détruit trois maisons appartenant à M. Guillaume. Cette catastrophe porte à 12 le nombre de maisons incendiées à Lierneux depuis un mois !


Jules Jeunejean, mécanicien et maréchal ferrant informe que ses ateliers seront transférés rue de la Stationdans l’ancienne maison Arasse.

 Il s’agit de l’immeuble Cottin,  Simon jusque récemment (puisqu’il vient d’être vendu et va être rasé) et situé  sous le monument aux Coloniaux. Un certain Walrant (ou Wallerant ?) y a aussi (avant ou après ?) fabriqué des pierres à rasoir.


Enfin, l’éditeur incite ses lecteurs à demander les nouvelles cartes postales illustrées de la chasse à courre de Vielsalm. Sans doute Gillet se bornait-il à les imprimer, laissant à plusieurs commerçants de la localité le soin de les éditer ?


Dans l’Organe du 11 février 1906 un abonné signale l’état lamentable du matériel roulant sur la ligne Gouvy-Libramont : les trains y sont composés de voitures légères destinées à ne faire que du 45km/h mais roulent souvent à du 60 km/h pour récupérer le retard. Donc le matériel est détraqué, disloqué, les ressorts déformés et on subit des secousses. Pourtant il existe, remisées dans des dépôts, de nombreuses voitures construites pour le service des voyageurs durant l’exposition de Liège.


A Bovigny, une chasse avait été organisée à la Heid. Un sanglier avait été blessé et fut poursuivi par quelques chasseurs mais l’animal rendu furieux bourra sur eux à différentes reprises et cassa la jambe gauche à Jules Jacob de  Rogery. Soins donnés par le Dr Lomry qui participait à la chasse et la bête de 76 kg achevée.


Il est annoncé dans l’Organe du 27 janvier 1907 que les obsèques solennelles pour le repos de l’âme de Monsieur Lucien Remacle seront célébrées en l’église de Ville-du-Bois le mercredi 30 janvier courant à 10 heures du matin.

Lucien Remacle, agent du comité spécial du Katanga et décoré de l’étoile de service de l’Etat indépendant du Congo, était né à Ville-du-Bois le 4 juillet 1870 et est décédé au poste de Lubefu le 26 septembre 1906.


On suppose, vu le délai, que le corps avait été rapatrié.


L’Organe du 24 janvier 1909 relate l’accident mortel survenu à la halte de Rencheux : Gengoux Peters de Ville-du-Bois, garde barrière de nuit, a été tamponné par le train de marchandises de 21h45 et trouvé à l’état de cadavre vers 22 heures. On suppose qu’il n’aura pas entendu venir le train ou que, trompé par l’obscurité, il  se sera approché trop près de la voie.


L’Organe du 6 février 1910 donne le compte-rendu complet de la séance du 30 janvier du conseil communal. Il y est question d’une lettre de la Fabriqued’église tendant à obtenir l’autorisation de placer une nouvelle horloge à l’église. Celle qui existe est dans un tel état de délabrement qu’elle fait craindre des accidents et qu’elle indique l’heure d’une façon très irrégulière, étant en fonction depuis 203 ans. Le devis présenté par M. Lugeler de Strasbourg, ayant comme représentant à Vielsalm Joseph Starck,  s’élève à 1864 Fr et l’intervention de la commune serait de 932 Fr. Bien qu’il y aurait eu appel à deux fabricants mais qu’un seul devis soit présenté, la proposition de placement est admise à l’unanimité.


 L’Organe du 9 février 1913 est consacré, comme très souvent, principalement au compte rendu du conseil communal. Cette fois-ci, celui-ci commence par indiquer qu’une assistance nombreuse se trouvait dans la salle, attendant avec stoïcité l’ouverture des débats qui, malheureusement pour eux, se sont déroulés le plus courtoisement et sans altercation.


Ce n’était pas toujours le cas.


Ces séances du conseil semblaient être attendues et suivies comme une distraction fort prisée ! Remarquons cette fois, notamment,  une demande de subsides des Zélés Orphéonistes de Bêche (un Bêchlî sachant manier la plume ne pourrait-il nous instruire sur cette société ?) et une pétition des gens de Rencheux réclamant l’eau alimentaire !


A Lierneux, dimanche dernier vers midi, la maison de Mr J. Massoz a été tellement malmenée par le vent que le pignon a été enlevé. Une personne qui était alitée a été projetée de l’étage au rez–de- chaussée et y est arrivée indemne. Il n’y a pas d’accident à déplorer.


M. Léopold Michaux, ancien docteur à Vielsalm, qui était parti au Congo l’année dernière (1913) est décédé à Kambové le 28 janvier dernier à l’âge de 47

ans.


                                                                                     Robert NIZET


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Dans l’Organe du 18 février 1906 on annonce la mort de monsieur Auguste Cahay, 76 ans, hôtelier à Vielsalm, veuf en 1ères  noces de Deroitte Marie-Elisabeth et en 2èmes noces de Moreau Lambertine. Dans celui du 8 avril suivant, les études de Mes Gomez et Caprasse annoncent pour cause de décès l’adjudication provisoire d’immeubles à Vielsalm : l’Hôtel de la Station mieux connu sous le nom d’Hôtel Cahay avec annexes, écuries, remises et pré y attenant, joignant la gare de Vielsalm et la rivière La Salm.


Les terrains situés à cet endroit étaient propriété depuis l’origine du cadastre et jusqu’en 1889 de Charles-Joseph Otte, cultivateur, puis après son décès, de sa veuve Joséphine Olivier, rentière.

 En 1890, cette propriété passe à Auguste Cahay, négociant en bois puis hôtelier. C’est donc lui qui entre 1890 et 1893 construisit là une maison à usage d’hôtel qu’il agrandira au moins une fois.

(Cahay fut élu aux élections du 15 octobre 1899 comme conseiller de la commune de Vielsalm, élection invalidée par la Députation Permanentedu fait que le domicile dudit Cahay entre la gare et la rivière est situé sur le territoire de Rencheux !)

Le tout mis à prix à 22.300 Fr a été adjugé après différentes enchères pour 22.600 Fr à la fille du défunt, Julie, épouse assistée de Monsieur Victor Jeunejean, marchand de bestiaux.

Le couple Jeunejean-Cahay n’exploite cet hôtel (ayant porté plusieurs dénominations) que moins de trois ans car dès 1909, il appartient à Joseph Molhan-Renard, transporteur en malles-poste et hôtelier établi en face.


Deux avis dans l’Organe attirent inévitablement l’attention quand on compare leur contenu à ce que nous connaissons actuellement.

Le 22 février 1914 le journal nous apprend en effet que le bureau des postes de Vielsalm sera ouvert les dimanches et jours fériés de 9 à 10 heures !

Le 5 avril de la même année, la Chambre de commerce nous informe que, comme suite à ses démarches, le bureau de la poste qui fermait à 6 heures du soir restera dorénavant ouvert jusque 7 heures !


 Quand on sait qu’à la même époque et encore bien plus tard, un envoi posté à Vielsalm dans la matinée était distribué à Bruxelles ou à Liège vers 16 ou 17 heures le même jour, que deux tournées par jour avaient lieu et une encore le dimanche, on peut se poser des questions sur l’efficacité actuelle de ce qui est malgré tout toujours considéré comme un service public.

                                               ***



Les premières courses automobiles organisées dès 1884 se déroulèrent de ville à ville mais les accidents causés par le passage de ces épreuves dans les localités populeuses, l’augmentation des vitesses atteintes et la recherche du nouveau firent naître l’idée de courir en circuit fermé. Elle prit forme, pour la première fois, en Belgique, avec le Circuit des Ardennes tracé autour de Bastogne. Il eut lieu de 1902 à 1907 et était l’équivalent de nos courses actuelles de Formule 1.

Peu d’entre vous le savent, sans doute. Il s’agissait donc d’un évènement mondial déplaçant les foules ( voir, pour les plus curieux, notamment, le n°16 de Glain et Salm, Haute Ardenne)  qui, on va le voir, engendrait donc de la jalousie chez certains.


L’Organe de Vielsalm  du 2 février 1908 reprenait l’information suivante du journal L’Auto : Je puis vous annoncer de façon formelle que le Circuit des Ardennes changera cette année d’itinéraire. Nous avons été trop longtemps accoutumés à la façon par trop commerciale des Ardennais et particulièrement des gens de Bastogne. En plus la ville de Spa paraît devenir le vrai centre sportif de la Belgique et (…) peut-être pourrait-on  aménager dans ses environs un circuit idéal.


L’Organe du 23 février  dévoile ce nouveau circuit : Trois-Ponts- Basse-Bodeux-Chevron- Werbomont- Baraque de Fraiture- Salmchâteau-Vielsalm-Trois-Ponts, soit 64 kmà travers les Ardennes dans ce qu’elles ont de plus charmant et de plus pittoresque. L’article insiste sur la qualité des routes, le peu d’agglomérations traversées, l’absence de passage à niveau. Les autorités locales seraient très favorables à la course.


Mais tous ces espoirs seront déçus.

Tout d’abord le Circuit des Ardennes 1908 n’aura pas lieu : trop peu de concurrents s’étaient inscrits.

Ensuite, le projet de nouveau circuit fera long feu : il faudra attendre en 1920 la découverte du site de l’Eau rouge et la possibilité qu’il offre de constituer ce qui deviendra le Circuit national de Francorchamps. A ce moment, le Circuit des Ardennes de Bastogne n’est plus que souvenirs et regrets.



                                                                                     Robert NIZET




Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Dans l’Organe de Vielsalm du 26 février 1905 : par A.R. du 10 ct le Docteur Léon Deperon est révoqué de ses fonctions de médecin-directeur de la Colonie d’Aliénés de Lierneux suite aux malversations signalées précédemment dans ce journal.


Monsieur Henri Delvaux avait l’an passé exhumé des cartons le vieux projet de chemin de fer Bruxelles- Mayence, ce qui a fait tressaillir les populations et tout le nord  du Luxembourg qui entrevoyait dans la construction d’une grande ligne internationale la transformation complète de son territoire et le bien-être pénétrant dans cette contrée défavorisée. Depuis lors, on n’en avait plus parlé mais voilà qu’un grand mouvement se prépare pour la prompte réalisation du projet. Les relations avec les pays voisins prennent une telle expansion qu’elles nécessitent  la création d’une voie de transport plus rapide. Or la ligne Bruxelles-Mayence par Marche et Vielsalm répondrait le mieux à ces désiderata.


Malgré cet engouement, on sait maintenant que cette idée resta à l’état de projet et qu’il fallut attendre la guerre de 14-18 pour que les Allemands s’attaquent vraiment à la modernisation du réseau ferroviaire local et à son développement par la création, notamment, des lignes Vielsalm-Born et Gouvy-Saint-Vith.



Le compte-rendu du Conseil communal du 18 février 1906 rapporté par l’Organe du 24 comporte une intéressante intervention en faveur de l’instruction obligatoire, objet d’une campagne nationale et cite les statistiques suivantes :

Sur 8423 flamands incorporés, 1100 miliciens ne savaient ni lire ni écrire et 564 savaient seulement lire. Pour les 5434 wallons, 520 ne savent ni lire ni écrire, 245 savent seulement lire, 1127 savent lire et écrire, 2632 savent lire et calculer.

Un conseiller remarque que les libéraux n’ont pas fait mieux que les catholiques, ils auraient pu décréter l’instruction obligatoire lorsqu’ils étaient au pouvoir !


Un incendie d’une rare violence à Salmchâteau est rapporté par l’Organe du 23 février 1908 : la maison d’habitation et les ateliers de Romain Nikelmann, constructeur de machines agricoles ont été complètement détruits. Il ne reste que les murs mais il y avait assurance.


Le 13 février 1910, l’Organe met en garde contre des escrocs : un coupledangereux pratique l’escroquerie à la souscription pour des prétendues œuvres bien pensantes. Le couple est domicilié à Bruxelles. Lui, Jean-Jacques Jardens, 39 ans, est de Bruxelles ; elle, Marie-Palmyre Arasse, 37 ans, est née à Vielsalm.


Comme on le voit, on ne s’embarrassait pas de précautions à propos de l’anonymat.


On  trouvait aussi dans cette édition l’avis suivant :  dimanche 20 février 1910 à une heure de relevée, le sieur Théophile Duvivier à Vielsalm, vendra publiquement sur la gare de Lierneux 1500 piquets de clôture. Au comptant.


L’Organe de Vielsalm du 22 février 1913 relate un drame conjugal à Grand-Halleux le jeudi précédent. Un appelé Syon, natif de Wibrin, de mœurs assez douteuses et vagabond de la pire espèce,  voulut s’introduire dans la demeure du dénommé Smolders à Spineux-Wanne. Celui-ci qui avait des doutes et le présumait l’amant de sa femme défendit l’entrée de sa maison. Syon ne se tint pas pour battu et commença à en faire le siège en lançant des projectiles de toute nature. Smolders prit alors son révolver, tira sur son agresseur et le tua net puis alla se constituer prisonnier. Smolders qui provient d’une très honorable famille est très abattu mais a agi en cas de légitime défense.


Il n’est fait aucune mention d’une éventuelle réaction de l’épouse convoitée par la victime ni même, mais ça va sans dire,  d’une raclée lui administrée par son mari !


Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Dans l’Organe de Vielsalm du 15 janvier 1907, il est question de loups. Alors qu’ils n’avaient plus été aperçus chez nous depuis plus de trente ans, l’un d’eux vient d’être abattu par le directeur de la Source de Chevron. D’autre part, une bande de 9 spécimens fut aperçue par Hubert L. de Malmedy sur sa chasse de l’Hertogenwald : il en abattu trois de 52, 44 et 32 kg. De plus on affirme avoir relevé des traces de loups près de Manhay. Le fait n’est pas commun : ces fauves n’étaient plus apparus dans la Fagne depuis un demi-siècle.


Le 24 février suivant il est signalé que les loups causent en ce moment les plus grands dommages au grand gibier. Des bandes entières de loups quittent les forets d’Ardenne et se rendent en territoire allemand. Tiraillés par la fin il en est qui se risquent jusque dans les villages. A Nidrum, un grand chien qui était attaché a été complètement dévoré. Ailleurs, un garde forestier en a tué un qui voulait entrer dans une maison.

Il n’est pas sans agrément, pour tuer le temps et par d’affreuses tempêtes, de remuer un peu l’effroi des bonnes gens !


Le 27 février 1908, on lit dans l’Organe que Vielsalm pourrait bien être doté d’ici 2 ou 3 ans d’une sous lieutenance de gendarmerie. Le Ministère de la Guerreest en pourparlers pour l’achat du pensionnat des Sœurs de la Providence qui servirait de caserne aux braves pandores : ceux-ci feraient partie de la gendarmerie à cheval. Sous toutes réserves.


Il s’agit du bâtiment au-dessus de la place du marché que les Sœurs vont quitter pour leur nouvel immeuble des Chars-à-Bœufs dont la construction a commencé.


Dans l’Organe du 21 février 1909 :à Courtil, des voleurs se sont introduits par la fenêtre et nuitamment dans l’Hôtel de la Stationet ont emporté le contenu du comptoir, des pipes, des porte-monnaie, une paire de souliers d’un voyageur, etc…

Les malandrins  ont abandonné les boîtes vides dans un hangar voisin et l’un deux a oublié son capuchon de couleur brune sur lequel quelqu’un qui voit clair a découvert des taches de résine et des poils de cheval blancs. Espérons que ces indices seront suffisants pour mettre la police sur une piste.


Dans les petits nouvelles communiquées par L’Organe du 28 février 1909 :  depuis quelques temps, un bureau  de télégraphe est installé à Salmchâteau, il reçoit les télégrammes et exprès postaux au départ et à l’arrivée ;  le carnaval sera fêté dignement cette année à Vielsalm, la jeunesse se prépare et d’après des indiscrétions, on devrait voir des merveilles ; on vend un bon chien de charrette avec harnais et une bonne charrette à chien chez Malherbe-Ledent, machines à lessiver à Vielsalm-Station ; une école professionnelle de coupe dirigée par Madame Motin s’installe au même endroit ; on propose de louer un bel atelier de forgeron au point d’arrêt du vicinal à Salmchâteau.


L’Organe du 27 février 1910 :De retour du Congo, M. Dumont de Bêche est rentré au pays dimanche dernier.  Notre aimable concitoyen est en très bonne santé et se propose de repartir bientôt pour le pays noir.


Celui du 6 mars 1910 nous apprend que Arbrefontaine va être doté d’une salle de fêtes. Ainsi en a décidé à l’unanimité la jeunesse du village. L’emplacement du nouveau local est acquis : il est situé à l’entrée du village et heureusement choisi. Désormais les habitants du village  trouveront chez eux les distractions qu’ils ont dû aller chercher  dans les localités voisines jusqu’à ce jour.


Et au rayon « nécrologie » : mercredi dernier succombait à Rencheux à l’âge de 70 ans, Monsieur Henri Rondeux, brigadier-forestier. Cette mort a causé en notre ville une vive émotion, le regretté défunt étant très connu et très estimé. Il comptait à Vielsalm de bonnes et solides amitiés.  D’un abord jovial, M. Rondeux était un homme plein d’affabilité et de délicatesse ; ce cœur d’or remplissait sans bruit, comme sans ostentation, les différents services que sa charge de brigadier-forestier lui imposait. On compterait difficilement les personnes qu’il a aidées de ses conseils et de son appui. Les obsèques ont eu lieu au milieu d’une grande affluence.


Robert NIZET

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Il est question dans L’Organe de Vielsalm du 19 mars 1905 de la grande exposition de Liège de 1905: les halles ne seront pas accessibles après la chute du jour. Mais comme l’enceinte est ouverte jusqu’à 11 heures du soir, il faut éclairer les jardins et diverses attractions. De surcroît il faut compter sur un éclairage à la hauteur des progrès de la science et donnant aux jardins un aspect gai et accueillant. Une entente est donc intervenue entre les exposants de chaudières et de dynamos : ils seront les producteurs de la force électrique nécessaire. Pour l’éclairage des façades on a adopté un  moyen ingénieux : on projettera la lumière électrique sur leur surface claire de façon à les faire surgir de la nuit comme des palais de rêve.


On annonce aussi que le chef de l’expédition du chemin de fer du Katanga, le capitaine Alphonse Jacques, vient de s’embarquer à Boma, accompagné de ses deux adjoints, pour rentrer au pays.


Dans l’Organe du 15 mars 1914 : un million de francs a été mis en circulation en pièces d’or à l’effigie du Roi Albert. L’auteur de la gravure a réussi un profil très décoratif de notre roi.


Vendredi dernier à Petit-Thier, l’habitation de l’instituteur Servais a été l’objet d’une tentative de cambriolage. L’auteur, qui est connu de la gendarmerie  et dont  le nom est tu par déférence vis-à-vis de sa famille, a emporté un révolver et quelques paperasses. Celles-ci ont été renvoyées par expresse [sic] de Grand-Halleux à leur propriétaire.


Le parc communal est doté pour quelques temps d’un établissement de « Ringking » : il s’agit de ce sport moderne (patins à roulettes)  qui fait si grande fureur dans les villes. Pour une fois, Vielsalm a donc la veine de voir arriver dans ses murs cette attraction qui ne manque ni de difficultés ni d’adresse. Avis aux amateurs de culbutes magistrales !


L’Organe du 7 mars 1908  reprend un article de la Revue Belge et Coloniale où il est question du commandant Laplume.

Grand, sec comme une trique, d’humeur toujours joyeuse, acclimaté comme pas un, le commandant Laplume est bien le colonial qui s’est complètement fait à l’ambiance africaine ; dédaigneux du casque  encombrant, on le rencontre, par le soleil le plus vif, le chef couvert seulement d’un fez.

Mais Laplume n’est pas seulement un chasseur d’éléphant, un dresseur d’une patience angélique.

Parti pour la première fois le 6 novembre 1892 comme sergent, il rentrait en 1898 après avoir été deux fois au Nil et un peu partout chef de poste dans l’ouest de l’Uele.

C’est lui qui, abandonné au combat par son peloton apeuré, resta seul bien en vue de l’ennemi pour donner le change à ceux-ci en feignant de commander ses hommes, détournant ainsi une attaque contre la colonne Chaltin en marche ; c’est encore lui qui, pour tuer le temps, se mit à noter le nombre de minutes qu’il fallait aux ennemis pour recharger leurs canons !

En juillet 1899 il fut envoyé au Congo pour commencer le dressage des éléphants. Après avoir été examiner les procédés utilisés au Gabon, il entama la domestication des pachydermes à Kira-Vungu et à son retour en Belgique quatre ans plus tard il en avait déjà domestiqué douze.  Retourné en 1904 il en retrouva huit et finit par réunir un troupeau de 28 bêtes capables de tirer la charrue et de  transporter des matériaux. Pendant ce nouveau séjour il délivra  plus de quatre mille esclaves qu’il renvoya dans leur foyer.

Carrière bien remplie dont Laplume passé du grade de sergent à celui de capitaine-commandant peut s’enorgueillir à juste titre.


Rappelons que Jules-Henri Laplume était né le 16 novembre 1866 à Salmchâteau et qu’après des études d’instituteur, il s’engagea à l’armée puis au service de l’Etat indépendant du Congo. Il est l’auteur de plusieurs études sur l’élevage des éléphants.


                                                                                     Robert NIZET

Question: encre

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Sur la page de garde du registre 788 de la principauté de Stavelot, figure deux recettes pour fabriquer de l'encre.

Dans la seconde, on parle d'une soupine de Leschine, de 3 ½ onces de comprose et de 2 onces de suc.

Je suppose de la "soupine" équivaut à une chopine et que le "suc" est du sucre.

Mais à quoi correspond "Leschine" ?

Merci de me répondre.

Roger GEORIS
Goronne, 63
6690 VIELSALM
Tél 080. 21 43 54

E-mail : RGEORIS[at]yahoo.fr ou r3658g4800[at]skynet.be

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

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Un point du compte rendu de la séance du 19 mars 1905 paru dans L’Organe de Vielsalm du 26 mars concerne le tram de Lierneux qui fonctionne depuis moins d’un an. Mr Delsine  signale qu’au terminus de la ligne du vicinal [ à l’endroit actuel de la Boutique Klons, rue du Vieux Marché] on graisse et on nettoie les machines juste en face des maisons ; c’est dégoûtant.

 Il avait été demandé qu’on fasse ces travaux entre les maisons Beaupain [actuellement Place de Salm] et Herman ; on l’a fait une fois : c’est de parti pris de la part des mécaniciens. On devrait également demander que l’on place sur la cheminée de la machine un chapeau pour empêcher les cendrées de s’échapper. En outre, on fait des excès de vitesse dans la traversée de la localité : on demande qu’une réclamation soit envoyée.


Manifestement tout le monde n’appréciait pas ce nouveau moyen de transport !


Une controverse existe aussi à propos de la nouvelle route des Chars-à-Bœufs qui devrait aboutir en face de chez C. Paquay [plus tard maison Payon] mais la pente serait moins forte par le tracé de la chapelle. Celui-ci ne permettant pas l’obtention de subsides, il sera abandonné.


Enfin le Commissaire d’Arrondissement informe l’administration communale de faire dresser en triple expédition le contrat pour l’éclairage électrique de Vielsalm à intervenir entre M.J. Beaupain et la Commune.


Dans l’Organe du 22 mars 1908 on relate la mort d’un Comte de Salm.

Les journaux allemands annoncent le décès du prince Salm-Salm d’Anhalt [lire Anholt] en Westphalie. Parmi les nombreux titres qu’il portait, on remarque celui de Duc d’Hoogstraeten. Ses ancêtres quittèrent notre pays pendant la Révolution française et leur château qui leur avait été donné en apanage par Napoléon Ier [ ?] fut confisqué . Plus tard, la famille de Salm refusa de revendiquer sa propriété qui, faisant retour à l’Etat, fut transformée en une maison de refuge pour mendiants. C’est là que séjournent actuellement les milliers [ !!!] de vagabonds qu’on envoie annuellement à Hoogstraeten.  [Informations non vérifiées !]


A Spa l’Aéro-club de Belgique  organise des concours d’aviation auxquels sont seuls admis les appareils plus lourds que l’air : aéroplanes, hélicoptères, orthoptères, etc…   Les concours comprennent trois journées et sont dotées de 54.000frs de prix.


Le 23 mars il y aura une vente publique de meubles devant la demeure et à la requête de Robert Malherbe, coiffeur à Vielsalm-Station, ainsi que des produits de savons et parfumeries.

 Malherbe quitte non seulement le quartier de la gare mais change aussi de métier ! 
  


Sur cette magnifique carte postale  très animée du quartier de la gare, le « salon » du coiffeur Malherbe se trouve dans la première maison à gauche marquée d’une croix.  


                                                                                         Robert NIZET

Salm, 1761

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